Filtrer
Rayons
- Littérature
- Jeunesse
- Bandes dessinées / Comics / Mangas
- Policier & Thriller
- Romance
- Fantasy & Science-fiction
- Vie pratique & Loisirs
- Tourisme & Voyages
- Arts et spectacles
- Religion & Esotérisme
- Entreprise, économie & droit
Éditeurs
- Points (3)
- Du Murmure (2)
- Editions De L'Olivier (2)
- La Decouverte (2)
- Les Mutins De Pangee (2)
- 10/18 (1)
- Capricci (1)
- Dispute (1)
- Editions De L'Aube (1)
- Editions Du 81 (1)
- Fabrique (1)
- Flammarion (1)
- Independencia (1)
- Les Daronnes (1)
- Marabout (1)
- Remue Menage (1)
- Seuil (1)
- Sonatine (1)
- Supernova Project (1)
- Vendemiaire (1)
- Verdier (1)
Sciences sociales / Société
26 produits trouvés
-
Après la mort de son père, Didier Eribon retourne à Reims, sa ville natale, et retrouve son milieu d'origine, avec lequel il avait plus ou moins rompu trente ans auparavant. Il décide alors de se plonger dans son passé et de retracer l'histoire de sa famille. Évoquant le monde ouvrier de son enfance, restituant son ascension sociale, il mêle à chaque étape de ce récit intime et bouleversant les éléments d'une réflexion sur les classes, le système scolaire, la fabrication des identités, la sexualité, la politique, le vote, la démocratie...Réinscrivant ainsi les trajectoires individuelles dans les déterminismes collectifs, Didier Eribon s'interroge sur la multiplicité des formes de la domination et donc de la résistance.Un grand livre de sociologie et de théorie critique.
-
Le regard féminin ; une révolution à l'écran
Iris Brey
- Points
- Points Feministe
- 8 Avril 2021
- 9782757887998
On se souvient de la légendaire robe soulevée par le vent de Marilyn Monroe dans Sept ans de réflexion ou encore du bikini de Halle Berry, la célèbre James Bond girl, dans Meurs un autre jour. Devenues cultes, ces scènes ont marqué l'histoire du cinéma. De quoi ces images sont-elles le nom ? Depuis toujours, les femmes sont filmées comme des objets de plaisir, les privant de pouvoir au profit du regard masculin et de ses désirs. Pour faire face à ce male gaze majoritaire, Iris Brey montre comment s'est élaboré un regard féminin au cinéma et interroge le sens caché des images. Un essai crucial déjà considéré comme un classique.
-
En 1818, Jacotot sème un vent de révolution dans l'Europe savante. Non content d'avoir appris le français à des étudiants flamands sans leur donner aucune leçon, il se met à enseigner ce qu'il ignore, proclamant l'émancipation intellectuelle. Jacques Rancière lui rend ici un brillant hommage et ravive une philosophie trop vite oubliée d'une égalité universelle de l'intelligence.
L'instruction est comme la liberté: cela ne se donne pas, cela se prend. Joseph Jacotot -
Depuis les années 2000, les sexualités féminines sont sorties du silence grâce aux séries télévisées : après Sex and The City, les productions les plus récentes ambitionnent de raconter la singularité de l'expérience des femmes.
En quatre chapitres, Sex and The Series explore les métaphores et les schémas inédits que proposent ces séries récentes, et la révolution télévisuelle que nous vivons : comment le « regard masculin » est-il transformé ou contredit ? Quelles nouvelles narrations nous sont proposées ?
Érudit, malicieux, cet essai détonant est également un éloge de notre plaisir de téléspectateur.
-
« Celui qui voit ne sait pas voir » : telle est la présupposition qui traverse notre histoire, de la caverne platonicienne à la dénonciation de la société du spectacle. Elle est commune au philosophe qui veut que chacun se tienne à sa place et aux révolutionnaires qui veulent arracher les dominés aux illusions qui les y maintiennent. Pour guérir l'aveuglement de celui qui voit, deux grandes stratégies tiennent encore le haut du pavé. L'une veut montrer aux aveugles ce qu'ils ne voient pas : cela va de la pédagogie explicatrice des cartels de musées aux installations spectaculaires destinés à faire découvrir aux étourdis qu'ils sont envahis par les images du pouvoir médiatique et de la société de consommation. L'autre veut couper à sa racine le mal de la vision en transformant le spectacle en performance et le spectateur en homme agissant. Les textes réunis dans ce recueil opposent à ces deux stratégies une hypothèse aussi simple que dérangeante : que le fait de voir ne comporte aucune infirmité ; que la transformation en spectateurs de ceux qui étaient voués aux contraintes et aux hiérarchies de l'action a pu contribuer au bouleversement des positions sociales ; et que la grande dénonciation de l'homme aliéné par l'excès des images a d'abord été la réponse de l'ordre dominant à ce désordre. L'émancipation du spectateur, c'est alors l'affirmation de sa capacité de voir ce qu'il voit et de savoir quoi en penser et quoi en faire. Les interventions réunies dans ce recueil examinent, à la lumière de cette hypothèse, quelques formes et problématiques significatives de l'art contemporain et s'efforcent de répondre à quelques questions : qu'entendre exactement par art politique ou politique de l'art ? Où en sommes-nous avec la tradition de l'art critique ou avec le désir de mettre l'art dans la vie ? Comment la critique militante de la consommation des marchandises et des images est-elle devenue l'affirmation mélancolique de leur toute-puissance ou la dénonciation réactionnaire de l' « homme démocratique » ?
-
Nadège Beausson-Diagne - Mata Gabin - Maïmouna Gueye - Eye Haïdara - Rachel Khan - Aïssa Maïga - Sara Martins - Marie-Philomène NGA - Sabine Pakora - Firmine Richard - Sonia Rolland - Magaajyia Silberfeld - Shirley Souagnon - Assa Sylla - Karidja Touré - France Zobda. Stéréotypes, racisme et diversité : 16 actrices témoignent.
-
Théorie queer et cultures populaires : de Foucault à Cronenberg
Teresa De lauretis
- Dispute
- Le Genre Du Monde
- 10 Mars 2023
- 9782843033308
Teresa de Lauretis, figure importante des théories féministes et queer n'est connue en France qu'à travers la première édition aujourd'hui épuisée de ce livre qui rassemble des aspects fondamentaux de sa pensée. De Lauretis a été la première à utiliser le terme « Queer Theory ». Sa fréquentation de Freud, Gramsci, Foucault et Althusser, permet à de Lauretis de montrer le genre comme une représentation construite par des technologies sociales en même temps que subjectives par les individus. À partir de ses conceptions sur le genre, l'auteure a eu une forte influence sur les « cultural studies », en particulier pour le cinéma.
-
Utopies féministes sur nos écrans : les amitiés féminines en action
Pauline Le gall
- Les Daronnes
- 26 Mai 2022
- 9782492312045
Qu'est-ce qui rend uniques, intéressantes et politiques les amitiés féminines ? Pauline Le Gall, journaliste & autrice, donne un écho aux expériences d'amitié féminine en fiction. Car, dans la vie comme à l'écran, elles n'existent jamais en dehors du système patriarcal. Basé sur un corpus de films & séries allant de Thelma & Louise à la série PEN15, elle explore la pop culture et ce qui se joue sur nos écrans, en passant des lieux où se déroule l'action aux personnes qui créent ces histoires, des représentations du genre aux bases d'une nouvelle société. Nous pouvons tout à la fois nous réjouir et analyser les changements à l'oeuvre, car il reste non seulement beaucoup à dire, mais aussi beaucoup à montrer à l'écran.
-
Capter les paroles que l'on entend peu, celles des internés, des paysans, des repris de justice, garder trace des dialectes sur le point de s'éteindre, libérer un espace pour les faire entendre : dégager l'écoute, c'est une exigence esthétique, politique mais aussi technique. Une exigence que Claudine Nougaret et Raymond Depardon ont mis au coeur de leur travail documentaire commun. L'une au son. L'autre à l'image.
De l'hôpital psychiatrique de San Clemente à la 10e chambre du tribunal correctionnel de Paris, du chipaya à l'occitan. Délicatesse, vigilance, discipline, pudeur, en font une oeuvre cinématographique indispensable.
70 photos et un texte inédits ouvrent la porte de leur atelier. Quand la prise de son est au coeur d'une façon d'être au monde : un manifeste et une boîte à outils.
-
On a noté récemment une augmentation marquée des représentations LGBTQ+ à la télévision. Ici, « télévision » inclut une très grande variété de plateformes et de formats : fictions, talk-shows, séries web... Média de masse, liée à des intérêts capitalistes, la télévision semble bien mal adaptée à la transmission des cultures queer. À partir d'études de cas (États-Unis, Espagne, Allemagne, Québec), y sont analysées les limites des critères définissant les « bonnes » représentations des réalités queer : en voulant les rendre visibles, normalise-t-on les identités queer ? Avant d'être un courant à la mode, voire un critère pour relancer une série télé, rappelons que le queer est un « faire » politique.
-
Puisant ses études de cas dans les fictions littéraires et filmiques issues des « mauvais genres » de l'horreur, du fantastique et de la science-fiction, Émilie Notéris développe un usage inédit de la notion de réparation donnant naissance à une forme de réflexion nouvelle, positive et prospective, résolument inspirée de la théorie queer.
Déjouer le genre de nos imaginaires est l'un des projets des Cultural Studies dans la perspective de laquelle s'inscrit La Fiction réparatrice. Il ne s'agit plus seulement de dire que les manières de penser et les représentations diffèrent en fonction des socialisations genrées mais de saisir la façon dont les images, les mythes et les récits agissent sur la texture affective du monde social. Imaginaire et fiction ne constituent pas des univers parallèles, mais sont le réel par lequel se recompose et se légitime l'ordre, la norme ou, comme l'invite Émilie Notéris, le désordre.
Mettant au travail un concept esquissé par la théoricienne Eve Kosofsky Sedgwick (qui opère la distinction entre lecture paranoïaque et lecture réparatrice, cette dernière refusant de séparer le blanc des faits du jaune de l'imagination), ce livre se soutient d'une conviction : lorsqu'elle entend partir de la non-effectivité sexe-genre pour libérer, non seulement notre manière d'envisager les identités sexuelles, mais bien la façon de penser le monde, la théorie queer communique avec de multiples avancées parallèles qui, dans les sciences sociales et la philosophie contemporaines, entendent de même se frayer un chemin à travers les clivages et les dualismes entre nature et culture, corps et esprit, monde imaginaire et monde réel, individu et communauté.
De l'anthropologie telle que la pratiquent des auteurs comme Tim Ingold, Philippe Descola, Roy Wagner ou Eduardo Viveiros de Castro, à la réflexion sur les sense data ou le mind-body problem qui traverse la philosophie analytique (de Russell à Austin) en passant par la théorie féministe et queer, les ressources et les convergences sont nombreuses. Cet ouvrage propose de mettre en jeu cette intertextualité en assemblant les textes comme autant de pièces à recomposer suivant l'esprit du Kintsugi japonais, dans l'optique d'une réparation qui mobiliserait les affects positifs.
Au coeur de cette mosaïque, la coupure entre théorie et fiction est ici l'objet d'un réassemblage dont la formule se résumerait ainsi : si la théorie queer est une science-fiction, une SF au sens de Donna Haraway (Speculative Fabulation, String Figures, So Far...), réciproquement c'est dans la science-fiction, de la culture visuelle et des mythologies contemporaines que se tressent hypothèses, pistes et figures en réponse aux interrogations théoriques et politiques de notre temps. Ce n'est pas un hasard sans doute si Ex Machina, version futuriste de Barbe-Bleue, cite Ludwig Wittgenstein et son Blue Book : de Mary Shelley à Barbarella, de Lady Vanishes à Gone Girl, de Game of Thrones aux Wachowski, l'apprivoisement des dragons ou les hybridations alien et cyborg renouvellent d'un même trait l'investigation intellectuelle et le répertoire de nos existences possibles. Il s'agit donc, non de faire de quelques histoires le prétexte ou l'illustration de théories préexistantes, mais de penser à même les images, à même les récits et les personnages qu'elles-ils déploient, pour soigner les coupures que nous infligent les idées. Non que cette réparation soit toujours rassurante, tant elle doit convoquer contre la férocité des assignations identitaires des puissances étranges ou fantomatiques : après tout, lorsque Philippe Descola évoque ce qui résiste au naturalisme épistémologique des modernes, c'est un film fantastique qu'il projette sur l'écran de la théorie (« De la multitude des chambrettes abritant des cultures particulières dégouttent au rez-de-chaussée des infiltrations bizarres, fragments de philosophies orientales, débris de gnoses hermétiques ou mosaïques d'inspiration New-Age, assurément sans gravité, mais qui polluent ça et là des dispositifs de séparation entre humains et non-humains »). Si l'on ira chercher souvent du côté des fictions inquiétantes et des films de terreur, ce n'est donc pas par fascination pour la destruction qu'ils mettent en scène, au contraire : il s'agit de chercher, dans les tressaillements de la sensibilité, un levier pour faire bouger les identités de genre et les partages conceptuels institués.
Après avoir apprivoisé textuellement des meutes de loups-garous anarchistes et des clans de vampires stylistiques dans Cosmic Trip (IMHO, 2008), Émilie Notéris s'est écrasée au sommet d'un séquoia californien marxiste pour Séquoiadrome (Joca Seria, 2011). Le personnage principal du roman, Robinson, survit en mangeant des champignons hallucinogènes ; l'auteure n'a pas privilégié la méthode flaubertienne pour mener à bien l'écriture de ce second roman, préférant réaliser les meilleurs sandwichs du monde aux shitakés, suivant une recette d'Alice Toklas. L'écriture d'un essai sur le Fétichisme Postmoderne (La Musardine, 2010) lui vaut d'être contactée occasionnellement pour des dossiers sur le fétichisme du latex, domaine qui ne relève nullement de sa compétence. Elle tombe amoureuse, en 2012, du défunt théoricien des médias canadien Marshall McLuhan, en traduisant son premier ouvrage inédit en français, La Mariée mécanique (è®e, 2012), qui lui permet d'embrasser ensuite une carrière de traductrice (Malcolm Le Grice, Eduardo Viveiros de Castro & Deborah Danowski, Slavoj Žižek, Hakim Bey, Vanessa Place, Eileen Myles, Gayatri Chakravorty Spivak, Uzma Z. Rizvi, Sudipta Kaviraj...). Elle préface les anarchistes Voltairine de Cleyre et Emma Goldman (Femmes et Anarchistes, éditions Blackjack, 2014), traduit des écoféministes (Reclaim !, Cambourakis, 2016) et invite des xénoféministes (week-end Eco-Queer, Bandits-Mages, Bourges, 2015). Diplômée des Arts-Décoratifs de Paris en 2005, elle est sans cesse rattrapée par le monde de l'art, comme Le Prisonnier par sa boule blanche, et intervient en workshops comme en conférences un peu partout en France (CAPC de Bordeaux, Beaux-Arts de Lyon et de Dijon...) et parfois à l'étranger (New School à New York, Halle 14 à Leipzig, Centre de la photographie à Genève...). Cette biographie est une des narrations possibles.
-
La poudre Tome 2 : féminismes et cinéma, le grand tournant raconté par les voix engagées du cinéma français
Lauren Bastide
- Marabout
- 19 Mai 2021
- 9782501158244
« C'est quand même fou que La Poudre - podcast que j'ai lancé en 2016 - se soit aussitôt placée sous le marrainage des femmes du cinéma, avec parmi mes toutes premières invitées, les réalisatrices Rebecca Zlotowski et Houda Benyamina, deux voix engagées qui m'impressionnaient par leur capacité à faire émerger leur vision du monde et à se créer un nom aux côtés de tant d'hommes.
C'est fou parce que c'est par le cinéma que la révolution féministe que nous vivons s'est déclenchée. En 2017, les femmes d'Hollywood ont dénoncé, haut et fort, le sexisme de leur industrie. Depuis, l'histoire du féminisme est jalonnée de prises de parole par des femmes du cinéma qui constituent de grands tournants. Les personnes dont vous trouverez les mots dans ce livre ont toutes, depuis cinq ans, fait bouger les lignes, pas seulement dans leur milieu, mais aussi dans la société tout entière.».
L. B.
Entretiens avec les acteur.rice.s, réalisateur.rice.s, scénaristes, productrices :
Aïssa Maïga, Alice Diop, Amandine Gay, Céline Sallette, Déborah Lukumuena, Fanny Herrero, Helena Noguerra, Houda Benyamina, Inès Rau, Iris Brey, Julie Gayet, Katell Quillévéré, Laurence Lascary, Océan, Ovidie, Rebecca Zlotowski, Sonia Rolland.
-
Qu'on s'en lamente ou qu'on s'en réjouisse, n'importe : le sexe est aujourd'hui partout. Et le porn aussi, sur les écrans de nos télévisions, d'ipad, de macbook, de smartphones. Tous les médias en pillent les codes : la mode, la musique et la publicité, faisant de lui le phénomène majeur de notre hypermodernité. Le phénomène majeur, certes, mais aussi le plus contradictoire, car il est, en somme, à la fois totem et tabou : ce dont tout le monde se délecte mais dont il est socialement convenu de ne pas parler. C'est à ce porn-là que s'intéresse le présent essai, afin d'en mesurer l'importance, d'en interpréter les sens, d'en dire les plaisirs, d'en pointer les éventuels travers.
-
Les pouvoirs de l'enchantement ; usages politiques de la fantasy et de la science-fiction
Anne Besson
- Vendemiaire
- 7 Janvier 2021
- 9782363583543
E maquillage du Joker a envahi les manifestations de lutte sociale, la cornette des « servantes écarlates » celles de défense des droits des femmes. Une déclaration de J.K. Rowling sur les femmes transgenres a déclenché le courroux des fans de Harry Potter. Quant à Game of Thrones, nombreux sont ceux qui y lisent l'invasion de marcheurs blancs comme une allégorie de la catastrophe climatique à venir.
Indubitablement, les littératures de l'imaginaire, longtemps perçues comme de simples moyens d'évasion, sont devenues un creuset de mobilisation civique, des arènes où se jouent de féroces affrontements militants.
On peut y voir l'affirmation exaltante d'une capacité des fictions grand public : celle de parler de notre époque, pour changer les mentalités ou rêver le futur. Mais ce mouvement va de pair avec une profonde transformation du statut des lecteurs et des spectateurs. Qui vont désormais jusqu'à contester l'autorité de l'auteur sur sa propre création...
Anne Besson, grande spécialiste des mondes alternatifs, décrypte les ressorts et les enjeux de ce rôle politique, à présent déterminant, que jouent la fantasy et la science-fiction dans nos sociétés.
-
Clint Eastwood est aujourd'hui le metteur en scène de cinéma le plus populaire au monde. Sa longévité exceptionnelle - il tourne et joue encore à quatre-vingt-dix ans - lui a permis de traverser les époques et les genres : western, mélodrame, film policier. Il revisite les classiques du cinéma américain tout en les adaptant au contexte social et politique de notre temps. On pourrait le classer à droite si l'on considère ses prises de position politiques et quelques-uns de ses thèmes, comme celui du flic qui ne s'embarrasse guère de légalité, ou celui du mâle blanc sauveur. Pourtant, il serait trop facile de ne retenir que cette image. Des féministes voient en lui le déconstructeur de la masculinité. Les Africains-Américains en font leur acteur préféré.
Il y a donc un mystère Clint Eastwood, que ce livre tente d'éclaircir, en analysant sociologiquement son parcours et en rendant compte de la manière dont il représente les questions de classe, de genre et de couleur. L'ambivalence est le maître mot de son oeuvre et lui donne son caractère ouvert, susceptible d'appropriations multiples et contradictoires.
-
Paysannes ; paroles de femmes du Larzac
Guerin Gerard
- Les Mutins De Pangee
- 19 Juin 2020
- 3770001117560
Une tendance profonde traverse actuellement la société conduisant ceux qui ont fait le tour de la société de consommation à s'interroger sur le sens de ce qu'ils font, sur leur épanouissement et qui se traduit par une attention pour l'alimentation, la qualité de la vie...
Les films de Gérard Guérin ne donne pas une vision idyllique de la campagne mais pour qui cherche à renouer avec un autre rythme - celui de la nature obligeant à être patient - le film est très instructif, rappellant la liberté et la sagesse des paysan(ne)s.
-
Nanarophilie ; éloge du médiocre
Simon Laperrière
- Du Murmure
- Borderline
- 11 Février 2016
- 9782373060058
Lors d'une soirée particulièrement maussade, nous décidons de tuer le temps en nous « matant » un film d'horreur. Nous espérons avoir peur et être enthousiasmés par la violence qui y est représentée. Or quelle n'est pas notre surprise lorsque nous tombons sur la scène suivante, dans laquelle un tueur en série se déguise en Père Noël... Difficile de ne pas éclater de rire devant cette scène incapable de répondre à un seul critère de qualité. Et pourtant, nous avons beau n'y voir que des défauts, elle nous procure néanmoins une certaine jouissance. Nous aimons cet échec filmique cuisant. Alors que notre regard critique, empreint de « bonne volonté culturelle » (Bourdieu) à l'égard des pratiques et des goûts consacrés comme légitimes, condamne sans appel cette scène, le nanarophile qui sommeille en nous est aux anges.
-
Chronique d'un été
Edgar Morin, Jean Rouch
- Editions De L'Aube
- Mikros Classique
- 16 Mai 2019
- 9782815933506
Paris, été 1960. Alors que la guerre fait rage en Algérie et que le Congo lutte pour son indépendance, Edgar Morin, sociologue, et Jean Rouch, cinéaste et ethnologue, vont enquêter sur la vie quotidienne de Parisiens pour tenter de comprendre leur conception du bonheur... Première question posée : "êtes-vous heureux ?" Les thèmes abordés sont nombreux : amour, travail, loisirs, culture, racisme, etc.
Ce livre reprend le texte du film et en élargit le propos, il propose également une préface inédite d'Edgar Morin.
-
Gamin, Menahem Lang était considéré comme un enfant prodige dans sa ville natale de Bneï Brak, au nord-est de Tel-Aviv, dont les 180 000 habitants sont quasiment tous juifs ultra-orthodoxes. « La ville des hommes en noir », comme on l'appelle, s'extasiait devant la voix exceptionnelle que l'Eternel lui avait donnée pour moduler le hazanout (chant religieux). Mais l'enfant au sourire clair cachait un secret que personne ne voulait entendre : il avait été violé par des membres de cette communauté qui l'adulait.
Sélim Nassib a suivi Menahem de retour à Bneï Brak sur les lieux du crime dont il a été victime. L'histoire de Menahem sera le fil rouge déroulé par Sélim Nassib dans cette communauté secrète, une communauté régie par ses lois et ses rituels, bercée par ses chants et ses danses et organisée en dynasties dirigées chacune par un grandrabbin n'ayant de comptes à rendre qu'à Dieu.
Ces harédim (les « craignant-Dieu ») n'ont accès ni à la télé, ni à la presse, ni à Internet. Ils n'ont pas davantage l'occasion de parler avec des gens venus de l'extérieur. Mais quand ils le font, ils ne savent pas ce qui se dit et ce qui ne se dit pas, de sorte que leur parole est extraordinairement libre. Ils abordent la sexualité, le viol ou la corruption avec une sincérité confondante. Et leur parole ouverte se révèle comme le meilleur remède à la loi du silence qui protège trop souvent les criminels.
-
écrits complets Tome 3 ; Ganymède, essai sur l'éthique homosexuelle masculine
Jean Epstein
- Independencia
- 14 Octobre 2014
- 9791090683112
Les écrits complets de Jean Epstein, épuisés ou inédits, publiés pour la première fois dans leur intégralité.
« Comme de ces étoiles dont on ne perçoit la lumière que lorsqu'elles n'existent plus, la radioactivité des livres de Jean Epstein ne parviendra guère aux yeux des coeurs que dans de nombreuses années ; qu'il me soit permis de prédire qu'ils serviront de Bible aux jeunes cinéastes des futures générations », écrivait Abel Gance.
Pour que se réalise la prophétie, encore faut-il que ces livres soient disponibles, que la pensée d'Epstein circule, que tous ses écrits puissent enfin être lus dans la plus complète, scientifique et généreuse édition possible. Dirigée par Nicole Brenez, universitaire renommée et spécialiste reconnue de l'histoire des avant-gardes cinématographiques, Joël Daire, directeur du patrimoine à la Cinémathèque Française, grand connaisseur de l'oeuvre et des archives d'Epstein, et Cyril Neyrat, responsable des éditions Independencia, critique et enseignant d'histoire et d'esthétique du cinéma à la Haute Ecole d'Art et de Design (HEAD, Genève), cette édition des écrits de Jean Epstein en est la première édition intégrale. Aux textes déjà publiés dans l'édition Seghers, aujourd'hui épuisée, sont venus s'ajouter les feuillets trouvés dans quelques-uns des cent-vingt cartons contenant les archives du cinéastes, conservés à la Cinémathèque Française, qui dévoilent une oeuvre d'une ampleur et d'une diversité insoupçonnée : non seulement de très nombreux écrits sur le cinéma, certains essentiels, sont inédits, mais aussi une oeuvre littéraire, essayiste, pédagogique, mémorialiste, qui déborde largement le champ du cinéma et se révèle d'une qualité égale à celle des textes connus. Se sont joint à l'entreprise neuf cinéastes et neuf chercheurs, spécialistes du cinéma de Jean Epstein, parmi lesquels F. J. Ossang, Philippe Grandrieux, José Luis Guerin, Ange Leccia, John Gianvito... L'intégralité des écrits est divisée en neuf volumes à paraître à compter de mai 2014, à raison de trois volumes par an.
-
Troisième volume de la collection « Mémoire populaire ». En rassemblant des contributions d'historiens replaçant la production de ses films dans leur époque et en proposant des archives inédites dont le film majeur La Terre fleurira de Henri Aisner, il s'agit de rendre accessible tout un pan de notre histoire à travers ce « cinéma communiste ». Ce cinéma s'est développé avec force grâce à des cinéastes proches du Parti Communiste, très influencés par l'esthétique du cinéma soviétique. L'histoire du journal, mêlée avec celle de sa grande fête populaire, a produit des images fortes d'une grande qualité cinématographique et il nous semble aujourd'hui très intéressant de les remettre en perspective, loin des enjeux du temps de la guerre froide.
-
Voir et pouvoir - l'innocence perdue : cinema, television, fiction, documentaire
Jean-louis Comolli
- Verdier
- 18 Mars 2004
- 9782864324119
Depuis plus d'un siècle, le cinéma a joué double jeu : initiateur de la montée en puissance des spectacles, il en a été aussi l'outil critique, l'instrument invitant les spectateurs à mieux voir et mieux entendre. Au cinéma, pour être spectateur, il faut accepter de croire en ce qu'on voit ; et pour l'être davantage encore, il faudrait commencer à douter sans cesser de croire. Croire en la réalité du monde à travers ses représentations filmées, c'était l'affecter d'un doute. Croire, ne pas croire, ne plus croire, croire malgré tout ce qui dément la croyance : telles sont les questions du cinéma qui sont abordées ici. Chacun de nous, sommé par le spectacle d'y prendre sa part, en sera acteur et spectateur, consentant et non consentant, complice et adversaire à la fois. Les questions du spectateur de cinéma sont devenues les questions de tous, alors même que le marché mondial des images et des sons n'a que faire de la prétention du cinéma à proposer, du monde comme scène, un mode d'emploi. Voir et pouvoir ? On se persuade très vite dans les salles obscures que les enjeux de mise en scène sont doubles esthétiques et politiques ; et que cette place du spectateur qui est la nôtre n'est pas coupée de celle du sujet politique que nous ne cessons d'être.
Quinze ans de textes critiques et théoriques, d'interventions, de tribunes : ce volume articule le double chantier d'une pensée et d'une pratique du cinéma, qui sont les deux faces d'un même combat pour la construction d'un spectateur critique et d'une approche politique de l'expérience cinématographique.
Grand format 38.54 €Indisponible
-
Le cinéma « fait son cinéma » ! Au contraire de l'industrie de la photographie, très tôt disparue, dans son modèle ancien, avec le numérique, à l'opposé de l'industrie des phonogrammes qui continue de se réorganiser dans l'ensemble plus vaste de l'industrie musicale, loin de celui de la presse qui poursuit son lent déclin sur papier et peine à financer son offre numérique, de celui encore de la télévision confrontée aux nouveaux usages vidéo..., le cinéma se porte bien et le numérique ne l'affecterait pas.
Le nombre d'entrées en salles progresse dans le monde, celui des films explose, les nouveaux investisseurs, issus de la distribution (Netflix, Amazon...), développent la production. En Inde, en Chine, en Afrique ou au Moyen-Orient, des secteurs nationaux se déploient et la compétition des festivals mondiaux est engagée. À la fin des années 2010, tout a changé sans drame : la réalisation est devenue numérique, comme la postproduction l'était en large partie, la diffusion numérique en salle s'est installée rapidement sans bousculer les équilibres anciens. La distribution numérique a cherché un temps son modèle économique, mais semble l'avoir trouvé avec la VàDA (vidéo à la demande par abonnement - SVOD en anglais), qui finance aussi, peu ou prou, la production cinématographique. Résilient et résistant en dépit ou grâce à un système fin de chronologie des médias, ce secteur intimement lié aux technologies aurait absorbé le choc technique sans rompre sa dynamique de croissance, bien au contraire.
-
L'affaire Bruno Reidal : enquête sur un cas de folie meurtrière chez un adolescent
Collectif
- Capricci
- 18 Mars 2022
- 9791023904697
Le 1er septembre 1905, un jeune paysan du Cantal se rend à la police après le meurtre d'un enfant de 12 ans. Le professeur Alexandre Lacassagne, médecin-expert des Tribunaux civils de Lyon, et ses deux confrères sont missionnés pour procéder à l'examen du jeune homme et déterminer s'il a agi sous l'emprise de la folie. À la demande des médecins, l'assassin accepte de rédiger une autobiographie qui s'avérera le matériau le plus précieux de l'enquête. Au carrefour du diagnostic psychiatrique, du journal intime, de l'investigation judiciaire et du roman policier, le rapport médico-légal dirigé par Lacassagne, publié ici dans son intégralité, est un objet passionnant qui remonte aux sources de l'anthropologie criminelle, précurseure de la police scientifique. S'y affrontent contre toute attente deux conceptions du crime : l'une, scientifique, celles des médecins-légistes, qui considère le meurtrier comme un simple produit de la société ; l'autre, portée par la parole et les écrits de Bruno Reidal, qui est rétive à toute explication rationnelle et nous fait entendre le silence de la pulsion.