Cinéaste et cinéphile, Bertrand Tavernier est l'auteur d'une filmographie riche et éclectique. À travers quinze témoignages inédits d'artistes et de proches du réalisateur, enrichis d'images et d'extraits de films, Laurent Delmas présente les grands thèmes qui traversent son oeuvre:les pères, les héroïnes, la guerre, la musique et les chansons, les faits divers, l'Histoire, les adaptations, l'engagement et la cinéphilie. Dans le prolongement de la série documentaire «Tavernier, le cinéma et rien d'autre» sur France Inter, on découvre un cinéaste à la fois ancré dans son époque et imprégné d'une tradition cinématographique française qui fait la part belle aux histoires, aux scénarios, aux dialogues et aux acteurs.Avec Stéphane Audoin-Rouzeau, Nathalie Baye, Luc Béraud, Christophe Blain, Thierry Frémaux, Julie Gayet, Xavier Giannoli, Marie Gillain, Laurent Heynemann, Isabelle Huppert, Stéphane Lerouge, Raphaël Personnaz, Philippe Sarde, Mélanie Thierry et Philippe Torreton.
Au cours de sa vie, Chaplin a accordé des centaines d'interviews, il a eu de nombreux biographes, mais c'est en écrivant lui-même Histoire de ma vie qu'il s'est livré et a laissé paraître l'homme derrière la légende.
L'histoire de ce génie, dont les amis s'appelaient Douglas Fairbanks et Mary Pickford, Enrico Caruso, George Bernard Shaw, Winston Churchill, le Mahatma Gandhi, Albert Einstein, Jean Cocteau et Pablo Picasso, est également celle du cinéma américain, de Hollywood, de sa naissance et de son développement extraordinaire. C'est aussi l'histoire d'un homme qui, malgré la célébrité, reste profondément seul et ne cache rien des vicissitudes de sa vie sentimentale jusqu'à sa rencontre avec Oona et le bonheur familial qui s'est ensuivi. D'un homme, enfin, dont la vie fut un combat. Combat contre la pauvreté d'abord, combat politique aussi et, par-dessus tout, combat pour son art. Un des géants qui ont marqué le siècle.
En 1956, la France découvre médusée le phénomène Brigitte Bardot. Elle a 18 ans et sa sensualité sauvage irradie le film Et Dieu... créa la femme. À ses côtés, le talent du jeune Jean-Louis Trintignant éclate aussi. Le service militaire l'oblige quelque temps à mettre sa carrière entre parenthèses, puis il revient dans les très sulfureuses Liaisons dangereuses (1960), avant de tourner dans le mythique Un homme et une femme (1966). Ours d'argent au Festival de Berlin 1968 pour L'Homme qui ment, et Prix d'interprétation masculine au Festival de Cannes 1969 pour Z, il devient un symbole de séduction. Sa carrière internationale est lancée et il acquiert rapidement une grande popularité.
Héritier de la passion dévorante de son oncle Marcel Trintignant pour la course automobile, il se passionne pour le pilotage jusqu'à participer aux 24 Heures du Mans.
À la ville aussi, sa vie est mouvementée. Ce « héros très discret » se marie trois fois : sa liaison avec BB aura raison de son premier mariage avec l'actrice Stéphane Audran. Quelques années plus tard, il épouse Nadine Trintignant avec qui il aura trois enfants. Le meurtre de leur fille Marie par le chanteur Bertrand Cantat est le drame de sa vie. Puis il se remarie avec la pilote de rallye Marianne Hoepfner. Amour, le film de Michael Haneke où il tient le rôle principal, décroche la Palme d'Or 2012 et lui apporte le César du meilleur acteur en 2013.
Entre enquête et portrait intime, l'auteur livre une biographie captivante nourrie de témoignages inédits. Il retrace le parcours d'un artiste des plus discrets et étonnants.
Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie, faite de désordres, de révoltes, de provocations et d'engagements sur les marges du monde...
En 1945, rescapée des camps de la mort, Marceline se lance dans la vie comme si elle n'avait plus rien à perdre. Elle hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, s'engage en politique, porte des valises pour le FLN, lutte pour l'avortement - elle est de tous les combats - et rencontre le cinéaste Joris Ivens avec qui elle partagera une grande histoire d'amour et de cinéma.
Simone Veil, son amie, se rappelait que même à Auschwitz, Marceline racontait des histoires drôles. Une façon pour elle de survivre. Ainsi se reconstruit à la première personne, sur une mémoire fuyante et une force de vie contagieuse, la légende intime de Marceline Loridan-Ivens, que le feu des nazis n'a pas pu anéantir.
Cette biographie, complétée d'un cahier photo inédit, rend hommage à une figure iconique du cinéma de la deuxième partie du XXe siècle : Margot Capelier, la reine du casting.
MON VOISIN TOTORO.
LE VOYAGE DE CHIHIRO.
LE TOMBEAU DES LUCIOLES.
PRINCESSE MONONOKÉ...
On ne compte plus les chefs-d'oeuvre du Studio Ghibli, qui incarne aujourd'hui animation d'excellence et savoir-faire cinématographique.
Outre Hayao Miyazaki et Isao Takahata, quelques autres figures portent ces films magiques, qui véhiculent des valeurs universelles essentielles dans un vingt-et-unième siècle en plein questionnement.
Ces discours humanistes, portés par des univers graphiques riches et des scénarios où nature et humanité sont en perpétuel échange, auront ainsi marqué plusieurs générations de spectateurs.
Nous vous proposons un ouvrage sous forme de rétrospective qui revient d'une part sur chaque oeuvre, et étend son analyse en présentant de grandes thématiques liées au studio. Biographies, focus, coulisses, chroniques, inédits et hommages illustrés par plusieurs artistes français sont au rendez-vous.
Bienvenue dans notre célébration du Studio Ghibli, artisan d'un rêve qui est désormais le nôtre.
Édition revue et augmentée de l'ouvrage Hommage au Studio Ghibli publié en 2017.
À Hollywood, elle a révolutionné les codes du glamour. À New York et Paris, ceux du style et de la mode. De Vacances romaines à Diamants sur canapé, en passant par Charade ou My Fair Lady, les chefs-d'oeuvre peuplent la filmographie d'Audrey Hepburn. Pourtant, c'est de son visage et de sa silhouette, d'abord, dont on se souvient. Tous les malheurs du monde et les drames intimes qu'elle a traversés - de son enfance sous la Seconde Guerre mondiale au début des années 90 - semblent s'éclipser derrière ce visage parfait, ce sourire bienveillant, ce regard accueillant, qui semblent dire que rien n'est grave, que tout va bien.
John Cassavetes expose en détail les étapes de réalisation de chacun de ses films, de Shadows à Love Streams, ses influences, ses méthodes et ses rencontres. Le livre alterne ses propos avec ceux de Ray Carney, qui viennent à la fois les resituer, les compléter et parfois les discuter.
Salué à sa sortie aux États-Unis en 2001, Cassavetes par Cassavetes est, selon le cinéaste Harmony Korine, le « meilleur livre jamais écrit sur le cinéma ».
Trois Sissi en trois ans. De quoi propulser cette adolescente au rang d'icône à tout juste 18 ans. D'un internat religieux très strict aux projecteurs, de l'adoration excessive du public à l'indifférence ou l'acharnement, de films kitchs à l'eau de rose au grand cinéma d'auteur des années 70, la vie et la carrière de Romy Schneider sont une succession de grands écarts. Eternelle insatisfaite, elle remet son titre en jeu dans chacun de ses rôles (prostituée, soeur incestueuse, actrice ratée ou femme brisée), dans lesquels elle se jette à corps perdu, quitte à y laisser un peu d'elle-même. La femme et l'actrice se confondent désormais. A tel point que son statut d'icône dépasse aujourd'hui sa seule carrière et vient auréoler sa vie de femme et son destin tragique.
De son apprentissage à ses plus grandes réussites, en passant par ses échecs qu'il expose avec la même humilité et le même humour, William Goldman raconte ici les grandes étapes de sa carrière, film après film. Ce livre s'adresse aux scénaristes débutants ou confirmés, mais aussi à tous ceux qui veulent revivre un certain âge d'or d'Hollywood à travers les yeux d'un de ses plus fins observateurs et découvrir comment naissent les grands films. Goldman nous montre le vrai visage des légendes avec qui il a travaillé, patrons de studio, producteurs, réalisateurs et comédiens, parmi lesquels Laurence Olivier, Paul Newman, Robert Redford, Dustin Hoffman, Susan Sarandon, Michael Douglas, Robin Wright
Icône du 7ème art, légende incontournable d'élégance et de grâce naturelle, Audrey Hepburn est probablement la diva la plus aimée de l'histoire du cinéma. Retour sur un mythe, sa vie, sa carrière et son engagement humanitaire, célébré dans une biographie touchante et intimiste.
Avec ses yeux de biche, sa silhouette élancée, son style au-delà de tout cliché, et son irrésistible sourire, Audrey Hepburn a conquis des millions de personnes. Elle rêvait de devenir danseuse, mais c'est le cinéma qui l'a propulsée en tête des stars les plus primées pour ses rôles culte, comme dans Sabrina, Diamant sur canapé, Vacances romaines, My fair lady... Cet ouvrage retrace l'incroyable existence de cette fascinante actrice, son enfance, son succès mais aussi l'icône de mode dont le style et la silhouette de rêve, à contre-courant des canons de beauté de l'époque, ont révolutionné la culture pop. Il est aussi question du parcours atypique de celle qui choisit de mettre un terme à sa carrière pour se consacrer à l'UNICEF, au service des enfants du monde entier. De quoi inspirer des générations.
Il y a cent ans naissait Gérard Philipe.
Un acteur de légende qui s'est imposé comme le symbole du romantisme de l'après-guerre.
Au cinéma, il a joué de grands classiques tels que L'Idiot, La Chartreuse de Parme, Le Rouge et le Noir... Il a surpris dans La Beauté du diable, étonné dans Le Diable au corps, osé dans Les Liaisons dangereuses, subjugué dans Les Grandes Manoeuvres, et connu un triomphe mondial dans Fanfan la Tulipe qui restera à jamais une référence du cinéma français.
Au théâtre, il s'impose dès ses débuts. Albert Camus et Jean Giraudoux lui font confiance. Sa rencontre avec Jean Vilar apporte un changement radical de la scène française. Gérard flamboie dans Le Cid, Lorenzaccio, Richard II, Ruy Blas... Et son nom reste à jamais lié au TNP et au festival d'Avignon. Le souvenir de son talent résonne encore sur les murs du Palais des Papes.
Mais l'éclosion de son talent repose aussi sur des doutes et des écueils. Une enfance durant laquelle il s'éloigne de son père - de plus en plus impliqué dans une politique collaborationniste - pour se rapprocher de sa mère, éprise de théâtre.
Une volonté farouche de défendre les droits des acteurs le pousse à devenir président de leur syndicat. Ses prises de position font parfois grincer des dents sans jamais ternir son prestige.
Gérard Philipe c'est aussi ses erreurs qu'il assume, ses choix audacieux et sa volonté de dévorer la vie à pleine dents. Disparu à 37 ans, il reste le symbole de l'éternelle jeunesse.
Toutes les facettes de cette personnalité marquante sont présentées dans cet ouvrage, hommage à un homme de talent et de courage. De nombreux témoignages apportent un regard nouveau sur le Gérard de l'ombre et le Philipe de la lumière. Philippe Noiret, Michel Bouquet, Georges Wilson et tant d'autres admirent qu'ils leur devaient beaucoup.
Il fut la référence de toute une génération, il reste un exemple au parcours hors norme. Un destin rare qui a laissé une trace éclatante dans le ciel de l'art dramatique.
«Je voulais vivre, aimer, me développer sur le plan artistique, devenir un être nouveau:mais surtout être libre.»De cette profession de foi, Romy Schneider fera sa devise, mêlant vie privée et vie professionnelle comme aucune autre, menant son existence tambour battant. Dans cet ouvrage, c'est l'actrice au travail, passionnée et totalement investie que nous découvrons, au travers de photographies de plateau pour certaines inédites, de témoignages des réalisateurs avec lesquels elle a tourné, dont Luchino Visconti, Claude Sautet, Bertrand Tavernier ou Costa-Gavras, et, surtout, au travers de sa voix retranscrite depuis des interviews et des extraits de son journal.
Joubert-Laurencin, avec qui nous avons publié les deux volumes du critique de cinéma André Bazin en 2018 et Accattone de Pier Paolo Pasolini, scénario et dossier, en 2015. Il s'agit d'un travail de fond, mené depuis de nombreuses années par l'un des plus grands spécialistes de Pasolini, qui permet au lecteur de suivre l'extraordinaire production d'abord littéraire puis cinématographique d'un artiste à l'écriture polymorphe. Organisé de façon chronologique, l'ouvrage révèle comment la poésie et la littérature ont nourri les films de Pasolini en mettant au jour un système qui s'apparente à de l'orfèvrerie - à la manière d'un vitrail dont les détails de fabrication de chaque couleur nous seraient exposés. Si de nombreux livres existent sur Pasolini, celui-ci est unique en ce qu'il entreprend de saisir toute la vie et l'oeuvre de l'artiste. Ce projet d'envergure s'inscrit dans les célébrations du centenaire de la naissance de l'artiste en 2022.
C'est un livre sur les actrices, mais pas n'importe lesquelles. On y parle des « actrices sorcières », les bizarres, les méchantes, les trash, les punks, les cool, les marginales. Reliées par leur puissance de feu, toutes ont en commun de sortir du rang en incarnant la possibilité d'une autre voie : Asia Argento et Béatrice Dalle, Margaret Hamilton du Magicien d'Oz, la Catwoman des sixties Eartha Kitt, Sheryl Lee sacrifiée sur l'autel de Twin Peaks, l'anomalie Jennifer Jason Leigh, Jeanne Moreau période fauchée, Rose McGowan avant #MeToo, Tilda Swinton et ses mille visages ou Sean Young, l'androïde grillé de Blade Runner. Voici leurs histoires, intimes et collectives : des trajectoires de femmes qui, dans les films, dans la vie, auront été autre chose que des princesses endormies.
Acteur populaire devenu réalisateur iconique, Chaplin a réussi à faire passer le cinéma de la technique à l'art. Du Kid (1921) au Dictateur (1940), ses films sont toujours porteurs, sous leurs dessous comiques, d'une grande force politique.
Souvent drôles voire franchement burlesques, ses personnages, notamment celui de Charlot, placent la précarité affective, financière et politique au coeur de chaque film.
Par des entrées aussi diverses que l'enfance, les foules, le décor ou le silence, l'artiste Rose Vidal tente de discerner les profondeurs derrière la surface de l'icône, la mélancolie dans son humour, elle analyse la place du corps dans son cinéma, la singularité intime de la figure universelle, et s'interroge sur l'héritage que nous a laissé cet artiste complet.
"C'est compliqué de programmer des réalisatrices... Des films de femmes, il y en a peu. Nous choisissons les oeuvres de talent." Halte à cette litanie que l'on entend encore beaucoup trop souvent de la part des programmateurs ! Des films de femmes il y en a, des très bons films aussi et bien plus que cent !
La date de naissance officielle du cinéma est le 28 décembre 1895. Dès mars 1896, une femme, secrétaire de Léon Gaumont, imaginait son futur en tournant la toute première fiction de l'histoire : La Fée aux choux. Mais comme Alice Guy était très inspirée et très douée, elle a également inventé des effets spéciaux, le ralenti, l'accéléré, les surimpressions, la superproduction et même le gros plan. Quasiment toute la grammaire du cinéma actuel. Elle fut la première cinéaste à tourner des films sonores, des opéras, elle savait faire rire ou pleurer, filmer la guerre ou la vie du Christ, et même fonder et diriger un studio de production américain. Elle reste méconnue, son oeuvre est pourtant extraordinaire.
A voir comment a été traitée la pionnière la plus prolixe et à la carrière la plus longue (elle tourne jusqu'en 1920), il n'est pas étonnant que toutes celles qui ont suivi ne jouissent pas de la même notoriété que les confrères masculins.
Il est donc temps de réhabiliter leur place !
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, un tel guide qui recense les meilleurs films réalisés par des femmes depuis les débuts du cinéma n'existe pas encore. Arte éditions et Gründ ont la volonté de publier ce guide précieux pour rendre visibles toutes les femmes de cinéma à tous les cinéphiles.
L'oeuvre de François Truffaut est universellement connue. Ses vingt et un longs métrages sont considérés par un grand nombre de spectateurs comme des livres de chevet. Mais qui était cet homme, disparu en 1984 à l'âge de cinquante-deux ans, et qui voua sa vie au cinéma ? François Truffaut ne cessa d'entretenir le mystère et les malentendus, comme pour maintenir le secret. S'il est possible, de film en film, de retracer les contours de sa vie, à travers les personnages d'Antoine Doinel, l'adolescent des Quatre cents coups interprété par Jean-Pierre Léaud, puis le jeune homme de Baisers volés, le nouveau marié de Domicile conjugal, Ferrand, le metteur en scène de La Nuit américaine, Bertrand Morane, le séducteur de L'homme qui aimait les femmes, ou Julien Davenne, l'homme qui voue sa vie au culte des morts, l'ami inconsolé de La Chambre verte, la personnalité de François Truffaut est plus complexe et méritait une approche biographique.Établie à partir des multiples témoignages de ses amis et de ses étonnantes archives personnelles, cette biographie nous révèle les multiples facettes de François Truffaut. Voici un récit attentif et minutieux, un éclairage inédit sur un cinéaste sensible et chaleureux.
Il y a cinq ans, la « Grande Sauterelle » disparaissait.
Même si elle restée dans les mémoires, on ne peut résumer l'actrice à son apparition dans Le Grand Blond avec une chaussure noire, vêtue d'une robe noire révélant un bas du dos nu. Ni au film de Georges Lautner de 1967 qui lui valut le surnom de « Grande Sauterelle ».
La disparition de Mireille Darc, le 28 août 2017, a provoqué une onde de choc : la preuve de sa popularité auprès des Français. Or, derrière son destin apparemment lisse se cache une vie heurtée : une enfance solitaire et douloureuse, une recherche d'identité, un désir d'émancipation et de réussite sociale à n'importe quel prix. Puis, la vie de bohème lorsqu'elle gagne la capitale, la liberté revendiquée du choix de ses rôles et les photos de nu.
Mais Mireille Darc, c'est aussi, chose moins connue, une carrière délaissée au bénéfice d'histoires d'amour passionnelles (avec Alain Delon, notamment), un coeur fragile nécessitant de multiples interventions, et une générosité sans faille lorsqu'il s'agit de donner la parole aux plus démunis. Une écoute qu'elle mettra à profit lorsque, sollicitée par l'équipe d'« Envoyé spécial », Mireille Darc prend la caméra pour traiter des phénomènes de société, dont les sujets résonnent de façon aiguë avec les propres tourments de l'actrice.
Claude Chabrol est un cinéaste à la fois célèbre et méconnu. Il fut, jusqu'à sa disparition en septembre 2010, un personnage public pendant un demi-siècle et il a, de lui-même, façonné un portrait de bon vivant gourmand, joyeux ou sarcastique. Il a attiré dans les salles françaises près de cinquante millions de spectateurs - ils ne sont pas nombreux à pouvoir en dire autant. Pourtant, son oeuvre proliférante - cinquante-sept films, vingt-trois téléfilms - n'a jamais permis à Chabrol d'entrer au Panthéon culturel du cinéma français. Aucun César, aucun prix au Festival de Cannes. Il faut donc redécouvrir Chabrol, immense metteur en scène, auteur d'une oeuvre, bien sûr inégale, mais beaucoup plus profonde et cohérente que sa réputation n'a bien voulu la dire. Claude Chabrol adorait les entretiens ; il parlait de lui, de son travail et de ses films mieux que personne, de manière juste et subtile, sans s'aveugler ni s'envoyer des fleurs. Loin de tout narcissisme et de toute mythomanie, il a toujours voulu dire la vérité. Pour un biographe, ces confessions forment un trésor. « J'ai trois masques, disait-il, derrière lesquels je me cache. D'abord le masque de bon vivant, puis celui de vieux rigoriste, enfin celui de l'intellectuel. » En reconstituant ces trois Chabrol, en tissant ensemble ces trois fils, cette biographie dessine un portrait de la France sur trois quarts de siècle. Chabrol a filmé sa « comédie humaine », comme il en avait l'ambition en regard de ses maîtres et alter ego, Balzac, Flaubert, Maupassant, Simenon.
De Seven à Gone Girl, en passant par Fight Club, Zodiac ou encore The Social Network, l'oeuvre de David Fincher constitue l'une des plus importantes du cinéma moderne. Ce cinéaste obsessionnel et méticuleux s'est attelé, film après film, à ausculter la nature humaine, ses conflits intérieurs ; ce qui en compose la noirceur.
Stéphane Bouley propose, avec L'½uvre de David Fincher. Scruter la noirceur, d'explorer les recoins de cette filmographie passionnante. L'ouvrage, à la fois dense et accessible, analyse avec force détails les choix de mise en scène du réalisateur, ses motifs et thèmes récurrents, ainsi que le travail de ses collaborateurs.
«Cry-Baby» avec Johnny Depp dans un de ses premiers rôles ? C'est lui. «Serial Mother» mettant en scène une Kathleen Turner en mère tueuse sur fond pastel ? Lui encore. «Pink Flamingos» avec l'iconique drag-queen Divine ? Vous avez deviné, c'est lui aussi. À 74 ans, John Waters, le "Pape du trash", revient avec un récit à mi-chemin entre mémoires et livre de conseils dévoyés regorgeant d'anecdotes de tournage et d'expériences personnelles, d'hommages et d'exercices d'admiration (Warhol ; Pasolini ; Tina Turner ; Patty Hearst...), d'humour irrévérencieux et de «punchlines» ravageuses.
Il y a quarante ans, Grace Kelly disparaissait tragiquement.
Star adulée, oscarisée et splendide, Grace Kelly prit une étrange décision au sommet de sa gloire : elle choisit une retraite anticipée sous les palmiers monégasques. Cette biographie de sa naissance dans une famille fortunée de la Côte Est jusqu'à sa mort tragique - lève le voile sur des aspects ignorés de celle qu'Hitchcock appelait la « cool blond », et que John Fitzgerald Kennedy rêvait d'épouser.
De Philadelphie à Hollywood, de Monaco à Paris, on assiste à la métamorphose d'une femme. Il y a, bien sûr, le récit d'un conte de fées - mais ce conte traverse des zones plus sombres. La biographe nous dévoile ici les coulisses d'un rêve américain qui s'achève sur la Côte d'Azur et où Grace Kelly apparaît telle qu'en elle-même : obsédée par un père qui la dénigrait, multipliant les aventures (de Clark Gable à Oleg Cassini), mère comblée et princesse plus que parfaite.
S'appuyant sur des témoignages inédits, ce portrait doux-amer, libre de ton et de forme, restitue la femme vivante derrière l'icône.
Première édition : Grasset, 2013.