Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
Catherine Breillat n'a jamais raconté qu'une seule histoire : la sienne, celle d'une jeune fille interdite d'existence qu'on aura, dès l'enfance, coupée en deux, écartelée entre son cerveau et son sexe, marquée par la honte d'être née femme. Elle est devenue cinéaste à une époque où choisir cette vocation consistait à désobéir à tout le monde.
Depuis son premier film, Une vraie jeune fille (1975), jusqu'à L'Été dernier (2023), elle filme pour reprendre ce qu'on lui a volé, pour explorer ce qu'elle appelle l'« infilmable » : cette inépuisable zone grise du féminin où honte, transgression, volupté, dégoût et quête de soi s'entremêlent jusqu'à se confondre. Son oeuvre formule un lancinant « Connais-toi toi-même », un voyage spirituel qui, pour ses héroïnes, s'articule comme une guerre ouverte avec l'autre sexe.
Parler avec Catherine Breillat et l'écouter, c'est obtenir des réponses qui tiennent autant de la leçon de cinéma que de la survie.
C'est en 2006 que Daniel Craig incarne James Bond pour la première fois à l'écran dans Casino Royale. Le film rencontre alors un succès sans précédent, avant d'être devancé par Skyfall. L'acteur, par son interprétation, apporte un souffle nouveau au personnage dans plusieurs autres films : Quantum Of Solace, Spectre et Mourir peut attendre.
Ce livre, riche de documents rares et des photographies de plateau exclusives, invite le lecteur dans les coulisses des cinq long-métrages où Daniel Craig incarne le personnage mythique, révélant les histoires derrière chaque production en donnant la parole aux acteurs et aux équipes de tournage.
Celui qui se présente ici comme narrateur en est donc réduit à parler d'un film, d'un seul film, du même film qu'il a vu des dizaines et des dizaines de fois. Toute remarque, tout commentaire, il les a notés, consignés dans un cahier, jour après jour. Son existence est minée par le film. Ses goûts et ses jugements, il les doit au film. Ses amis comme ses ennemis, il les doit à l'opinion qu'ils se sont faite sur le film. À vrai dire, sa vie ne tient qu'à un film.
Évidemment, Cinéma est un roman, et l'on se doute qu'il ne s'agit pas de parler d'un film, de discourir sur un film. Il s'agirait plutôt d'une tentative renversée d'adaptation, au sens où ce mot est employé lorsqu'un cinéaste s'empare d'un livre, un livre qui le hanterait au point qu'il lui faille aussi en finir avec cette fascination, s'en débarrasser en tâchant d'en percer le mystère. En finir, en somme, à la manière du limier attaché aux basques de l'assassin, avec ce rapport d'admiration-répulsion que les meilleurs détectives de la littérature policière entretiennent toujours avec l'homme qu'ils chassent pour le rabattre vers le lecteur jusqu'à l'hallali final.
Bertrand Leclair, Les Inrockuptibles.
Dans l'imaginaire du cinéma, la musique de film a été longtemps considérée comme un parent pauvre. Aujourd'hui, alors que ce genre connaît un véritable engouement, l'histoires de B.O. de films est encore trop méconnue.
De l'âge d'or hollywoodien aux blockbusters contemporains, de Bernard Herrmann à Alexandre Desplats en passant par Geroges Delerue, Ennio Morricone ou John Barry, ce livre illustré retrace l'histoire de la musique au cinéma. À travers des documents d'archives (scènes de films, affiches, portraits), (re)découvrez les musiques et les films qui nous enchantent encore et toujours !
Entretiens avec Jean Collet, Jérôme Prieur et José Maria Berzosa
Cette étude n'est pas une histoire du cinéma, mais un essai de classification des images et des signes tels qu'ils apparaissent au cinéma. On considère ici un premier type d'image, l'image-mouvement, avec ses variétés principales, image-perception, image-affection, image-action, et les signes (non linguistiques) qui les caractérisent. Tantôt la lumière entre en lutte avec les ténèbres, tantôt elle développe son rapport avec le blanc. Les qualités et les puissances tantôt s'expriment sur des visages, tantôt s'exposent dans des " espaces quelconques ", tantôt révèlent des mondes originaires, tantôt s'actualisent dans des milieux supposés réels. Les grands auteurs de cinéma inventent et composent des images et des signes, chacun à sa manière. Ils ne sont pas seulement confrontables à des peintres, des architectes, des musiciens mais à des penseurs. Il ne suffit pas de se plaindre ou de se féliciter de l'invasion de la pensée par l'audio-visuel ; il faut montrer comment la pensée opère avec les signes optiques et sonores de l'image-mouvement, et aussi d'une image-temps plus profonde, pour produire parfois de grandes oeuvres.
Il existe un monde où l'on ne devient artiste qu'à condition de tuer. Un monde où le sang se met à couler et les poignards à pleuvoir sitôt qu'un individu est frappé de pulsion artistique. Un monde indifférent à la sublimation, où créer fait des morts, sans que l'on puisse dire lequel entre le meurtre et l'oeuvre d'art est le moyen matériel, la finalité déguisée, la conséquence tragique. Ce monde, le cinéma le révèle - et s'y plonge jusqu'au cou. Les artistes assassins ont mille visages. C'est le bandit blanc d'Orange mécanique qui ravage une ballerine à coups de statue. C'est l'Edward aux mains d'argent de Burton, qui sculpte et blesse au moindre geste. C'est Jack le psychopathe chez Lars von Trier qui compense sa frustration d'architecte raté en bâtissant des murs de cadavres. C'est le docteur des Yeux sans visage de Franju qui dépiaute d'innocentes étudiantes au prétexte de réparer sa fille. Fritz Lang, Michael Curtiz, Hitchcock, Clouzot, Kubrick, Mankiewicz, Elio Petri font pousser les beaux-arts à l'ombre du mal.
Dans les années 1960, Philippe R. Doumic réalise pour Unifrance 15 000 photographies d'actrices et d'acteurs, de techniciens, de réalisateurs, pour promouvoir le jeune cinéma français. Beaucoup de ces étoiles montantes sont devenues des stars (Catherine Deneuve, Jean-Paul Belmondo, Brigitte Bardot...) et nombre des images de Philippe Doumic ont depuis fait le tour du monde. Mais le nom du photographe est demeuré dans l'ombre. Cet ouvrage entend rendre hommage à l'homme et à l'oeuvre à travers 200 photographies de personnalités du cinéma, qui saisissent une époque autant que des regards d'une force rare. Il raconte aussi leur histoire et celle d'un homme trop discret, sous la plume d'un témoin unique, sa fille Laurence Doumic-Roux.
Avant de s'imposer comme un immense metteur en scène, François Truffaut a inauguré une nouvelle façon de regarder les films et d'en parler. Ses articles passionnés pour les Cahiers du cinéma en témoignent. Ce livre, devenu une bible pour tous les cinéphiles, rassemble les articles que Truffaut avait lui-même sélectionnés - sur les classiques français, les grands d'Hollywood, mais aussi ses « copains de la Nouvelle Vague » et ses réalisateurs préférés : Bergman, Renoir, Chaplin...
Le premier de ces écrits, intitulé « À quoi rêvent les critiques ? », analyse l'ambiguïté des relations entre les créateurs et ceux qui les jugent. « Lorsque j'étais critique, écrit Truffaut, je pensais qu'un film, pour être réussi, doit exprimer simultanément une idée du monde et une idée du cinéma. Aujourd'hui, je demande à un film que je regarde d'exprimer soit la joie de faire du cinéma, soit l'angoisse de faire du cinéma et je me désintéresse de tout ce qui est entre les deux, c'est-à-dire de tous les films qui ne vibrent pas. »
« Tout ce que le spectateur voit dans un film est le résultat d'un travail avec le chef décorateur. » - F.F. Coppola. Quatre ans après la sortie du très remarqué Conversations avec Darius Khondji, le troisième ouvrage de la collection Conversations est la première monographie consacrée à l'un des plus grands chefs décorateurs de l'histoire du cinéma, Dean Tavoularis. Destiné aux cinéphiles, aux étudiants et aux professionnels du 7ème art, mais aussi aux amoureux du design et de l'architecture, cet ouvrage propose un voyage inédit à travers le cinéma des soixante dernières années. Une plongée passionnante dans les coulisses de films cultes du XXème siècle : Apocalypse Now, Le Parrain, Bonnie and Clyde, Zabriskie Point, Conversation secrète et bien d'autres. Dean Tavoularis possède une filmographie des plus illustres, son nom étant associé à nombre de chefs d'oeuvres du cinéma américain des années 1960 et 1970. Ses collaborations avec Francis Ford Coppola, Michelangelo Antonioni, Arthur Penn, Warren Beatty, William Friedkin et Roman Polanski comptent parmi les plus riches et inventives du cinéma moderne. Conversations avec Dean Tavoularis retrace l'incroyable odyssée de celui qui débuta sa carrière comme animateur sous la direction de Walt Disney. Après avoir fait ses armes dans les plus grands studios d'Hollywood, sur des films comme 20 000 lieues sous les mers ou Devine qui vient dîner..., il devient chef décorateur sur l'un des films qui contribuera à l'avènement du Nouvel Hollywood, Bonnie and Clyde. Mais c'est aux côtés de Francis Ford Coppola que Dean Tavoularis consacre l'essentiel de sa carrière. Engagé pour travailler sur Le Parrain, ils formèrent un couple créatif unique pendant plus de trois décennies. Des chapitres entiers sont consacrés à la trilogie du Parrain et à Apocalypse Now, dont le tournage est exploré en détail. Dean Tavoularis révèle aussi certains projets de Coppola, tel Pinocchio, grâce à des dessins conceptuels jamais dévoilés à ce jour et un schéma scénaristique visuel à couper le souffle. Ces conversations sont également accompagnées d'entretiens exclusifs avec l'acteur-réalisateur Warren Beatty, les réalisateurs Francis Ford Coppola et Roman Coppola, le chef opérateur Vittorio Storaro (Le Conformiste, Le dernier empereur), la créatrice de costumes Milena Canonero (Orange mécanique, Barry Lyndon) avec lesquels Dean Tavoularis a collaboré, ainsi qu'avec la cheffe décoratrice française Katia Wyszkop (Sous le soleil de Satan).Accessible à tous et foisonnant d'anecdotes où l'on croisera entre autres Jean-Luc Godard, Marlon Brando, Gene Kelly et Tom Waits, l'ouvrage est illustré de centaines de visuels, la plupart inédits : photos de plateau, plans de décors, plans d'architecture, archives, dessins conceptuels, storyboards... Un beau-livre préfacé par Wes Anderson et écrit par Jordan Mintzer, auteur des déjà cultes Conversations avec James Gray et Conversations avec Darius Khondji.
Des frères Lumières au cinéma en 3D en passant par le western et la Nouvelle Vague, cet ouvrage explore à travers 50 films cultes, les genres, les mouvements et les techniques qui font l'histoire du cinéma.Un concentré de films !
Entre 1982 et 1992, 110 salles de cinémaont fermé leurs portes à Paris. À travers une sélection de plus de 180 photos prises durant ces dix années, l'auteur offre un témoignage unique sur les derniers cinémas populaires de la capitale. Le Far-West, le Cinex, le Rialto, l'Éden, 48 cinémas, pour la plupart disparus, sont présentés en suivant un parcours géographique, depuis les Grands- Boulevards (lieu de naissance des premiers cinémas) jusqu'au Quartier latin.
Les images sont accompagnées de nombreux textes tirés des récits de vie des caissières, des ouvreuses, des projectionnistes.
Leurs histoires, instructives ou cocasses, sont les voix qui peuplent un monde méconnu, celui des salles obscures au temps désormais perdu du film sur pellicule.
Un classique des livres de cinéma, Faire un film se présente à la fois comme les mémoires de Sidney Lumet et comme un guide possible pour aspirant réalisateur. En 13 chapitres, il décrit minutieusement toutes les étapes de la conception d'un film, de la lecture du scénario jusqu'à la sortie en salles. Pour cela, Lumet s'inspire de sa propre expérience, en nourrissant son propos d'anecdotes liées aux tournages de ses films. Il s'agit avant tout du témoignage d'un cinéaste chevronné qui pousse le lecteur désireux de tourner un film à se poser les bonnes questions, comme par exemple :
Comment choisir un script ? Quelle focale, quel angle de caméra adopter pour telle ou telle scène ?
Sans jargon et avec humour, Faire un film mêle habilement conseils, analyse, récit, descriptions et anecdotes.
Trente années après sa sortie au Japon, Mon Voisin Totoro reste une oeuvre emblématique pour le studio Ghibli. Évidemment, grâce à la créature qui orne le logo du studio, mais surtout parce que ce film reste encore aujourd'hui le meilleur dessin animé que l'on peut faire découvrir aux enfants dès leur plus jeune âge.
C'est donc par Totoro que nous débuterons cette collection Ghibli, où vous pourrez découvrir les plus grandes oeuvres du studio initié par Miyazaki, via de splendides Art Books, des anime comics et également des pictures books disponibles dans la collection Glénat jeunesse.
Cette réédition constitue le recueil des principaux articles (parus d'abord en quatre tomes, entre 1958 et 1962) de celui dont l'oeuvre a illuminé cette collection : André Bazin. Son apport reste plus que jamais décisif pour comprendre le cinéma.
Marguerite Duras ne fut pas uniquement l'écrivain que l'on sait mais aussi une cinéaste audacieuse dont les films appartiennent au corps tout entier de son oeuvre. Cet ouvrage rassemble pour la première fois les écrits de Marguerite Duras concernant ses propres films (dix-neuf, réalisés de 1966 à 1985), son activité de cinéaste, ainsi que les entretiens les plus significatifs qu'elle a pu donner à ce propos. Jamais un tel recueil n'avait été entrepris, même pour India Song, son film le plus célèbre. Depuis La Musica (1966) jusqu'aux Enfants (1985), en passant par Détruire dit-elle, Le Camion, Le Navire Night, le livre est organisé par films dont Duras signe la réalisation (excluant les adaptations de ses livres et les films qu'elle a scénarisés comme Hiroshima mon amour).
Pour chaque film, sont reproduits la plupart des textes qu'elle a rédigés dans le but de présenter et d'expliquer son travail au public, aux critiques, parfois aux acteurs eux-mêmes. Il lui arrive ainsi de raconter son film et son travail. On retrouve la parole vive et évocatrice de Duras, qui projette le lecteur dans son univers filmique radical et épuré, rejouant les liens dans son oeuvre entre littérature et cinéma. Duras parle de sa démarche, de ses principes d'écriture cinématographique, et surtout du paradoxe d'un cinéma qui cherche « à détruire le cinéma ». On assiste à sa tentative de dire le dépassement du cinéma, sa négation, comme celle du politique. Mais au-delà, ces textes parlent à chacun de l'existence, du monde, de l'écriture. Ici encore il s'agit de détruire, renverser, mais aussi d'aimer, d'oser. D'où l'intérêt de donner à lire ces écrits et entretiens comme des textes d'auteur à part entière.
De nombreux textes sont inédits, d'autres demeuraient très difficiles d'accès. Certains ont fait l'objet de publication dans des dossiers de presse, des journaux, et des revues spécialisées au moment de la sortie des films. Quelques-uns ont été réédités dans des ouvrages collectifs.
Mes parents ont toujours passé des films à la maison. Rarement des films d'auteurs ou avant-gardistes, plutôt du cinéma populaire, français ou américain. Surtout mes parents revoyaient souvent - vraiment souvent - les films qu'ils aimaient. J'ai continué à regarder des films. Le cinéma est devenu une langue commune avec mes consoeurs et mes confrères de la bande dessinée et l'édition ; avec le public aussi lors des rencontres. A partir de 2020 et ses lockdowns, les films n'ont jamais autant fait partie de ma vie. Dans des cahiers, je dessine au quotidien les plans des films vus chaque semaine. Au gré de mes projections, visionnages à la maison ou en salles, discussions, recherches. Le cinéma continue de m'apprendre à vivre, et à dessiner. Je me considère comme le ciné-fils des films avec lesquels j'ai grandi. L'amour du cinéma, des histoires et du dessin, j'ai voulu y consacrer ce livre où j'ai reproduit en l'état, les pages de ces cahiers. Soit plus de 150 films, surtout du cinéma américain classique et populaire (de 1950 à 2000). J'aimerais que ce livre puisse même être lu comme une bande dessinée, avec ses vignettes, ses ellipses. Un roman graphique ciné-familial. je veux passer du fils au père, et devenir avec ce livre un ciné-parent pour d'autres.
Julien Magnani
Fan de l'univers de Wes Anderson ? À la recherche de nouvelles émotions ?
Laissez-vous surprendre par les meilleurs clichés du compte instagram mythique Accidentally Wes Anderson, sur lequel les internautes postent des images évoquant l'univers incroyable du réalisateur.
Avec ces 200 lieux réels qui, par la symétrie des lignes, les tons acidulés, la composition parfaite, vous invitent à regarder le monde autrement, partez à l'aventure et découvrez derrière chaque façade, chaque paysage, l'histoire du lieu.
Avec cet ouvrage dédié aux voyageurs modernes, vivez dans la sphère Wes Anderson !
« Il n'est pas dans mon intention de faire ici la leçon à qui que ce soit, ni d'imposer un point de vue. Ce livre n'a été dicté que par le désir de défricher la jungle des possibilités qui s'offrent à un art encore jeune et magnifique, toujours à explorer, et de m'y retrouver moi-même aussi indépendant et libre que possible ».
Andreï Tarkovski, tout au long de son oeuvre cinématographique, rédige des notes de travail, des réflexions sur son art, restituant dans le même mouvement son itinéraire d'homme et d'artiste.
À partir de son exil en Italie où il réalise Nostalghia en 1983, puis en France durant la dernière année de sa vie, il rassemble ces écrits qui sont d'abord édités en Allemagne puis dans les autres pays d'Europe occidentale où ils deviendront vite une référence incontournable.
Il y aborde une large réflexion aussi bien sur la civilisation contemporaine que sur l'art cinématographique : son ontologie et sa place parmi les autres arts, ou des aspects plus concrets comme le scénario, le montage, l'acteur, le son, la musique, la lumière, le cadrage.
Puisant dans son expérience de cinéaste, dans sa vaste culture littéraire, se remémorant ses années de formation, les luttes interminables pour terminer ses films à l'époque soviétique, Andreï Tarkovski offre ici le livre-bilan d'un artiste en recherche de sens, d'un homme qui consacra son inépuisable énergie à « fixer le temps ».
"C'est peu dire que cet ouvrage place le travail d'historien du cinéma à un niveau que l'on côtoie rarement. La recherche effectuée durant cinq décennies est considérable." Le Monde, décembre 2008. Salué par l'ensemble de la critique, cinéphiles et passionnés de cinéma, le livre monumental de Bertrand Tavernier a connu un succès fulgurant tant par la densité de son contenu que par la ferveur avec laquelle il s'entretient avec ces cinéastes américains mythiques, oubliés, adulés ou blacklistés. Réédité augmenté de nouveaux entretiens en 2008, il ressort aujourd'hui dans une nouvelle édition en version paperback, préfacé par la poursuite des entretiens entre Bertrand Tavernier et Thierry Frémaux, qui est l'éditeur de cet ouvrage. Un sompteux album illustré avec plus de 400 photographies.
«Quand j'avais vingt ans, j'ignorais si je parviendrais à devenir réalisateur mais aimer le cinéma et m'y dévouer corps et âme, je savais que c'était en moi. La cinéphilie m'a permis de trouver ma place dans l'existence.» Bertrand Tavernier Voici la conversation que Thierry Frémaux a menée avec Bertrand Tavernier pour ouvrir la nouvelle édition d'Amis Américains, qui reparait en ce mois d'octobre 2019. Pour ceux qui possèdent déjà l'ouvrage, elle est publiée en volume indépendant et de surcroit, dans une version légèrement plus longue.
Le réalisateur, connu pour son intarissable érudition et sa cinéphilie généreuse, revient sur la naissance d'une passion et aborde de nombreux sujets liés à l'Amérique et à son cinéma : les grands auteurs classiques, la Liste Noire et le McCarthysme, la guerre de Sécession et le politiquement correct. On y croise également Clint Eastwood et Quentin Tarantino, Claude Chabrol et Jean-Pierre Melville, des producteurs de l'âge d'or d'Hollywood, quelques scénaristes oubliés ainsi que Steve Tesich et Russel Banks. Du Tavernier en direct pour un texte simulant et souvent émouvant.
Capri et Le Mépris de Godard, Monument Valley et les westerns de John Ford, Paris et Le Fabuleux destin d'Amélie Poulain, cet atlas invite à parcourir, continent par continent, les villes les plus emblématiques, mais aussi des terres inattendues.
Pour chaque film, richement illustré de photos et de cartes, les auteurs présentent l'oeuvre, sa place dans l'histoire du cinéma et les décors, qu'ils soient réels ou non, comme la Cité interdite intégralement reconstruite en Espagne pour Les 55 Jours de Pékin.
Dans ce tour du monde, les auteurs montrent les liens que tissent le cinéaste avec les lieux, à l'instar de Woody Allen et New York. Ils rendent également hommage aux monuments incontournables telle la Statue de la Liberté (Ghostbusters 2, X-Men, Le Jour d'après...) ou encore la planète Mars.
Un barbu californien qui fait ses courses en robe de chambre, trois bagnards évadés, un coiffeur silencieux, une photographie de femme sur la plage, un bébé sur le toit d'une voiture... Qui peut évoquer les frères Coen sans que surgissent des scènes et des personnages marquants ?
Mais loin de se limiter à sa dimension formelle, l'oeuvre de Joel et Ethan Coen est encore davantage celle de conteurs qui s'emparent, à chaque film, de la culture populaire américaine :
Musique, cinéma, littérature. Dylan, Preston Sturges, Raymond Chandler, comptent parmi les noms que les deux frères emportent dans leur grande traversée des États-Unis. Dans cette nouvelle édition de leur ouvrage paru en 2013, Marc Cerisuelo et Claire Debru les pistent film par film, de Sang pour Sang (1984) à Macbeth (2021), en s'interrogeant sur leur héritage et l'empreinte qu'ils laissent d'ores et déjà dans l'histoire du cinéma.
« Un essai dense et passionné qui, mêlant allégrement la réflexion théorique (Northrop Frye, Stanley Cavell) et la familiarité (la trilogie des péquenauds, le pognon) mime en quelque sorte la «satire» bigarrée des deux frères.» Positif.