On connaît l'acteur Pierre Clémenti pour sa beauté ombrageuse chez Bunuel Pasolini, Marc'O ou Garrel, mais Clémenti fut aussi cinéaste. Sa production de journaux filmés psychédéliques et libertaires, dans lesquels l'histoire de l'intime se mêle à l'histoire de la société, est éditée en version restaurée, tout comme son unique fiction, un récit punk enlevé, polar paranoïaque et poisseux : "À l'ombre de la canaille bleue". Plongez dans l'univers ultra-sensible et ultra-libre de cet artiste unique.
Striptease n'est pas mort ! Pour son retour : un polar noir. Un vrai meurtre et la pièce à conviction ? Une frite !
La petite ville de Revin, dans les Ardennes, se prépare à élire son maire quand un individu inconnu de tous se porte candidat. Cet intrus n'est autre qu'un comédien, qui va entraîner toute la ville dans une fiction politique.
"Je m'appelle Pierre Bolex, j'ai bientôt 41 ans. À l'école, lorsque nous étions petits, pour fêter le bicentenaire de la Révolution, on nous avait déguisé en révolutionnaires. Aujourd'hui nous sommes à l'âge adulte...". Entre documentaire et fiction, "Les Rendez-vous du samedi" raconte deux ans de Gilets Jaunes à travers le regard d'un homme du même âge qu'Emmanuel Macron.
Gilles Caron, alors qu'il est au sommet d'une carrière de photojournaliste fulgurante, disparaît brutalement au Cambodge en 1970. Il a tout juste 30 ans. En l'espace de 6 ans, il a été l'un des témoins majeurs de son époque, couvrant pour les plus grands magazines la guerre des Six Jours, mai 68, le conflit nord-irlandais ou encore la guerre du Vietnam. Lorsque la réalisatrice Mariana Otero découvre le travail de Gilles Caron, une photographie attire son attention qui fait écho avec sa propre histoire, la disparition d'un être cher qui ne laisse derrière lui que des images à déchiffrer. Elle se plonge alors dans les 100 000 clichés du photoreporter pour lui redonner une présence et raconter l'histoire de son regard si singulier.
A partir de lettres écrites lors de ses voyages sur différents continents, un caméraman, Sandor Krasna, questionne son rapport aux images qu'il filme, met en parallèle les civilisations et interroge la place de l'Homme dans le monde.
Le "sorcier blanc" le plus connu du monde est de retour! Un des pères de la Nouvelle Vague, du cinéma léger et de la caméra de contact et l'inventeur de l'anthropologie visuelle. Initiateur du "Cinéma-Direct" dit "Cinéma vérité", Jean Rouch marqua l'histoire du 7ème art ainsi que les cinéastes de la nouvelle vague. Avec 30 films rares et inédits de Jean Rouch et 3 films sur le réalisateur édités à l'occasion du centenaire de la naissance de ce dernier, ce coffret permet d'effleurer la légèreté du cinéma de ce grand pionner.
Mekong Hotel est le portrait d'un hôtel situé sur les rives du Mékong au nord-est de la Thaïlande. Le fleuve marque la frontière entre la Thaïlande et le Laos. Dans les chambres et sur les terrasses, Apichatpong et son équipe font une répétition d'un film intitulé Ecstasy Garden que ce dernier a écrit il y a des années. Ni fiction, ni documentaire, le film oscille constamment entre réel et irréel, révélant ainsi les liens qui unissent une mère vampire et sa fille, les jeunes amoureux et le fleuve. Mekong Hotel, puisque le film fut tourné au moment où la Thaïlande vécut ses plus grandes inondations, navigue aussi entre les strates de la démolition, la politique ainsi qu'un rêve partant à la dérive.
Le coffret comprend:
Trois DVD (double couche) / durée 6'20
Un livre de 160 pages
Une affiche-programme
Le film : Babel raconte la vie quotidienne d'un cinéaste (Boris Lehman) errant dans sa propre ville (Bruxelles), qui cherche à partir au Mexique sur les traces d'Antonin Artaud, chez les Indiens tarahumaras. C'est un film sur l'amitié et l'intimité, écrit à la première personne, qui place Boris et Bruxelles au centre de l'univers, figuré par la spirale de la mythique tour. C'est le journal intime et l'autoportrait de Boris Lehman qui se met en scène et joue son propre rôle à l'écran (comme la centaine de personnes qui ont accepté d'être « babelisées »).
Le livre : au sommaire, l'intégralité de la voix off, quelques extraits des dialogues, cinq textes inédits (Juliette Achard, Mario Brenta, Serge Daney, Messaline Raverdy, Boris van der Avoort) et 115 illustrations en couleur (documents, pho- togrammes, dessins, manuscrits).
Françoise Huguier est photographe. En 1991, au détour d'un voyage à Saint-Pétersbourg, elle pénètre pour la première fois dans un Kommunalka (ou KK), vestige de la révolution d'octobre où le propriétaire est invité à partager son appartement avec d'autres familles. Censés être supprimés en 1942, les KK abritent encore 500 000 personnes (15% de la population) à Saint-Pétersbourg, entassées comme des sardines. En 2001, elle retrouve ces logements de fortune pour y photographier ses habitants, et quelques années plus tard réaliser le film "Kommunalka". En donnant la parole aux résidants des KK, Françoise Huguier porte un regard sur une société russe en pleine mutation, bien loin des fortunes colossales qui se sont constituées ces 20 dernières années et qui forment la face visible de la Russie actuelle.
Marie Losier, cinéaste new-yorkaise née à Paris, commence à filmer, par des portraits des gens qu'elle a rencontré à New York, en documentant leur vie à partir de ce qu'elle voit et ce qu'elle ressens après de nombreuses années dans le théâtre et la peinture qui ont eu une grande influence sur elle. Puis elle mélange son imagination pour représenter ces personnages ou des sitautions comme dans un tableau vivant. Toujours avec la matérialité de la pellicule qui exige une certaine façon de faire, son cinéma développe un mystère, un moment magique.
Toute la complexité du conflit israélo-palestinien dans le combat d'une famille palestinienne et de médecins israéliens pour sauver la vie de Mohammad, 4 mois, atteint d'une maladie génétique.
Ce coffret contient 5 films de Peter Watkins :
- Culloden (1964, 69') :
Culloden, en Écosse, 1746. Les soldats anglais affrontent les paysans fatigués, mal armés, des clans des Highlands. La bataille tourne au massacre, plus de 1000 écossais sont tués, au moins autant seront abattus pendant la chasse à l'homme qui suit. La culture des clans s'est effondrée pour toujours...
- La Bombe (1965, 48') :
La guerre froide. Peter Watkins imagine que par suite d'incidents à Berlin, l'escalade dans les "ripostes" entre les deux puissances aboutit à une attaque atomique russe sur l'Angleterre. Les milliers de victimes, la ridicule insuffisance des mesures de protection prévues pour les civils, la détresse des survivants, le retour à la barbarie face à la pénurie, tout est montré dans le style des actualités, en s'appuyant sur ce qui s'était passé à Nagasaki et Hiroshima.
- La Commune (2000, 345') :
Peter Watkins a réalisé une fiction sur la Commune comme un documentaire contemporain pour, dit-il : "Insuffler à l'histoire figée des historiens, l'énergie épique de l'immédiateté". Pour raconter la Commune il montre une télévision aux ordres (Télévision Nationale Versailles) qui débite des informations lénifiantes, tandis qu'une télévision libre jaillie du Paris insurgé s'efforce de capter la fureur populaire.
- Punishment Park (1971, 88') :
Il y a plus d'un quart de siècle, ce fut un choc. Utilisant avec une virtuosité stupéfiante toutes les techniques du reportage télévisé, Peter Watkins filme la course dans le désert imposée aux marginaux ou révolutionnaires, réels ou supposés, arrêtés après que le président américain eut décrété l'état d'urgence.
- The Gladiators (1968, 85') :
Dans un avenir proche, en Suède, des gladiateurs des temps modernes s'affrontent lors de jeux de massacre télévisés. L'épisode du jour, qui oppose des commandos chinois et occidentaux, sera momentanément perturbé par la "trahison" amoureuse d'un Anglais et d'une Chinoise qui ne se conforment pas au Système. Dans ce film pacifiste et critique du pouvoir médiatique, il suffit d'appuyer sur un bouton d'ordinateur pour donner la mort. Jusqu'où la manipulation télévisuelle peut-elle aller ?
Contient :
- Le bal des absent.es (2013) :
Souvenirs et rituel d'une fête des morts dans les Landes...
- Anomalies (2013) :
Ciné-tract tourné, développé et monté dans les causses du Tarn avec des amis éleveurs, en lutte contre les contrôles imposés sur leur troupeau et leur ferme.
- Sème ton western (2014) :
Un western post-apolitique en super 8 : une barricade animée qui se transforme en lieu de fête, une chevauchée fantastique à vélo, un défilé kolkhozien de tracteurs, des semeuses à la volée, des courses poursuites, des effets pyrotechniques... Ce film a été réalisé collectivement dans l'effervescence de deux semaines d'ateliers cinéma super-8 à la ZAD de Notre-Dame des Landes.
- No ouestern (2015) :
On dirait une fiction mais il n'y a pas vraiment d'intrigue. On dirait la ZAD de Notre-Dame des Landes mais ça pourrait être ailleurs. On dirait que ça se passe maintenant, mais il y a comme des accents pré-capitalistes... Suite du processus des Scotcheuses à la ZAD. Le Collectif poursuit son travaille politique et poétique et trace le récit des inventions réelles et imaginaires révélées par cet espace en lutte.
Présenté à la manière d'une conférence, Häxan est un film-documentaire sur la sorcellerie, de l'antiquité à la période contemporaine du film (1922). La sorcellerie est représentée avec soin par des illustrations tirées d'ouvrages médiévaux et des reconstitutions filmiques. Du sabbat des sorcières aux interrogatoires de l'inquisition, les illustrations classiques prennent vie dans des visions spectrales inquiétantes utilisant tous les effets spéciaux disponibles à l'époque : surimpressions, maquettes, jump cuts, stop motion, maquillages et prothèses.
24 heures dans la vie de la célèbre rock star d'origine australienne Nick Cave. Une journée en apparence comme les autres, mais où les notions de réalité et de fiction finissent par se brouiller et s'entrelacer...
Le film narre un abandon utopique, consensuel et festif de l'économie de marché et du productivisme. La population décide d'un certain nombre de résolutions dont la 1ère est "On arrête tout" et la 2ème "Après un temps d'arrêt total, ne seront ranimés que les services et les productions dont le manque se révélera intolérable". L'entrée en vigueur de ces résolutions correspond au premier jour d'une ère nouvelle, l'an 01.
Peter Watkins a réalisé une fiction sur la Commune comme un documentaire contemporain. Pour raconter la Commune il montre une télévision aux ordres (Télévision Nationale Versailles) qui débite des informations lénifiantes, tandis qu'une télévision libre jaillie du Paris insurgé s'efforce de capter la fureur populaire.
Nous sommes à la fin des années 1970. Une grève éclate dans les docks de Copenhague contre la construction de quatre sous-marins : les ouvriers protestent contre le gel des salaires conclu par la direction pour remporter le contrat, mais aussi contre l'équipement des bateaux en missiles nucléaires.
Après une longue période d'isolement, Antonin, un jeune homme à la fatigue persistante, redécouvre le monde dans un centre de soins pour les oiseaux sauvages. Dans ce décor étrange, bercé par le vacarme des avions, on sauve aussi bien les oiseaux blessés que les âmes en peine.
Contient :
- Django Reinhardt : portrait d'un artiste (1957) :
A Samois-sur-Seine, Django est hautement respecté, pas tellement parce qu'il est Django Reinhardt, mais parce qu'il joue merveilleusement au billard et que, grâce à lui, le Billard-club Samoisien à pu battre le Billard-club de Fontainebleau. Django aime le billard, il aime les longues séries solitaires dans la salle vide, comme si son incroyable habileté physique trouvait sa limite, une sorte de dépouillement suprême dans le jeu presque abstrait des boules. Il aime aussi la pêche. Lorsqu'il n'attrape pas l'oreille de son beau-frère à l'hameçon, il lui arrive de prendre du poisson. Il a une barque à fond plat et tout un attirail de cannes à pêche perfectionnées. "Eh! Dis donc, la pêche est fermée !"
- Django Legacy :
Ce DVD est un document extraordinaire, qui nous permet de voir en quoi nos vedettes actuelles avaient déjà posé les jalons d'un style que le "grand" public ne découvrirait que dix ans plus tard. Ces années 1980 sont certainement le lieu de cristallisation de la forme dominant actuellement le swing manouche (témoin le swing de Stochelo), les 20 ou 30 ans de nos guitaristes préférés. On se rend compte, par ailleurs, que l'"école tzigane du jazz" était d'une vitalité extraordinaire : de la part des artistes, évidemment, mais qu'elle avait bien déjà un public diversifié et de tous les âges (les rares plans du public de Samois permettent de s'en rendre compte). On n'a rien inventé en fait ! Le documentaire est construit à partir de deux sources : extraits des concerts au festival de Samois d'une part, mais aussi séquences des mêmes musiciens chez eux avant ou après Samois.
A la fois fictions et documentaires, les oeuvres de Pierre Creton effacent la frontière entre l'expérience et l'oeuvre, rendent indistincts l'art et la vie dont procèdent les films. Retrouvez, en trois DVD, les trois films suivants : Section 545, Paysage imposé et Maniquerville.
Un couple part en voyage avec deux petites caméras pour faire un film. À bord du transsibérien, ils échangent sur l'amour, le désir, le cinéma. Peu à peu, la caméra devient pour chacun le moyen de traquer les sentiments de l'autre. Au fil des paysages inconnus, la vérité de leur relation se dévoile.
Alors qu'il s'apprête à tourner son nouveau film de fiction, Hervé découvre, médusé, son fils faire ses premiers pas. Pour Gwen, sa compagne, c'est l'occasion de mettre Hervé au pied du mur : soit il continue seul sa vie d'acteur-réalisateur porno minable, soit il prend ses responsabilités et devient un cinéaste traditionnel et un papa normal. Sans scrupule, il décide de tout arrêter et laisse son équipe en plan pour tourner un documentaire improvisé sur sa paternité. Caméra à la main, il interroge ses proches pour l'aider à trouver une réponse : comment être un bon père ? Entre tournages X, préparation des biberons et discussions en famille, une semaine tragi-comique dans la vie d'HPG.