L'histoire de Molière. Comment un petit garçon né en 1622 d'un père tapissier et d'une tendre mère qu'il perdra trop tôt, deviendra-t-il cet acteur prodigieux , cet auteur universel que nous connaissons tous si bien et si mal ?
Au lendemain de la fusillade du Champ-de-Mars du 17 juillet 1791, des bateleurs entreprennent de jouer les principaux événements des deux années qui viennent de s'écouler : de la réunion des États généraux à la proclamation de la loi martiale, en passant par la prise de la Bastille, la Grande Peur, et la nuit du 4 août. Dans une grande liesse populaire, ils tentent de montrer le détournement des espoirs, l'explosion de la joie puis l'effondrement du rêve d'égalité des droits. Pour ce faire, les bateleurs utilisent toutes les formes théâtrales, de la pantomime à la tragédie, des marionnettes à l'opéra-bouffe. Ils repré- sentent ainsi les personnages importants ou humbles de cette année décisive et prennent à leur compte la phrase de Saint-Just : "La Révolution doit s'arrêter à la perfection du bonheur".
Créée en 2003 par le Théâtre du Soleil, le Dernier Caravansérail est une pièce sur l'exil composée d'une série d'histoires, de miettes de destins, de parcelles de vies d'hommes et de femmes qui ont fui leur pays. Elle est née du récit de voyageurs afghans, kurdes ou iraniens qu'Ariane Mnouchkine a rencontré lors de leurs escales européennes, indonésiennes, néo-zélandaises (Sangatte, Douvres, Lombock) ou dans leurs prisons australiennes (Villawood). Après deux ans de représentations au Théâtre du Soleil et dans le monde, Ariane Mnouchkine a souhaité prolonger et approfondir ce travail de témoignage, en réalisant un film. Elle a transformé son théâtre en un véritable studio de cinéma et a entièrement recréé la pièce pour la caméra, en restituant son incroyable puissance poétique et émotionnelle.
Au départ, il y a ce roman de Jules Verne : un bateau s'échoue sur une île, à la pointe de la Magellanie, ses passagers vont tenter de construire une société nouvelle, un modèle pour l'humanité future. Une équipe de cinéastes tente l'adaptation cinématographique de ce roman, le plateau est déplacé dans une guinguette sur les rives de la Marne : "Le Fol Espoir". Le tournage commence le 28 juin 1914, le jour de l'assassinat de l'archiduc François-Ferdinand à Sarajevo. Il se termine par un autre assassinat, celui de Jean Jaurès le 31 juillet. La grande conscription du 1er août est annoncée par les cloches de toutes les églises de France. L'allégorie de ce naufrage est filmée au rythme effréné des cinq dernières semaines avant que la guerre éclate. Une fable poétique et politique, à une époque charnière où toutes les utopies d'un siècle naissant semblaient possibles.