Les trois longs métrages Où est la maison de mon ami ? (1987), Et la vie continue (1991) et Au travers des oliviers (1994) ont été désignés par la critique de cinéma sous le terme de "trilogie de Koker". Ils ont en effet comme décor commun le petit village de Koker, situé au nord de l'Iran.
Si chaque film de la trilogie peut être vu indépendamment, centré sur un noeud dramatique propre, chacun de ses films d'une humanité bouleversante est lié au précédent par un procédé de mise en abyme, brouillant de manière malicieuse la frontière entre le réel et la fiction.
Ces trois films ont définitivement installé Abbas Kiarostami comme un réalisateur incontournable du cinéma mondial.
- Où est la maison de mon ami ? (1987) :
Nematzadeh n'a pas fait ses devoirs sur le cahier prévu à cet effet : au prochain oubli, il sera renvoyé ! Ce soir-là, son camarade Ahmad emporte par mégarde le cahier de Nematzadeh. Ahmad se lance à la recherche de la maison de son ami dans les hameaux voisins pour lui rendre son cahier.. .
- Et la vie continue (1991) :
Après le tremblement de terre qui a ravagé le nord-ouest de l'Iran en 1990, un cinéaste et son fils tentent de rejoindre le village de Koker, durement touché par le séisme. L'homme s'inquiète de savoir si les deux enfants qui jouaient dans Où est la maison de mon ami ? sont encore en vie.
- Au travers des oliviers (1994) :
Une équipe de cinéma s'installe parmi les oliviers dans un village du nord de l'Iran qui vient d'être dévasté par un tremblement de terre, pour y réaliser un film intitulé Et la vie continue. Keshavarz, le réalisateur, engage Hossein, un jeune maçon, pour donner la réplique à Tahereh, une lycéenne du voisinage dont il est amoureux.
Qui est vraiment M. Badii ? Un homme désespéré, un sage ? Dans son 4x4, il sillonne les majestueux paysages iraniens dans les environs de Téhéran à la recherche d'une personne disposée à lui prêter main-forte pour une mission particulière, en échange d'une récompense. Toutes les personnes croisées vont réagir à sa proposition de manière différente.
Bezhad et son équipe arrivent de Téhéran pour un court séjour dans un village du Kurdistan iranien. Les habitants ignorent la raison de leur venue. S'ils font croire aux villageois qu'ils sont à la recherche d'un trésor, ils semblent surtout s'intéresser à une femme quasi-centenaire. Au fil des jours, Bezhad multiplie des rencontres qui vont petit à petit bouleverser sa vision de l'existence.
Ten, dix séquences de la vie émotionnelle de six femmes et les défis qu'elles rencontrent dans une étape particulière de leur vie, qui pourraient aussi bien être dix séquences de la vie émotionnelle d'une seule et unique femme...
Hossain Dabzian est un cinéphile obsessionnel, fasciné par le cinéaste Mohsen Makmalbaf, au point de se faire passer pour lui auprès d'une riche famille bourgeoise. Démasqué par les autorités, il est trainé devant les tribunaux pour escroquerie. Mais qu'est-ce qui a réellement poussé le jeune homme à cette usurpation d'identité et que signifie-t-elle ?
En hommage au cinéaste Ozu, Five est constitué de cinq séquences qui évoquent la manière dont une chose est mise en mouvement, surgit, passe et disparaît.
En Italie pour la promotion de son nouveau livre, un écrivain rencontre une galeriste qui l'entraîne dans les ruelles d'un village toscan. Lorsqu'elle s'amuse à le faire passer pour son mari trop souvent absent, il accepte de rentrer dans son jeu. Mais bientôt, il devient difficile de démêler le vrai du faux...
Un vieil homme et une jeune femme se rencontrent à Tokyo. Elle ne sait rien de lui, lui croit la connaître. Il lui ouvre sa maison, elle lui propose son corps. Mais rien de ce qui se tisse entre eux en l'espace de vingt-quatre heures ne tient aux circonstances de leur rencontre...
Les premiers films d'Abbas Kiarostami, produits au sein du Kanoon (Insitut pour le développement intellectuel de la jeunesse), mêlent courts et longs métrages, films éducatifs et fictions. Tous sont des expérimentations qui témoignent de la construction d'un style, de l'avènement d'une oeuvre unique.