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Long métrage
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En 1939 comme en 1952, la petite troupe de comédiens est arrivée, exténuée, à la gare d'Aigion. En 1939, la Grèce vit sous la dictature du général Metaxas. En 1952, les élections vont donner le pouvoir au maréchal Papagos. Entre les deux, il y a ce que les Grecs appellent "les années terribles" : treize ans de guerres, d'occupations, de révolutions. Ce sont ces treize années que nous compte "Le voyage des comédiens".
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Sens du récit, splendeur visuelle incomparable, plans séquences à l'ampleur considérable, le cinéaste affirme très tôt la maîtrise et l'originalité de son style. Son troisième long métrage, "Le voyage des comédiens", oeuvre fleuve qui revient sur les années les plus sombres de la Grèce, est unanimement salué par la critique internationale comme un chef-d'oeuvre. Fidèle à ses obsessions - l'Histoire, la mémoire, l'espérance - le cinéaste conte, avec élégance et détermination, les blessures de son pays, la Grèce. Un pays qu'il filme à l'aquarelle, d'un bleu-gris glacial, noyé dans la pluie et le brouillard, enneigé, terrien, aux antipodes des clichés touristiques. Theo Angelopoulos est aujourd'hui l'auteur d'une filmographie monumentale au palmarès impressionnant comprenant notamment une Palme d'Or, un Grand Prix du Jury au Festival de Cannes ainsi qu'un Lion d'Argent et un Lion d'Or au Festival de Venise.