On lui attribue, dans les années 1920, les premiers films impressionnistes, féministes, puis surréalistes. Qu'est-ce que le cinéma ? constitue la première édition des écrits théoriques de Germaine Dulac (1882-1942), pionnière du septième art, près de 75 années après la conception du manuscrit, où elle développe une réflexion sur le cinéma aux échos fortement contemporains.
Composé des nombreuses conférences de la cinéaste (1925-1939) assemblées par sa partenaire Marie-Anne Colson-Malleville et préservées dans les archives de Light Cone, cet ouvrage éclaire le rôle majeur de cette pionnière de l'avant-garde française, innovatrice de la pensée cinématographique moderne, qui théorisait déjà, dès les années 1920, ce qu'est le cinéma.
« L'oeuvre et la pensée de Germaine Dulac ont beaucoup compté dans l'histoire du cinéma. Ce livre permet de mieux la connaître et de l'apprécier. C'est très important pour faire vivre la cinéphilie, qui est d'ailleurs l'une des missions du CNC. » Dominique Boutonnat, Président du Centre national du cinéma et de l'image animée (CNC) Ouvrage récompensé du Prix du livre de cinéma 2020 du CNC.
Le premier ouvrage consacré à la vie et à l'oeuvre du graphiste emblématique du cinéma américain et réalisateur oscarisé Saul Bass (1920-1996).
Saul Bass a défini une ère novatrice du cinéma. Ses séquences de titre pour des films tels que Anatomie d'un meurtre (1959) d'Otto Preminger, Vertigo (1958) et La Mort aux trousses (1959) d'Alfred Hitchcock, ont introduit l'idée que les génériques pouvaient raconter une histoire, en créant l'ambiance du film qui allait suivre. L'influence stylistique de Bass est visible dans les franchises hollywoodiennes populaires, de La Panthère rose à James Bond, ainsi que dans des oeuvres plus contemporaines telles que Catch Me If You Can (2002) de Steven Spielberg et Mad Men à la télévision.
Premier ouvrage à se pencher sur la vie et l'oeuvre de ce personnage fascinant, Saul Bass. Autopsie du design cinématographique explore la carrière révolutionnaire du designer et son impact durable sur les industries du divertissement et de la publicité. Jan-Christopher Horak retrace la carrière de Bass depuis ses humbles débuts d'artiste autodidacte jusqu'à son apogée professionnelle, lorsque des réalisateurs comme Stanley Kubrick ou Martin Scorsese ont fait appel à lui comme collaborateur. Il explique également comment Bass a intégré dans son travail des concepts esthétiques empruntés à l'art moderne, en les présentant d'une manière nouvelle qui les rendait facilement reconnaissables par le public.
Cet ouvrage incontrournable, traduit ici pour la première en français, éclaire le processus créatif du maître incontesté de la conception de titres de films, un homme dont les talents multidimensionnels et la capacité unique à associer le grand art et les impératifs commerciaux ont profondément influencé des générations de cinéastes, de concepteurs et de publicitaires.
A century of classic vampire cinema--in posters, stills and artwork--from Murnau to True Blood and beyond.
This visual feast celebrates classic vampire cinema--mainstream and niche--through the many colorful ways in which the key films have been marketed and consumed.
F.W. Murnau's haunting film Nosferatu had its premiere in Berlin in March 1922. Bram Stoker's widow, Florence, tried hard to sue the production company for breach of copyright but had to settle in the end for a court order to destroy all prints and negatives. The film kept resurrecting, though, and is now considered the first, and one of the greatest, of all vampire movies--the founder of a dynasty of prints of darkness.
The bloodline has spread from Nosferatu to Hollywood's Dracula and progeny (1931-48); from Hammer's Dracula/Horror of Dracula and sequels (1958-74) to versions of Sheridan Le Fanu's story "Carmilla" and other lesbian vampires (1970-2020); from the bestselling novels 'Salem's Lot and Interview with the Vampire to vampires who have shed their capes, hereditary titles and period trappings to become assorted smalltown oddballs, addicts, delinquents, psychopaths, rednecks, fashionistas, gay icons, comedians and even comic-book heroes (1975-2022).
This book is dripping with stills, posters, artworks, press books--many of which have not seen the light of day for a very long time--and is authored by cultural historian and connoisseur of the Gothic Christopher Frayling, who has been called "the Van Helsing de nos jours." Christopher Frayling (born 1946) is a recognized authority on Gothic fiction and horror movies. His study Vampyres (1978, 1990, 2016) and his classic four-part television series Nightmare: The Birth of Horror (1996) have helped to move Gothic horror from margin to mainstream. He is the author of Frankenstein and Once upon a Time in the West.
Une anthologie des très nombreux textes théoriques et critiques sur le cinéma expérimental et les images en mouvement écrits par Yann Beauvais, en parallèle de ses films et de ses activités de programmateur et de commissaire d'exposition, publiés dans des revues, des catalogues ou des ouvrages collectifs, en français, en anglais, portugais, allemand, etc.
Réunissant des textes parus depuis 1979, cet ouvrage dresse une impressionnante cartographie du cinéma expérimental passé et présent. Il retrace l'histoire de ses auteurs et de ses lieux, interroge le travail de la lumière, de l'espace, du montage et du son, interpelle les conditions de projection et les formes narratives. Il s'intéresse au found footage et au sample, aux pratiques du journal filmé, au cinéma LGBT et queer, au musical. Il dialogue avec des cinéastes en France, en Angleterre, en Allemagne et en Amérique du Nord, mais aussi à Taïwan, au Brésil, en Europe centrale et balkanique, etc. Au fil des pages, il démontre surtout la vitalité du film comme une pratique esthétique et politique pouvant mettre en cause tant les formes artistiques que les formes sociales.
Textes de Philippe Azoury, Anne Dary, Donatien Grau, Élisabeth Lebovici, Brice Pedroletti, Thomas Schlesser.
Le film de Charles de Meaux (avec Fan Bingbing, Melvil Poupaud, Jin Shi-Jye, Wu Yue, Thibault de Montalembert, Féodor Atkin), en livre - textes de Philippe Azoury, Anne Dary, Donatien Grau, Élisabeth Lebovici, Brice Pedroletti, Thomas Schlesser -, Blu-Ray et DVD : une fresque singulière qui explore le rapport entre la tradition artistique impériale chinoise et l'art occidental, en même temps que le rapport entre la peinture et le cinéma.
C'est l'histoire d'une rencontre. C'est aussi l'histoire d'un portrait qui est lui-même une rencontre entre l'art chinois immuable et l'art occidental. Au milieu du XVIIIe siècle, le jésuite Jean-Denis Attiret est un des peintres officiels de la cour impériale de Chine. Il se voit confier la tâche honorifique de faire le portrait de l'impératrice Ulanara. Cette concubine, devenue impératrice à la suite de la mort de la première femme de l'empereur Qianlong, aura un destin très particulier. Rejetée et humiliée par l'empereur, elle finira sa vie seule et abandonnée de tous, sorte de figure romantique avant l'heure. D'elle ne restera que ce portrait à la sensualité énigmatique de Joconde asiatique.
Le film raconte ce moment fiévreux, où l'impératrice chinoise rencontre le peintre jésuite. Un moment où la relation électrique entre un peintre et son modèle est prise en étau dans les contraintes de la cour et les différences culturelles les plus extrêmes.
« Cette oeuvre pourrait devenir une référence en matière de reconstitution raffinée de la Chine ancestrale. ».
Vincent Ostria, L'Humanité.
« Un brillant jeu de miroirs qui reflète le caractère intraduisible de la tradition chinoise par le regard occidental. ».
Luc Chessel, Libération.
« Ce traité d'art et de culture entremêle avec goût sensualité et impertinence. ».
Vincent Ostria, Les Inrockuptibles.
« Inspirée d'une histoire vraie, une fresque romanesque et somptueuse, sur les traces de la Joconde asiatique au temps de la Chine impériale. ».
Guillemette Odicino, Télérama.
Un ensemble de textes inédits et de nouvelles traductions pour redécouvrir la pensée du cinéaste d'avant-garde et théoricien soviétique Dziga Vertov, assortis d'un appareil critique et de nombreux documents iconographiques.
La redéfinition du médium à travers les interrelations entre art contemporain et cinéma.
Ces dernières décennies, le développement de pratiques artistiques ayant recours aux « nouveaux médias », tout comme le passage de l'argentique au numérique ou les nouvelles formes de visionnement et d'archivage qu'il implique, a précipité la nécessité de repenser et de questionner la définition du médium. Face à un panorama artistique, cinématographique et technologique en constante transformation, cet ouvrage s'inscrit dans un champ de recherche transdisciplinaire en plein essor - Medienwissenschaft allemande, media studies anglophones, études médiatiques canadiennes ou encore médiologie en France. Dans ce livre est ainsi envisagé, au fil de dix-neuf contributions, un vaste champ de médiations de la perception et de l'expérience, de la représentation et de la communication, de l'enregistrement et de la transmission.
Une réflexion collective et transdisciplinaire sur la notion de distraction, pensée à la fois comme le stigmate de nos sociétés et comme son antidote.
Notion souvent dévalorisée ou fustigée, la distraction renvoie autant à certaines modalités de l'attention (flottante, incidente, mobile...) qu'aux formes sensibles associées à la culture de masse. La distraction est plus ambivalente que sa dénonciation ou sa synonymie avec le terme de divertissement ne le laissent supposer. Tandis que ce dernier pourrait ne renvoyer qu'au fait de se détourner d'une chose, de faire diversion, la distraction relève plutôt d'un conflit d'attractions. En résulte une double orientation des recherches qui composent cet ouvrage, où l'examen local d'états de coexistence entre perception distraite et capacité attentionnelle voisine avec des réflexions sur les influences réciproques entre le domaine des arts et la société du spectacle.
Cette notion de distraction qui se dédouble en deux branches est également clivée, entre émancipation et aliénation, tant dans ses pratiques que dans ses productions. Les réflexions rassemblées ici interrogent la façon dont la distraction cristallise certaines interrogations du présent, celles d'un monde qui se numérise et dont les tensions politiques vont croissant. On peut ainsi paradoxalement penser la distraction à la fois comme le stigmate de nos sociétés et comme son antidote. Elle connaît dans ce recueil un sort fidèle à son étymologie, elle est « tirée en divers sens » dans une variété d'interprétations et d'expériences où sa parade se manifeste de manière inattendue et fend les idées reçues.
Hans Hartung et le cinéma.
Cet essai explore une facette de Hans Hartung (1904-1989) d'apparence improbable : les liens de ce géant de la peinture abstraite avec le cinéma. Il n'existe aucun film de Hartung, ni d'inclination réelle de sa part pour le septième art. Mais une enquête au coeur d'innombrables archives jusqu'alors inédites révèle des réseaux insoupçonnés : ce sont, entre autres, des réalisateurs comme Alain Resnais, Henri-Georges Clouzot, Jean-Luc Godard, Éric Rohmer, plus récemment Larry Clark, qui ont admiré l'homme et sa peinture. Sa vie de héros antinazi, ex-légionnaire amputé au genou, traversé d'expériences cauchemardesques, mais déterminé à peindre ses « taches », passionnait. Qu'il ait été parodié, glorifié dans des décors de film, ou qu'il ait nourri des rôles campés par Anthony Perkins comme Maurice Ronet, Hartung est un fascinant point aveugle du cinéma. Cet essai le montre en « névropathe », en « escroc », en « dandy lettriste », en « artiste pascalien », et les caméras qui se sont emparées de lui livrent, en retour, des cadrages nouveaux sur son esthétique. Enfin, l'auteur exhume une constellation de films des années 1960-1970 sur l'art et les artistes. Autant d'éléments illustrés par une iconographie rare qui offre de Hartung une image bouleversée, réinventée : un « Hartung Nouvelle Vague ».
Prenant pour point de départ une photographie de l'actrice Jane Fonda au Vietnam, Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin offrent une réflexion sur le rôle des intellectuels dans le processus révolutionnaire. Parue en 1972 dans la revue Tel Quel, cette Lettre à Jane, à présent rééditée par Alfredo Jaar, se lit également aujourd'hui comme l'un des textes testamentaires du Groupe Dziga Vertov.
Lettre à Jane fut publié à l'origine en 1972 par Jean-Luc Godard et Jean-Pierre Gorin dans la revue littéraire française d'avant-garde Tel Quel, sous forme de lettre adressée à Jane Fonda, dans laquelle Godard et Gorin évoquent une image de l'actrice figurant dans l'article Retour de Hanoï, publié cet été-là par L'Express. Les deux cinéastes décidèrent d'utiliser cette image pour promouvoir leur film Tout va bien, où figurait la star, sorti la même année. Cette lettre servit également de trame à un court métrage, Letter to Jane, dont les auteurs assurèrent les commentaires et qui fut diffusé en post-scriptum à Tout va bien.
Voir aussi Pier Paolo Pasolini : The Ashes of Gramsci ; John Cage : Other People Think (édités par Alfredo Jaar).
Que serait une exposition qui, au lieu de prendre place dans un musée ou dans une galerie, prendrait place au cinéma ? (un projet de Mathieu Copeland).
L'ouvrage L'Exposition d'un film fait suite à une exposition éponyme réunissant quarante-six artistes internationaux autour d'une même interrogation : que serait une exposition qui, au lieu de prendre place dans un musée ou dans une galerie, prendrait place au cinéma ? Une exposition prenant la forme d'un film présenté en salle de cinéma et contrainte par les propriétés intrinsèques de cet espace social, L'Exposition d'un film s'affirme à la fois comme un film exposé, le film d'une exposition ou encore comme une exposition filmée.
Prolongeant le questionnement amorcé au travers de L'Exposition d'un film, l'ouvrage se donne pour ambition, à partir d'un ensemble d'entretiens, de textes de commande et de textes republiés pour l'occasion, de revenir sur le rapport entre l'exposition et le film : leurs temporalités, leurs espaces, ou encore leurs modes de productions.
Contributions de Mac Adams, Chantal Akerman, Fia Backström, Darren Banks, Eva Barto, François Bovier, Olivier Castel, Philippe Decrauzat, Peter Downsbrough, Tim Etchells, Morgan Fisher, Liam Gillick, John Giorno, Lore Gablier, Philippe Grandrieux, Joanna Hogg, Isidore Isou, Christian Lebrat, Anne Marquez, Charles de Meaux, Claudia Mesch, Philippe-Alain Michaud, Meredith Monk, Charlotte Moth, Mai-Thu Perret, Lee Ranaldo, Denis Savary, Laurent Schmid, Leah Singer, Susan Stenger, Phoebe Unwin, Andrew V. Uroskie, Ben Vautier, Alan Vega, Jacques Villeglé, Lawrence Weiner, Apichatpong Weerasethakul, Ian White.
French New Wave célèbre les affiches explosives et révolutionnaires qui ont accompagné certains des plus célèbres films de la nouvelle vague comme The 400 Blows (1959), Jules et Jim (1962) et Les Parapluies de Cherbourg (1964). Présentant des affiches de plus de 20 pays, les images sont accompagnées des biographies d'une centaine d'artistes, photographes et designers impliqués comme Jean-Michel Folon, Boris Grinsson, Waldemar Swierzy, Christian Broutin, Tomasz Ruminski, Hans Hillman, Georges Allard, René Ferracci, Bruno Rehak, Zdenek Ziegler, Miroslav Vystrcil, Peter Strausfeld, Maciej Hibner, Andrzej Krajewski, Maciej Zbikowski, Josef Vyletal, Sandro Simeoni, Averardo Ciriello, Marcello Colizzi et bien d'autres.
Première traduction française d'un article fondateur de la réflexion sur la comédie musicale hollywoodienne.
Produite par une petite élite pour un public de consommateurs large et aux contours mal définis, la comédie musicale réflexive tente de dépasser une telle division en situant la source de la performance musicale dans le peuple. En encourageant une forme d'identification collective, le musical vise à donner au public le sentiment d'avoir participé à la création du film lui-même. Il apparaît alors comme un art de masse aspirant à la condition d'un art traditionnel (folk), c'est-à-dire produit et consommé par une seule et même communauté.
Jane Feuer dévoile dans cet ouvrage la manière dont la réflexivité spécifique à ce genre, centrée sur l'exhibition des coulisses du spectacle, contribue à édifier une série de mythes visant à renforcer les valeurs idéologiques de l'industrie du divertissement. Deux textes complémentaires mettent en perspective cette étude, en la situant historiquement et en évaluant sa portée théorique pour l'analyse des films musicaux, jusqu'à aujourd'hui.
Le guide de la collection d'art vidéo et numérique.
Collectionner l'art vidéo et digital est le résultat d'un dialogue entre différents experts du milieu de l'art : artistes, curateurs indépendants, critiques d'art, galeristes, institutionnels et experts. Le livre permet de définir et de mieux appréhender les différents termes (vidéo, digital, nouveaux médias, images en mouvement) mais également d'expliquer ce que signifie l'art vidéo aujourd'hui. Une analyse sur l'évolution de l'art vidéo en tant que pratique artistique est menée par des protagonistes du monde de l'art donnant ainsi une dimension à la fois historique et cohérente à cette nouvelle forme d'art. Peinture, sculpture et performance sont ainsi étudiées au travers de leur relation avec la vidéo. Ce livre est un guide fournissant des informations pratiques essentielles pour tout futur collectionneur d'art digital. Il aborde des sujets majeurs en liens avec l'art vidéo, la valeur des oeuvres, le marché de l'art, les collections, la préservation des oeuvres et leur authenticité.
Le matériau premier du livre est une série d'entretiens avec diverses personnalités internationales, parmi lesquelles Christine Van Assche (centre Pompidou, Paris), Lori Zippay (EAI, New York), Niklas Svenung (Chantal Crousel, Paris), la collectionneuse d'art vidéo Isabelle Lemaître et les artistes Cory Arcangel et Amalia Ulman. L'ouvrage inclut des reproductions d'oeuvres de Andy Warhol, Bruce Nauman, Ed Atkins, Hito Steyerl, Ange Leccia, Bill Viola, Pierre Huyghe, Philippe Parreno, Douglas Gordon, etc.
Monographie rétrospective du photographe et cinéaste Paolo Gioli, membre actif de l'avant-garde italienne des années 1970 : une vue d'ensemble de son oeuvre, avec une dizaine d'essais, un entretien, les écrits de l'artiste et des notices détaillées sur chaque série de films, vidéos, photographies, dessins et peintures.
Infatigable bricoleur de dispositifs photographiques et filmiques, Paolo Gioli est l'une des figures les plus singulières issues de la scène artistiques italienne des années 1970. Unique au vu de son positionnement excentrique, mais également irrésistiblement double, c'est-à-dire scindé dans son analyse parallèle d'images fixes et en mouvement. Ce livre collectif considère, pour la première fois, l'ensemble de son travail, en empruntant les démarches complémentaires de l'esthétique des dispositifs et de l'archéologie des médias.
Une histoire internationale des réseaux de l'art vidéo et du cinéma expérimental au début des années 1970 : l'ouvrage propose une nouvelle approche du sujet en se focalisant sur l'examen des structures de distribution et de production de l'image animée, complété par des études de cas sur deux expositions historiques et l'Anthology Film Archives de Jonas Mekas.
Ce volume est divisé en deux parties : la première explore l'émergence et la consolidation des réseaux de l'art vidéo au niveau international, à travers des études sur la télévision publique aux Etats-Unis, la production vidéo en Italie, ou encore sur un collectif d'artistes conceptuels argentins ; la deuxième se concentre plus précisément sur deux expositions dédiées au film d'artistes (New Forms in Film et Une histoire du cinéma), ainsi que sur l'une des principales institutions du cinéma expérimental, l'Anthology Film Archives.
Voir aussi Cinema in the Expanded Field ; Exhibiting the Moving Image ; Cinéma exposé - Films d'artistes, art vidéo et exposition d'images en mouvement (édités par François Bovier).
Godard et l'art : une exploration de l'envers de la création godardienne, à partir du projet controversé du cinéaste au centre Pompidou.
Préférant aux « tombeaux de l'art » les musées imaginaires, l'auteur des Histoire(s) du cinéma a longtemps tourné le dos aux propositions d'expositions et au musée. Il finit pourtant par accepter de se confronter à ses murs en 2006 au Centre Pompidou à l'invitation de Dominique Païni ; cela donnera lieu, après force hypothèses, à l'oeuvre finale controversée Voyage(s) en utopie, Jean-Luc Godard, 1946-2006, à la recherche d'un théorème perdu. Cette « chose » hybride à la croisée des arts plastiques et du cinéma, née de la rencontre orageuse de l'art et de la culture, rejoue sur un nouveau mode ses plus fondamentales interrogations d'artiste, tant dans l'élaboration des projets que dans l'échec prodigue qui en résulte.
À partir des documents de travail inédits qui ont nourri les différents projets au sein de l'institution française emblématique de l'art moderne - notamment la correspondance faxée entre le cinéaste et son commissaire - Godard, le dos au musée - Histoire d'une exposition se propose d'explorer l'envers de la création godardienne, en l'inscrivant de façon plus large dans le rapport que son oeuvre entretient au musée matériel et imaginé : la vie indocile de la création s'y déploie dans ses fulgurances et ses repentirs, en quête de nouvelles possibilités pour le cinéma « exilé » au musée.
Un hommage littéraire au couple de cinéastes.
Box set of 10 DVDs featuring 20 interviews conducted and produced by Suely Rolnik on experimental practices that Lygia Clark (1920-1988) developed from 1962.
Première monographie.
« J'appartiens à une génération et une "famille" d'artistes dont la principale caractéristique est de ne pas avoir d'atelier. Alternant entre résidences, studios de tournages, salles de montage et laboratoires photographiques, mon travail se développe au gré des lieux qui accueillent son processus de production. Pourtant cet atelier existe, il consiste en une valise de taille cabine et un ordinateur portable Apple dont les 2 cm d'épaisseur contiennent l'ensemble de mes pièces, images, archives et projets, et dont la sauvegarde automatique est hénergée sur un serveur Google du fin fond du Texas.
Pour cette première publication monographique, je souhaitais un livre en forme de visite de cet atelier, qui donnerait à voir l'ensemble de mes pièces mais aussi les images qui les ont précédées, provoquées, accompagnées, consciemment ou non. A la manière des murs d'un atelier d'un peintre qui seraient recouverts de photographies, dessins, reproductions, esquisses, cet objet graphique est un assemblage des documents et images qui sous-tendent mon travail et mes préoccupations.
Ces documents balaient un champ iconographique assez large : parfois simple outils de travail, croquis, recherches, ou images de repérages, le plus souvent reproductions d'oeuvres d'art, captures d'écran de films, photographies d'objets ou amateures, tous sont partie prenante de l'élaboration de mes images.
Ce montage propose une reflexion plastique sur le processus de création, sur ces «images fantômes» qui hantent chaque nouvelle image produite, toutes ces images enfouies derrière d'autres images. Cette articulation presque archéologique est aussi l'occasion d'une réflexion sur le lien étroit que je fais entre l'histoire de l'art, et plus précisément la peinture religieuse byzantine et italienne, et toutes les images en mouvement qui m'intéressent, de Robert Bresson à Batman. » Clément Cogitore Clément Cogitore (né en 1983 à Colmar, vit et travaille à Paris) développe une pratique à mi-chemin entre cinéma et art contemporain. Mêlant films, vidéos, installations et photographies son travail questionne les modalités de cohabitations des hommes avec leurs images. Il y est le plus souvent question de rituels, de mémoire collective, de figuration du sacré ainsi que d'une certaine idée de la perméabilité des mondes. Ses films ont été sélectionnés dans de nombreux festivals internationaux (Quinzaine des réalisateurs Cannes, festivals de Locarno, Lisbonne, Montréal...) et ont été récompensés à plusieurs reprises. Son travail a également été projeté et exposé dans de nombreux musées et centre d'arts (Palais de Tokyo, Paris, Centre Georges Pompidou, Paris, Haus der Kultur der Welt, Berlin, Museum of fine arts, Boston...).