Beauté fascinante et caractère de feu : qui est vraiment Greta Garbo ? Une projection du film jamais réalisé Le Portrait de Dorian Gray, dans lequel elle aurait dû tenir le premier rôle, pourrait bien nous révéler les différentes facettes de cette femme audacieuse...
Acteur populaire devenu réalisateur iconique, Chaplin a réussi à faire passer le cinéma de la technique à l'art. Du Kid (1921) au Dictateur (1940), ses films sont toujours porteurs, sous leurs dessous comiques, d'une grande force politique.
Souvent drôles voire franchement burlesques, ses personnages, notamment celui de Charlot, placent la précarité affective, financière et politique au coeur de chaque film.
Par des entrées aussi diverses que l'enfance, les foules, le décor ou le silence, l'artiste Rose Vidal tente de discerner les profondeurs derrière la surface de l'icône, la mélancolie dans son humour, elle analyse la place du corps dans son cinéma, la singularité intime de la figure universelle, et s'interroge sur l'héritage que nous a laissé cet artiste complet.
Qui est Andy Warhol ? Depuis quelques années, les découvertes des chercheurs qui ont plongé dans les archives de Warhol tendent à troubler l'image que les spécialistes comme le grand public se faisaient du « pape du pop ». Les enregistrements originaux de ses interviews les plus célèbres ou les matériaux préparatoires de ses oeuvres, recueillis dans des « time capsules », rappellent que, si l'art de Warhol n'est pas une satire du consumérisme, il ne relève pas non plus d'une adhésion amorale au capitalisme postmoderne. En mettant l'accent sur le queer chez Warhol et son opposition aux diktats genrés, cet essai biographique tente de montrer que l'oeuvre picturale, cinématographique et médiatique de Warhol reste à ce jour un modèle de résistance aux assignations identitaires et que, à sa façon cynique, elle appelle à la « vraie vie » que Michel Foucault défendait dans son dernier séminaire, Le gouvernement de soi et des autres.
Entre confessions personnelles et analyses fascinantes, le style parfois absurde et décalé d'Éric Loret nous embarque avec une efficacité redoutable dans l'incongruité de l'univers warholien, pour nous proposer un portrait personnel de cet artiste insaisissable et inclassable.
L'un des grands avantages de la pensée de Guy Debord est sa concision. Il a ramassé le fond de ses idées en douze mots : Tout ce qui était directement vécu s'est éloigné dans une représentation. Un mantra qui, surtout si on le trouve juste, se conserve facilement. Cette phrase (la deuxième de La société du spectacle) est bien plus facile à comprendre de nos jours qu'en 1967. La politique-spectacle, l'omniprésence des écrans et des caméras de surveillance, l'addiction aux téléphones portables et la mise en scène de soi sur les réseaux sociaux, tout cela va dans le même sens : le règne des apparences, du look, du spectacle.
D'autres aspects de Debord, comme sa défense d'une langue française classique et sa détestation de la nourriture frelatée, le rendent tout aussi actuel. Outre une démonstration de la pertinence de la pensée de Guy Debord pour analyser le monde contemporain, cet essai biographique remet les idées du cinéaste et théoricien dans leur contexte, en soulignant les points communs avec diverses figures - attendues (Marx, Breton, Cravan) et non attendues (Hemingway, Léon Bloy, Sylvia Plath).
Alors que tous les poètes de l'entre-deux-guerres utilisent le livre pour diffuser leurs écrits, Prévert le juge inapte par nature à conduire la révolution : lui écrit pour le cinéma.
Au texte imprimé, il préfère le fugitif, le fugace, le temporaire. Son oeuvre a ainsi longtemps été infixable avant la publication du recueil Paroles, pour laquelle il aura fallu récupérer des textes dispersés aux quatre coins de Paris, aux quatre coins des revues, aux quatre coins des amis...