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Leo Scheer
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Retour au noir ; le cinéma de la Shoah ; quand ça tourne autour
Alain Fleischer
- Leo Scheer
- 2 Novembre 2016
- 9782756111339
Les images - films et photographies - prises à la libération des camps d'extermination nazis, ont bouleversé notre relation à l'image en général. Elles ont constitué les preuves de ce à quoi il eût été impossible de croire sans elles. Dans Nuit et Brouillard, Alain Resnais en fait un usage exemplaire. Plus problématique est l'évocation de la Shoah dans les films de fiction inévitablement marqués par une mise en scène artistique de l'horreur, laquelle a toujours suscité de sévères critiques.
C'est pourquoi l'accueil unanimement enthousiaste du film de Laszlo Nemes, Le Fils de Saul, qui s'expose aux mêmes reproches que La Liste de Schindler ou La vie est belle peut être interprété comme un symptôme. Un verrouillage théorique a été imposé au public, ralliant des personnalités concernées par le sujet, habituellement en désaccord.
Si Le Fils de Saul est considéré comme le chef-d'oeuvre sur Auschwitz, faut-il comprendre qu'il est temps de s'intéresser à d'autres sujets et que la Shoah est enfin passée de l'Histoire à l'histoire de l'art ?
Écrivain, cinéaste, plasticien, Alain Fleischer a publié plusieurs de ses romans, nouvelles et pièces de théâtre aux Éditions Léo Scheer, ainsi qu'une monographie consacrée à son oeuvre d'artiste, La Vitesse d'évasion (2003).
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JEAN EUSTACHE appartient à la génération des réalisateurs français restés en marge de la Nouvelle Vague des années 60 et 70. Il est pourtant l'un des cinéastes les plus talentueux, unanimement reconnu par la cinéphilie, à la manière de Maurice Pialat.
Il était donc naturel de poursuivre avec lui la collection des dictionnaires consacrés à des cinéastes, sorte de monographies dynamiques qui permettent de cerner une oeuvre et un artiste par l'intermédiaire d'entrées (écrites par une quinzaine de critiques cinéma) aussi diverses qu'un film, un acteur, un thème, un élément de la vie privée, un ami, une maîtresse... Pour découvrir Jean Eustache et sa filmographie, aussi dense qu'exhaustive en raison de sa fin prématurée (le cinéaste s'est donné la mort à 42 ans), il s'agit de convoquer ses principaux chefs-d'oeuvre (La Maman et la Putain, qui fit scandale à Cannes en 1968, Mes petites amoureuses, Une sale histoire ou Les Photos d'Alix), ses collaborateurs, comme Jean-Pierre Léaud ou la photographe Alix Cléo-Roubaud, ses amis, tels que l'écrivain Jean-Jacques Schuhl, une référence du type « cinéma de Murnau », un principe formel, comme le naturalisme, ou encore un élément central dans sa vie (le whisky, sa compagne d'un temps, Catherine Garnier, qui deviendra le personnage interprété par Bernadette Laffont dans La Maman et la Putain, et qui se suicidera après la projection du film...).
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Après avoir travaillé sur Twin Peaks, l'auteur, dans ce nouvel essai, s'emploie à démontrer que Lost, à mi-chemin du projet tout public et de la narration complexe, dépasse le clivage historiquement connu du grand récit mythique et de la fiction d'avant-garde, et ouvre de plain-pied l'art du XXIe siècle. Pour ce faire, il convoque des penseurs aussi différents que Raymond Abellio, Henry Corbin, René Guénon, et des poètes tels Artaud, Daumal, Gilbert-Lecomte, Nerval.
Thiellement démontre comment la série Lost est une machine de guerre anti-occidentale, dans le sens où elle représente, pour l'Occident, une tentative de faire un saut hors de son projet « progressiste », « impérialiste » et destructeur, pour se réorienter vers la source de la connaissance, à l'instar des récits initiatiques.
Incarnant la fin de la séparation entre le spectateur et le spectacle, Lost nous dit que nous pouvons désormais vivre notre existence non plus comme une catastrophe mais comme un combat collectif pour la réalisation du poème archaïque qui nous fut autrefois confié.
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travail, mariage, amitiés forment la vie banale de jacques valin (interprété dans le film par charles denner).
il va rompre insensiblement les liens qui le rattachaient au monde, jusqu'à basculer dans la folie. il s'y abandonnera, jouet consentant de phénomènes de plus en plus insolites, et y découvrira, émerveillé, le secret d'un bonheur inouï. de ce roman limpide et vertigineux, resté inédit, alain jessua avait tiré son premier film, qui n'avait jamais été édité en dvd. en 1964, ce chef-d'oeuvre marqua ceux qui eurent le privilège de le voir, tel martin scorsese.
la présente édition, en réunissant les deux oeuvres, manifeste avec éclat la singularité et la cohérence d'un grand artiste.