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La Traverse
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Simone Barbès est ouvreuse dans un cinéma porno. Un soir, après son travail, elle se rend dans une boîte de nuit lesbienne. Puis elle rencontre un homme seul et désespéré...
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Ce coffret propose de donner un aperçu de Jean Rouch à partir de trois films inédits et d'images prélevées dans son oeuvre filmique, de quelques photogrammes scannés à partir de cette pellicule 16 mm que Jean Rouch affectionnait : trente-six images à peine, pour une oeuvre filmique imposante et polymorphe aux quelques cent quatre-vingt titres, entre films achevés et, pour près de la moitié, inachevés.
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Petit, timide et maladroit, Léon est employé dans un établissement de bains-douches. Il n'a aucun succès avec les femmes. Son seul amour est Fumée, une prostituée dont il voudrait devenir l'unique client. Pour la séduire, il décide de prendre exemple sur son ami Ramon le Gominé, grand séducteur et danseur de tango. Il s'inscrit à un cours de tango et se révèle bientôt très doué. Progressivement, il perd ses complexes et prend de l'assurance jusqu'à oser passer des concours de danse. Fumée devient sa partenaire attitrée et ils remportent ensemble de nombreux prix..
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N'avons-nous pas toujours été bienveillants ? - Vincent Barré & Pierre Creton
Pierre Creton, Vincent Barré
- La traverse
- 8 Mars 2021
- 3700246909507
"On est arrivés. On est à la fois sur la voie et à la maison. On ne sait plus très bien si l'on est chez soi ou chez l'autre, si l'on accueille l'étranger ou si c'est lui qui nous accueille. L'important est simplement de vivre ensemble le familier et l'étranger, le chez-soi et l'ailleurs. On vagabonde et on habite, voyageur et sédentaire. Au pli de l'errance et de l'habiter, on veille sur la bienveillance qui les accorde" - Cyril Neyrat
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Contient :
- Méditerranée (1963) :
"C'est l'époque où commence le Nouveau Roman. J'y ai plongé et ça a donné Méditerranée. Je me suis dit comme ça, une nuit : tiens, je vais faire le tour de la Méditerranée. C'était pour boucler la boucle. C'est à dire, il y a trente-cinq mille kilomètres et on les fait...". Des temples grecs en ruine, des pyramides d'Egypte, un palais Sicilien, une orange dans un verger, une femme qui boutonne sa tunique, une jeune fille endormie avant une opération : quinze pays, trente cinq mille kilomètres, un film mythique aux origines de notre civilisation et du cinéma.
- Bassae (1964) :
Un temple au coeur du Péloponnèse, d'où le temps nous questionne... "Bassae est le plus beau lieu clos du monde. Quand je suis revenu de mon voyage en Méditerranée, c'est l'endroit qui m'a le plus obsédé. Il fut construit par l'architecte du Parthénon. Je crois que c'est sa dernière oeuvre. Ce qui est particulier c'est sa situation géographique. Est en pleine montagne, loin de la mer, caché dans une cuvette. Il est orienté de façon presqu'opposée aux autres temples et monuments grecs et ne semble dédié à aucune divinité. J'y suis allé souvent, je voulais faire un film sur cet objet ayant perdu toute signification, mais possédant un potentiel mystérieux fantastique..." -
"Ce mardi en voyant deux petites traverser la rue, j'ai pensé à Pierre Creton. L'une sautillante, l'autre est infirme. Elle est, à cause de ça, accrochée au bras d'un homme. C'était une fille blond-roux à la chevelure mousseuse. Des cheveux jusqu'aux reins. Une démarche bouleversée. Elle ânonne. Et à son visage, on devine une malformation intégrale , physique, motrice, mentale. Elle irradie pourtant. Elle est la grâce. J'ai pensé que c'était Pierre Creton le metteur en scène de cet instant." - Gaëlle Obiégly
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Ivres, les frères Roland et Gérard Malard ont mis le feu à la ferme du second, provoquant la mort d'un vagabond caché là. Dix and plus tard, Roland sort de prison et retourne chez Gérard, qui est marié à Annie avec qui il a une petite fille, Anna. L'arrivée de Roland bouleverse leur vie...
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Contient :
- L'Ordre (1974) :
De 1904 à 1957, sur l'île de Spinalonga, le gouvernement grec a parqué les lépreux - pour éviter la contagion, disait-il. Là, rien à faire, rien d'autre que d'attendre. Alors, ils forment une société à part, avec ses propres règles, combattent l'injustice, l'arbitraire. Parmi eux, Remoundakis. Avec une force et une intelligence peu communes, il raconte, il dénonce.
- Pour mémoire (La forge) (1978) :
Une forge dans le Perche. Elle s'apprête à fermer. Pollet s'attache à ces gestes bientôt perdus, à ces hommes qui les répètent avec précision, amour, et désespoir. Poème sur la maîtrise du feu, la fin d'un monde (ouvrier) et la perte d'un savoir, Pour mémoire est aussi une réflexion sur le travail et son sens. -
Depuis plus de vingt ans, Mathieu Pernot photographie la famille Gorgan, Roms installés en périphérie d'Arles. Un jour, un double événement surgit et la nécessité de faire un film pour raconter cette histoire s'impose. Dikhav est ce film.
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La jeune Gwen, adoptée par une tribu de nomades, vit dans un monde post-apocalyptique envahi par le sable, où une entité inconnue déverse des flots d'objets, reproductions gigantesques de produits banals de notre monde (valises, téléphones, horloges...). Quand le garçon avec lequel elle s'est liée d'amitié est enlevé par l'entité, Gwen part à sa recherche...
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Une adaptation libre de la célèbre nouvelle de Maupassant. Dans une maison solitaire au bord de la mer, un jeune homme, beau et vulnérable, voit monter en lui le vent de la folie.
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Léon, tailleur timide et rêveur du Faubourg Saint-Antoine, travaille et vit dans son appartement avec sa soeur, Marie. Celle-ci, concubine de Maxime, y exerce officiellement comme voyante, mais Léon apprendra que c'est une couverture pour vendre ses charmes, et que Maxime est également son souteneur. Marie fait la connaissance d'Arlette, une jeune provinciale débarquée de Morlaix, arrivée à la capitale par désespoir, et l'accueille. Léon en tombe secrètement amoureux.
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Jean-Daniel Pollet rassemble des extraits de certains de ses précédents films. Sur ces images, il donne la parole à Philippe Sollers et Julia Kristeva qui se livrent à des réflexions sur le temps, le travail, la lumière et le cinéma.
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Une communauté de jeunes gens traverse non sans déboires un plateau désolé du causse Méjean. Afin de nous horrifier par la conscience de notre propre cruauté, ils égorgent successivement un sanglier, un mouton, un taureau.
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"Je raconte à Pierre les péripéties de mon trajet, le retard ou les contrôles, les voisins bruyants du wagon. Pierre m'écoute en regardant la route. Une fois, il me coupe brusquement la parole : "Oh Mathilde, regarde !" Et je vois dévaler devant nous un jeune sanglier. Pierre ralentit pour le laisser passer. Nous sommes éblouis." - Mathilde Girard
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Dans son bureau couvert de livres où s'étagent nos siècles, millénaires philosophiques et poétiques, du haut de ses 88 ans, Michel Deguy ne cesse de vitupérer et de "jeter des pétards". Il interpelle, adjure, donne des pistes, sonne l'alerte écologique, poétise une pensée alerte, tourne inlassablement une langue pensive, sentinelle des mots en leur usage, des mots et des "choses". Assumant sa modestie formelle, le film se donne une grande ambition: à partir d'une conversation frontale avec le poète, plonger au coeur de l'écriture poétique telle qu'il la pratique, au vif de sa pensée "écopoéticologique". Portrait d'un artiste dans sa maturité, le film est axé sur le processus de création. En artisan-artiste, Simon Hantaï travaille la toile par terre, la plie, la roule, la colore, la noue, la déplie... Le souffle du peintre, son visage, ses toiles envahissent l'écran et donnent à voir un homme modeste, qui travaille comme un paysan labourant son champ. Sa mémoire - le tablier de sa mère, les tapis de fleurs des fêtes religieuses... - et ses réflexions (liées à Cézanne comme à Heidegger), son travail, son corps ont une grande présence, donnant au film une dimension physique et métaphysique.
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Contient 3 épisodes de la série "Cinéastes, de notre temps" :
- "Un, parfois deux..." (2016, 52') :
En 2015, Paul Vecchiali tourne deux nouveaux films, poussant son système à son paroxysme - tournage avec son équipe familière, chez lui, dans une urgence vitale - tout en le pervertissant volontairement - particulièrement par la présence de stars peu coutumières de son cinéma. Laurent Achard, cinéaste de fiction reconnu mais dont c'est le premier documentaire, observe la mécanique vecchialienne en silence et pose discrètement la question essentielle de la place du cinéaste, celle de Vecchiali, la sienne propre : d'où je regarde, d'où je construis (et parfois déconstruis) le monde ? Ici, pas d'interviews, pas d'explication, et pourtant, en sortant du film, on sait avec certitude que le cinéaste en compagnie duquel on vient de passer une heure est Paul Vecchiali.
- "Brisseau, 251 rue Marcadet" (2018, 55') :
Jean-Claude Brisseau est de ces cinéastes qui convoquent le cinéma chez eux - il tourne et monte chez lui, y a bâti une salle de cinéma, y possède des milliers de films sur tous les supports possibles - et de ces cinéastes qui parlent de cinéma, à toute heure, en toute circonstance. En s'installant "chez Brisseau", comment ne pas se soumettre au film d'entretien, comment rester sur ce territoire tout en y créant un autre espace, comme une enclave, et un autre temps que celui du discours brissaldien ? Laurent Achard invente alors un dispositif où la parole n'est que l'une des matières de ce film de conversation : le temps se suspend, les fantômes se croisent, les verres dansent en un ballet burlesque, les chats furtifs traversent le plan, le cinéma se loge où l'on ne l'attend pas et soudain la maison contient le monde, la scène inclut les coulisses, l'unité de lieu et de temps multiplie les visions.
- "Jean-François Stévenin, simple messieurs" (2020, 59') :
Dans un restaurant à Paris, entouré d'amis, Jean-François Stévenin raconte et se raconte : le cinéma, Truffaut, Depardieu, Jonnhy, ses propres films, ses ivresses. Et surtout sa rencontre avec Lucette Destouches, veuve de Louis-Ferdinand Céline, leur amité, le projet de film qui ne s'est jamais fait et qui peut-être ce jour-là, dans ce restaurant, par la puissance et la drôlerie du récit, par l'habitude de Stévenin d'avoir toujours sur lui une minuscule caméra, d'une certaine façon, va enfin se réaliser. -
Simon Hantaï (né en Hongrie le 7 décembre 1922, arrivé en France en 1948 avec son épouse Zsuzsa) a cotoyé plusieurs mouvements artistiques (surréaliste, gestuel...), revendiqué différentes influences (Cézanne, Matisse, Pollock) jusqu'à développer dans les années 1960, le "pliage comme méthode" : pliée, froissée, imprégnée de couleur, déplié, tendue, la toile se nourrit de ce cheminement unique. Au début des années 1980, reconnu comme l'artiste essentiel qu'il est, Simon Hantaï décide un retrait qui durera jusqu'à sa mort en 2008 : il continue de travailler mais refuse d'exposer.
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L'histoire se déroule au début des années 1960. Louise est une enfant rebelle, en révolte contre l'enfermement et les traditions religieuses que lui impose sa famille : interdiction de sortir, sauf pour l'école et les commissions, de manger autre chose que de la nourriture casher... C'en est trop pour Louise qui rêve de liberté, de jouer avec ses copines et de manger des rillettes. C'est grâce à l'école et à la télévision que Louise parviendra à s'évader. Entre la Torah et sa mère, l'enfant rebelle part à la recherche des chemins de la liberté.
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Une villageoise est séduite par le jeune frère de son mari. Fanta apprend le karaté pour affronter les crises de jalousie de son époux. À Abidjan, Bernadette dirige une entreprise dont les bénéfices reviennent à sa belle famille... Trois femmes en quête d'une indépendance que la société leur refuse.
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Une cité de banlieue étrange et banale à la fois, comme la vie même. Une vie qui se réfugie dans le terrain vague cerné par les buildings : enfants qui dévalent les talus en criant, amoureux qui pique-niquent dans l'herbe, se disputent et se réconcilient tendrement à l'abri des buissons ; vieillards qui, de leur banc, regardent vivre les autres. Solidaires par force, ils organisent la vie de la cité, mais chacun poursuit son rêve solitaire et secret.
Dans ce décor, Ginette, indépendante et têtue, lutte pour construire sa vie à sa guise. Mais quelle vie ? Faut-il travailler ou se consacrer à ses enfants ? Garder un mari qui entrave sa liberté ? Ou se laisser prendre en charge par un amant dévoué ? Aller habiter chez une grand-mère prête à jouer les bonnes fées ? Accepter la tendresse bourrue mais tonique de son amie Simone ? Que choisir ? Comment choisir ?
Son désarroi lui suggère une initiative qui se révélera périlleuse : elle décroche son téléphone, appelle la radio France-Expert, Rachah des Rangers, conseillère en psychologie, est au bout du fil.
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Pierre Lentier, ouvrier d'usine, assassine une fillette, se laisse arrêter, subit interrogatoires, enquêtes et contre-enquêtes, est condamné à mort et exécuté.
La machine du titre, c'est bien sûr la guillotine (toujours en exercice à l'époque où Vecchiali réalise le film), mais c'est aussi la machine sociale qui broye, la machine médiatique qui s'emballe. Et le film est autant un réquisitoire contre la peine de mort qu'une réflexion toujours d'actualité, près de quarante ans après, sur la société, ses ressorts, ses aveuglements.
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Dans la Chine du Moyen Âge, le vieux peintre Wang-Fô erre de village en village avec pour seul compagnon son disciple, Ling. Un jour, la milice les arrête et les emmène auprès de l'Empereur, qui annonce à Wang-Fô qu'il aura les yeux brûlés et les mains coupées : dans son enfance, seul au palais, l'Empereur vivait parmi les tableaux de Wang-Fô , devenu adulte, il découvre le monde réel qui lui paraît laid et méprisable comparé aux images qu'en peignait Wang-Fô. L'Empereur reproche au peintre de lui avoir inspiré le dégoût de son propre royaume, et le désir d'un royaume d'images sur lequel il ne pourra jamais régner. Toutefois, il exige que Wang-Fô termine avant d'être châtié, une peinture commencée dans sa jeunesse. Soudain, l'eau du lac représenté sur la peinture envahit la salle d'audience et le vieil homme se retrouve à voguer sur les flots de ses songes, accompagné de son disciple...
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Beau temps mais orageux en fin de journée
Gérard Frot-Coutaz
- La traverse
- 28 Octobre 2019
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Été 1985, à Ménilmontant. Jacques et Jacqueline sont mariés depuis quarante ans. Leur vie commune balance entre la tendresse et l'agacement. Aujourd'hui, l'atmosphère est à l'orage et leur fils, Bernard, débarque à l'improviste avec sa nouvelle amie...