« Ce que les Blancs ont à faire, c'est d'essayer de comprendre au fond d'eux-mêmes pourquoi ils ont trouvé nécessaire d'inventer le "nègre". Parce que je ne suis pas un nègre, je suis un homme. Mais si vous pensez que je suis un nègre, c'est que vous en avez besoin. » Dans ses dernières années, le grand écrivain noir américain James Baldwin (1924-1987) avait commencé l'écriture d'un livre sur trois de ses amis assassinés respectivement en 1963, 1965 et 1968, figures de la lutte pour les droits civiques : Medgar Evers, Malcolm X et Martin Luther King. Raoul Peck a repris ce manuscrit inédit en le juxtaposant avec des lettres, des interviews et des discours de Baldwin. Ce voyage kaléidoscopique dans la vie et la pensée de James Baldwin révèle sa vision tragique, profonde et subtile de l'histoire des Noirs aux États-Unis. Raoul Peck en a fait un documentaire multiprimé, qui a été vu par 800 000 spectateurs américains, a été sélectionné aux Oscars et a donné naissance à un mouvement, #knowyourBaldwin, qui exige l'inclusion de l'oeuvre de l'écrivain dans le cursus scolaire.
Aujourd'hui, ce film devient un livre illustré d'une quarantaine de photogrammes. En ces temps qui ont porté au pouvoir Donald Trump, les mots de Baldwin résonnent encore plus fort. I Am Not Your Negro y trouve une nouvelle urgence, qui ne concerne pas seulement les États-Unis... Le texte est précédé d'une introduction de Raoul Peck sur l'actualité de Baldwin en France aujourd'hui.
Embarquez pour le Japon à travers un hommage à Hayao Miyazaki et au Studio Ghibli à travers l'analyse de la direction artistique du studio, de ses films et ses personnages emblématiques !
J'ai découvert que le mot Totoro est sorti de la bouche d'une fillette qui essayait de dire " troll ", que Mononoké est accompagnée d'esprits de la forêt appelés kodama, et que le voyage de Chihiro n'était pas imaginaire, mais bien réel.
L'imagination d'Hayao Miyazaki m'a laissée bouche bée.
Je me contenterai de dire que c'est un génie et qu'il y a mille détails qui font que son oeuvre est une MERVEILLE.
Il vous suffira d'ouvrir ce livre pour le découvrir à votre tour !
En 1818, Joseph Jacotot, révolutionnaire exilé et lecteur de littérature française à l'université de Louvain, commença à semer la panique dans l'Europe savante. Non content d'avoir appris le français à des étudiants flamands sans leur donner aucune leçon, il se mit à enseigner ce qu'il ignorait et à proclamer le mot d'ordre de l'émancipation intellectuelle : tous les hommes ont une égale intelligence. Il ne s'agit pas de pédagogie amusante, mais de philosophie et de politique. Jacques Rancière offre, à travers la biographie de ce personnage étonnant, une réflexion philosophique originale sur l'éducation. La grande leçon de Jacotot est que l'instruction est comme la liberté : elle ne se donne pas, elle se prend.
Marilyn par Marilyn.
1954, Berverly Hills Hotel.
Marilyn Monroe a 28 ans et se lance dans l'écriture de ses mémoires. Elle se replonge dans ses souvenirs d'enfance et d'adolescence ; elle partage avec Ben Hecht, son co-auteur, ses reflexions sur le cinéma, sur l'amour, sur la sexualité et sur son métier d'actrice.
Cette confession unique, intime, féministe et politique, révèle une Marilyn double, tiraillée entre la mélancolie et les paillettes, ses angoisses et son image de sex-symbol, sa curiosité intellectuelle et de désir des producteurs d'en faire une simple godiche blonde.
Toute l'émotion et la fragilité de Marilyn, sa révolte habillée d'humour et de légèreté, sont ici magistralement mis en images par Sandrine Revel, et en mots par Stéphanie Sphyras.
Plongez au coeur de l'univers merveilleux des studios Ghibli avec ces créations à fabriquer soi-même !
Créez 14 projets de DIY inspirés des films du studio Ghibli grâce à ce livre pas à pas : des pots de fleurs en forme de robot de Laputa du Château dans le ciel, une guirlande envahie par de noiraudes du Voyage de Chihiro, des porte-clés Kodama de Princesse Mononoké ou encore un marque-page Totoro, il y en a pour toute la famille !
Ce livre vous guidera à l'aide d'instructions pas à pas pour réaliser ces 14 créations 100 % studio Ghibli.
Un livre non officiel incontournable pour tous les fans des films du studio Ghibli !
Truffaut & Godard La querelle des images Ces pères fondateurs de la Nouvelle Vague, figures tutélaires du cinéma français d'auteur, ressemblent-ils à leur image : l'un, créateur de formes cinématographiques, bénéficiant d'une aura extraordinaire auprès des milieux intellectuels, non commercial, et l'autre, aimé, populaire, sachant raconter des histoires et mettre en scène sans pourtant avoir révolutionné le cinéma ?
C'est à l'analyse de toute la cinématographie des deux célèbres réalisateurs que nous invite cet ouvrage. Jouant adroitement de la chronologie de leurs films respectifs, Arnaud Guigue met en évidence leur différence dès le départ. Qu'ont de commun ces films noirs détournés, Tirez sur le pianiste et À bout de souffle ; ou ces films de science-fiction Fahrenheit 451 et Alphaville ? L'analyse des scénarios, de la direction d'acteurs, de thèmes spécifiques tel celui de l'éducation, et surtout des images approfondit cette confrontation de deux pratiques et de deux visions du monde.
À contre-courant des images toutes faites, un essai revigorant qui est aussi une traversée et une relecture non conformiste de l'histoire du cinéma français.
Alors même que les parutions de dictionnaires de films se sont multipliées depuis une vingtaine d'années, rien n'est venu démentir le succès et le prestige du livre de Jacques Lourcelles, dont la première publication, chez « Bouquins », remonte à 1992. Entreprise pharaonique menée par un homme seul (près de 3 500 films recensés, résumés, critiqués), ce volume s'est rapidement imposé à cet égard comme une véritable exception. C'est ici l'oeuvre d'un cinéphile exigeant, dont la curiosité s'étend à tous les pays, toutes les époques, tous les genres et dont la plume parfois acide témoigne d'un amour inconditionnel et ombrageux, presque jaloux, du septième art. La force d'un livre aussi singulier tient précisément à l'acuité de ce regard, qui s'émerveille sans cesse des sortilèges du grand écran et des salles obscures, et à l'impressionnant encyclopédisme de son auteur.
Cette réédition totalement remaniée trente ans exactement après la première publication de l'ouvrage intègre quelques centaines de nouveaux films. Elle est désormais divisée en deux volumes chronologiques et s'étend sur plus de 3 000 pages. En annexe du second tome figure - autre nouveauté - un ensemble de textes publiés par Jacques Lourcelles depuis 1959 (soit sur une période qui couvre peu ou prou la moitié de l'histoire du cinéma) et consacrés le plus souvent à des réalisateurs ou des genres particuliers. Ensemble qui offre une approche transversale, très complémentaire de celle du Dictionnaire.
Plus que d'une simple mise à jour, il s'agit donc d'une refonte totale de ce qui est considéré comme une bible inépuisable par tant de cinéphiles.
Le Dictionnaire des films est composé de deux volumes.
Volume 1 : Des origines à 1950.
Volume 2 : De 1951 à nos jours ; suivi d'Écrits sur le cinéma.
Le premier livre consacré à l'histoire d'Ed Banger Records, le label culte de la French Touch fondé par Pedro Winter, le manager des Daft Punk.
En 2003, Pedro Winter, jeune manager du duo mythique Daft Punk, fonde un label de musique électronique indépendant baptisé Ed Banger Records . Vingt ans plus tard, Ed Banger est devenu une référence incontournable de la scène musicale internationale, l'héritier de la fameuse French Touch , la bande-son officielle de deux décennies qui ont révolutionné la fête, le refuge d'une constellation d'artistes au succès phénoménal : le duo Justice, Mr. Oizo (Quentin Dupieux), la chanteuse Uffie, Cassius, SebastiAn...
La formidable aventure de ce label est pour la première fois retracée dans une enquête aussi passionnante que rigoureuse, nourrie des témoignages croisés et inédits de nombreuses personnalités du monde de la musique (Pedro Winter bien sûr, mais aussi Justice, David Guetta, Quentin Dupieux, Uffie, Laurent Garnier, Arnaud Rebotini, SebastiAn, Étienne de Crécy, Steve Aoki, etc.), du graphisme, du graffiti, de l'art, de la mode et de l'audiovisuel. En filigrane de cette histoire, on découvre les arcanes de la scène artistique de ces vingt dernières années, tant Ed Banger a su investir des domaines d'expression variés, multiplier les collaborations et offrir un espace de création unique en son genre.
En 1933, à 19 ans, Hedy Kiesler, séduisante actrice viennoise d'origine juive, épouse Friedrich Mandl, un riche marchand d'armes proche de Mussolini. Conscients de la menace qui vient d'Allemagne, ses parents cherchent, par ce mariage, à la protéger, quitte à accepter pour cela une conversion au catholicisme. Malheureusement, Mandl s'avère être un homme possessif et opportuniste. D'abord opposé à l'Anschluss, il finit par retourner sa veste et obtient les faveurs de Hitler. Horrifiée, Hedy décide de s'enfuir.
Installée aux États-Unis, elle rencontre le directeur de la MGM et devient sous ses mains Hedy Lamarr, superstar hollywoodienne. Malgré le faste et les mondanités, elle ne peut cependant oublier l'Europe et décide de contribuer à sa façon à l'effort de guerre. Grâce à son intelligence et avec l'aide d'un musicien, elle conçoit un système de codage des transmissions révolutionnaire - technologie qui sera à l'origine, entre autres, du Wifi et de nos téléphones portables. Mais comment accorder le moindre crédit scientifique à la plus belle femme du monde, d'origine autrichienne de surcroît ?
Dans ce récit à la première personne, Marie Benedict redonne vie à une femme hors du commun, dont le plus grand rôle fut oublié, voire ignoré, durant des décennies...
Alors même que les parutions de dictionnaires de films se sont multipliées depuis une vingtaine d'années, rien n'est venu démentir le succès et le prestige du livre de Jacques Lourcelles, dont la première publication, chez « Bouquins », remonte à 1992. Entreprise pharaonique menée par un homme seul (près de 3 500 films recensés, résumés, critiqués), ce volume s'est rapidement imposé à cet égard comme une véritable exception. C'est ici l'oeuvre d'un cinéphile exigeant, dont la curiosité s'étend à tous les pays, toutes les époques, tous les genres et dont la plume parfois acide témoigne d'un amour inconditionnel et ombrageux, presque jaloux, du septième art. La force d'un livre aussi singulier tient précisément à l'acuité de ce regard, qui s'émerveille sans cesse des sortilèges du grand écran et des salles obscures, et à l'impressionnant encyclopédisme de son auteur.
Cette réédition totalement remaniée trente ans exactement après la première publication de l'ouvrage intègre quelques centaines de nouveaux films. Elle est désormais divisée en deux volumes chronologiques et s'étend sur plus de 3 000 pages. En annexe du second tome figure - autre nouveauté - un ensemble de textes publiés par Jacques Lourcelles depuis 1959 (soit sur une période qui couvre peu ou prou la moitié de l'histoire du cinéma) et consacrés le plus souvent à des réalisateurs ou des genres particuliers. Ensemble qui offre une approche transversale, très complémentaire de celle du Dictionnaire.
Plus que d'une simple mise à jour, il s'agit donc d'une refonte totale de ce qui est considéré comme une bible inépuisable par tant de cinéphiles.
Le Dictionnaire des films est composé de deux volumes.
Volume 1 : Des origines à 1950.
Volume 2 : De 1951 à nos jours ; suivi d'Écrits sur le cinéma.
Avec ses puces sonores musicales, ce recueil est unique. Sur chaque page, l'enfant recherche dans l'illustration le petit bouton qui déclenchera la musique.
Ce sont les intemporels de comédies musicales américaines que l'on retrouve au fil des pages : « Singin'in in the rain » ; Le Magicien d'Oz ; « An American in Paris » ; « West Side Story » ; « Mary Poppins » mais aussi « My Fair Lady ». Une sélection des plus belles comédies illustrées avec humour par Kiko.
Dans un monde dystopique furieusement proche du nôtre, le jeune Alex s'ingénie à commettre le mal sans le moindre remords : en compagnie de ses drougs, il se livre à la bastonnade, au viol et à la torture au son de musique classique. Bientôt incarcéré, il subit un traitement chimique qui le rend allergique à toute forme de violence. À sa sortie, devenu doux comme un agneau, il endure les avanies que lui infligent les anciens membres de sa horde dont certains sont passés du côté du service d'ordre, avant d'être recueilli par une de ses victimes... Tout le génie de Burgess éclate dans ce livre sans équivalent, entre roman d'anticipation et conte philosophique, qui s'interroge sur la violence, le mal et la question du libre arbitre. Burgess, qui fut linguiste et compositeur avant de devenir romancier, réussit en outre le prodige d'inventer une langue, le nadsat, dans laquelle son héros et narrateur Alex raconte sa propre histoire.
À l'occasion des cent ans de la naissance d'Anthony Burgess, son roman culte, L'Orange mécanique, s'enrichit aujourd'hui d'une postface inédite de l'auteur sur l'adaptation de Stanley Kubrick, ainsi que de fac-similés de son tapuscrit illustré par ses propres dessins, permettant de donner un éclairage nouveau à ce classique de la littérature anglaise.
Comment faire avec le temps qui passe quand tout nous rappelle à notre image ? Nicole Kidman, Bette Davis, Isabelle Huppert, Mae West, Meryl Streep, Brigitte Bardot... Huit portraits d'actrices, comme autant de manières de composer avec cette « seconde femme » dont parle Gena Rowlands, qui entre en scène « lorsque la jeunesse meurt ».
Car en face de la puissance pétrifiante du regard masculin, il y a l'inépuisable ingéniosité des femmes, qui s'organisent en espionnes des apparences. Les actrices racontent l'histoire de cette ingéniosité : ce qu'il est possible de faire à l'intérieur d'un espace restreint, codifié. S'y tenir bien sagement ou faire seulement semblant, en pousser les murs, les dynamiter, ou finir par le déserter. Comme sur un ring, elles transforment les films en espaces symboliques où se raconte, se commente et se spectacularise la condition du féminin. Où l'on peut raturer, dévier et réécrire « le scénario femme ».
Elles sont, en somme, la métaphore étincelante de notre condition toutes.
Au cours de sa vie, Chaplin a accordé des centaines d'interviews, il a eu de nombreux biographes, mais c'est en écrivant lui-même Histoire de ma vie qu'il s'est livré et a laissé paraître l'homme derrière la légende.
L'histoire de ce génie, dont les amis s'appelaient Douglas Fairbanks et Mary Pickford, Enrico Caruso, George Bernard Shaw, Winston Churchill, le Mahatma Gandhi, Albert Einstein, Jean Cocteau et Pablo Picasso, est également celle du cinéma américain, de Hollywood, de sa naissance et de son développement extraordinaire. C'est aussi l'histoire d'un homme qui, malgré la célébrité, reste profondément seul et ne cache rien des vicissitudes de sa vie sentimentale jusqu'à sa rencontre avec Oona et le bonheur familial qui s'est ensuivi. D'un homme, enfin, dont la vie fut un combat. Combat contre la pauvreté d'abord, combat politique aussi et, par-dessus tout, combat pour son art. Un des géants qui ont marqué le siècle.
Découvrez les dialogues complets du film culte de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette accompagnés d'un appareil critique et enrichis d'illustrations originales d'un des auteurs.
Oeuvre clandestine depuis sa sortie en 1993, La Classe américaine entre enfin dans la collection Les Grands Classiques !
C'est parfait de A à Z. Il y a trop de vannes que j'aurais voulu écrire. Alain Chabat Oeuvre clandestine depuis sa sortie en 1993, La Classe américaine entre enfin dans la collection Les Grands Classiques.
Découvrez les dialogues complets du film culte de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette, accompagnés d'un appareil critique et enrichis d'illustrations originales d'un des auteurs.
Celui qui est vivant. L'autre dessinait mieux, mais il est mort. Monde de merde.
Pour moi, c'est parfait de A à Z. Il y a trop de vannes que j'aurais voulu écrire. Alain Chabat Le train de tes injures roule sur les rails de notre indifférence. M. Hazanavicius & D. Mézerette Le film La Classe américaine a été diffusé le 31 décembre 1993 sur Canal+ et n'a jamais été exploité en salle. Une version intégrale en haute définition est visible gratuitement sur YouTube
Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie, faite de désordres, de révoltes, de provocations et d'engagements sur les marges du monde...
En 1945, rescapée des camps de la mort, Marceline se lance dans la vie comme si elle n'avait plus rien à perdre. Elle hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, s'engage en politique, porte des valises pour le FLN, lutte pour l'avortement - elle est de tous les combats - et rencontre le cinéaste Joris Ivens avec qui elle partagera une grande histoire d'amour et de cinéma.
Simone Veil, son amie, se rappelait que même à Auschwitz, Marceline racontait des histoires drôles. Une façon pour elle de survivre. Ainsi se reconstruit à la première personne, sur une mémoire fuyante et une force de vie contagieuse, la légende intime de Marceline Loridan-Ivens, que le feu des nazis n'a pas pu anéantir.
L'âge d'or de Hollywood possède aussi sa légende noire, sur laquelle personne n'a écrit avec autant de brio que Kenneth Anger. Addictions, viols, meurtres, manipulations en tous genres, procès... aucune des grandes stars du cinéma n'a échappé au scandale : Chaplin et ses nymphes, Lana Turner et son amant poignardé, Marlene bisexuelle, Erich von Stroheim et ses orgies démentielles... Kenneth Anger raconte chacune de ces histoires, avec un mélange d'amour, d'humour et de cruauté, qui annonce - en même temps qu'il dénonce - la presse de caniveau et les phénomènes contemporains du «people» et du «trash». Petit-fils d'une costumière de Hollywood, lui-même enfant-acteur, Kenneth Anger est l'auteur de films dont l'originalité radicale a influencé des cinéastes comme Lynch, Scorcese ou Fassbinder. Aux marges du cinéma, ou pendant les sixties aux côtés des Rolling Stones, il a contribué à définir l'esthétique la plus sulfureuse de la deuxième moitié du 20e siècle. C'est à Paris que Kenneth Anger avait conçu et fait paraître - en 1959 chez Pauvert - une version embryonnaire de Hollywood Babylone, son unique livre, publié intégralement aujourd'hui pour la première fois en français.
Cette réédition constitue le recueil des principaux articles (parus d'abord en quatre tomes, entre 1958 et 1962) de celui dont l'oeuvre a illuminé cette collection : André Bazin. Son apport reste plus que jamais décisif pour comprendre le cinéma.
"C'est compliqué de programmer des réalisatrices... Des films de femmes, il y en a peu. Nous choisissons les oeuvres de talent." Halte à cette litanie que l'on entend encore beaucoup trop souvent de la part des programmateurs ! Des films de femmes il y en a, des très bons films aussi et bien plus que cent !
La date de naissance officielle du cinéma est le 28 décembre 1895. Dès mars 1896, une femme, secrétaire de Léon Gaumont, imaginait son futur en tournant la toute première fiction de l'histoire : La Fée aux choux. Mais comme Alice Guy était très inspirée et très douée, elle a également inventé des effets spéciaux, le ralenti, l'accéléré, les surimpressions, la superproduction et même le gros plan. Quasiment toute la grammaire du cinéma actuel. Elle fut la première cinéaste à tourner des films sonores, des opéras, elle savait faire rire ou pleurer, filmer la guerre ou la vie du Christ, et même fonder et diriger un studio de production américain. Elle reste méconnue, son oeuvre est pourtant extraordinaire.
A voir comment a été traitée la pionnière la plus prolixe et à la carrière la plus longue (elle tourne jusqu'en 1920), il n'est pas étonnant que toutes celles qui ont suivi ne jouissent pas de la même notoriété que les confrères masculins.
Il est donc temps de réhabiliter leur place !
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, un tel guide qui recense les meilleurs films réalisés par des femmes depuis les débuts du cinéma n'existe pas encore. Arte éditions et Gründ ont la volonté de publier ce guide précieux pour rendre visibles toutes les femmes de cinéma à tous les cinéphiles.
Présenté pour la première fois dans sa version intégrale, La longue route de sable est accompagné du tapuscrit original de Pier Paolo Pasolini, daté de 1959. Philippe Séclier, ayant mis ses pas dans ceux du poète, nous rapporte ici - à travers documents, manuscrits, lettres, et ses propres photographies - les étapes d'un voyage singulier le long des côtes italiennes. Comme si ces deux Italie, seulement séparées par le temps, ne faisaient plus qu'une.
La longue route de sable a été Lauréat du Grand Prix du livre Thomas Cook en 2005.
Dans L'Anatomie du scénario, John Truby utilise l'image de l'anatomie humaine pour expliquer comment les éléments dramaturgiques s'assemblent afin de constituer une histoire. Par exemple, qu'est-ce qu'un bon TV drama ?
D'abord, il faut choisir « l'arène » où va se dérouler l'histoire. Et bâtir le réseau de personnages autour de solides liens contraires d'attraction/opposition. Puis tisser l'histoire à partir de l'entrelacement des « lignes de désir » des personnages, les unes ne dépassant pas un épisode (la résolution d'un crime dans Les Experts) tandis que les autres courront sur une ou plusieurs saisons. Reste à définir le ou les genres adoptés - soap opera, comédie, thriller, etc. - et à ménager l'« extensibilité » de la série, autrement dit sa capacité à durer ! Mais encore soigner l'originalité du concept, qui peut passer par une combinaison de différents genres ou par le choix d'une localisation géographique et temporelle inédite, comme l'excellente collision du milieu publicitaire et du New York des années 1960 dans la série Mad Men. Pour finir, peaufiner le développement émotionnel du (des) héros !
Dans l'abondance de références romanesques et cinéphiles qui nourrissent le manuel de John Truby, J.K. Rowling côtoie James Joyce, et La Guerre des étoiles suit de près Boulevard du crépuscule. Observées de près, les fameuses sept étapes dégagées par John Truby collent aussi bien à la trajectoire du Parrain de Coppola qu'à la progression des héros de la série Six Feet Under ou au retour d'Ulysse dans l'Odyssée d'Homère.
Concret, documenté, ingénieux et pratique, L'Anatomie du scénario est la bible de tout bon scénariste.
C'est en s'inspirant d'un fait divers survenu dans le Maryland en 1949 que William Peter Blatty s'est lancé dans l'écriture de ce qui allait être l'un des plus grands succès de librairie de la seconde moitié du XXe siècle : depuis sa parution en 1971, L'Exorciste s'est vendu à plus de treize millions d'exemplaires dans les seuls États- Unis et a été traduit dans le monde entier. Succès encore amplifié par son adaptation au cinéma par William Friedkin deux ans plus tard et qui deviendra l'un des plus célèbres films d'horreur.
De quoi s'agissait-il ? Du comportement très étrange d'une gamine de douze ans, Regan, fille d'une actrice célèbre. Des bruits mystérieux, des meubles qui se déplacent dans la nuit... Autant de phénomènes de plus en plus effrayants devant lesquels les médecins restent impuissants. Lorsque la situation empire (on retrouve sous la fenêtre de la jeune fille le cadavre du meilleur ami de sa mère), il ne reste plus qu'à tenter l'exorcisme. À partir de cette trame, William Peter Blatty a bâti dans un style unique l'un des récits d'épouvante les plus célèbres de la littérature. On en jugera en le lisant portes et fenêtres hermétiquement closes !
Le matin, quand je me lève tôt, dehors il y a peu de lumière et souvent un nuage de brume recouvre le fleuve. Il arrive que je l'interroge et qu'il me réponde. N'est-il pas possible qu'un nuage en sache sur le monde beaucoup plus que je n'en sais ?
Je suis parfois un innocent, parfois un monstre.
Tout ce qui est entre les deux ne m'inte´resse pas.
Tout ce qui est entre les deux est corrompu.
Seuls l'innocent et le monstre sont libres.
Ils sont ailleurs.