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jacques aumont
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L'analyse des films
Jacques Aumont, Michel Marie
- Armand Colin
- Cinema / Arts Visuels
- 19 Août 2020
- 9782200628208
Depuis sa première édition il y a 25 ans, l'Analyse des films est devenu un classique des études cinématographiques. Après avoir défini l'activité analytique, l'ouvrage présente successivement l'analyse du fait narratif et du récit, l'analyse plastique et sonore, et enfin le rapport à l'histoire. Jacques Aumont et Michel Marie y démontrent que l'analyse prend tout son sens si elle débouche sur une réflexion générale, qui dépasse le cas particulier de l'oeuvre étudiée. Ils se sont efforcés de décrire et de commenter les meilleures analyses publiées en français et dans d'autres langues, et d'en retenir les acquis méthodologiques. Les divers outils d'analyse sont illustrés à l'aide de tableaux, de schémas ou de photogrammes, et portent sur des films puisés dans toute l'histoire du cinéma. Cette quatrième édition enrichie d'exemples récents de l'Analyse des films est plus que jamais « une bible et un sésame » pour tous les étudiants en cinéma et les cinéphiles.
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Esthétique du film ; 125 ans de théorie et de cinéma
Jacques Aumont, Alain Bergala, Michel Marie, Marc Vernet
- Armand Colin
- 31 Mars 2021
- 9782200630010
Ce livre s'appuie sur l'histoire de l'art, la narratologie, la sémiologie et la psychanalyse, ainsi que sur de multiples exemples de films, pour présenter l'essentiel des aspects théoriques et esthétiques du cinéma. L'ouvrage s'articule autour de cinq questions, développées en détail à travers cinq chapitres : la perception et la forme, le récit, la signification, le dispositif et le spectateur, l'art. Dans un dernier chapitre, une réflexion plus prospective sur le numérique rappelle que nous vivons une ère hautement évolutive.
Paru initialement en 1983, ce volume résolument interdisciplinaire a été, pour des générations d'étudiants, l'un des « classiques » des études cinématographiques. Remettant l'ouvrage sur le métier une quarantaine d'années plus tard, les quatre auteurs, théoriciens attentifs à la réalité sociale et vivante du cinéma, l'ont enrichi afin que cette 5e édition d'Esthétique du film prenne en compte les changements survenus, tant dans le cinéma lui-même que dans son étude. Une référence fondamentale toujours indispensable aujourd'hui.
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Ironie de l'histoire : après plus d'un siècle de spectacle cinématographique, des machines nouvelles remettent au goût du jour la pure reproduction de la durée, et le selfie permanent fait revivre, à échelle mondiale et pour des millions de sujets, la vue Lumière.
Le cinéma n'avait eu de cesse de dépasser cet état minimal de l'image mouvante, en lui ajoutant des qualités sensorielles, mais surtout, en apprenant à ne pas la laisser seule. Sans l'art du montage, il n'y aurait eu ni cinéma de fiction ni documentaire ni film poétique; on aurait multiplié à l'infini des vues unitaires dénuées de sens. Malgré le caractère abrupt de sa formule, Godard n'a pas eu tort de dire que le montage était la seule chose inventée par le cinéma. Le cinéma n'a pas découvert le principe de montage : pourtant celui-ci est le coeur formel, esthétique, sémiotique de l'art du film, il est ce qui permet d'obtenir « une forme qui pense ».
Ce bref essai ne prétend pas remplacer un traité complet, mais rappeler pourquoi le cinéma a cultivé l'art du montage, ce qu'il en a fait, et tenter de comprendre ce qu'on peut espérer qu'il s'en conserve, à un moment où, dans les nouveaux usages sociaux, le règne de la vue est battu en brèche par celui de l'image.
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Fictions filmiques ; comment (et pourquoi) le cinéma raconte des histoires
Jacques Aumont
- Vrin
- Philosophie Et Cinema
- 25 Septembre 2018
- 9782711628438
Il y a un bon quart de siècle qu'on dit que le cinéma n'est plus le cinéma, et aujourd'hui ce sentiment a deux noms - la mondialisation, le numérique - et un symptôme majeur, les nouvelles circulations d'images. Peut-on estimer pour autant qu'on est passé au « postcinéma », comme on le dit beaucoup? Et, dans ces réarrangements des dispositifs et des médiums de l'image mouvante, que devient ce caractère, en droit secondaire, mais en pratique essentiel, de l'oeuvre cinématographique : elle véhicule une fiction? En s'interrogeant sur ces nouvelles limites de la fiction, mais aussi sur ses lois permanentes, on s'aperçoit qu'elle a remarquablement résisté à tout ce qui, de l'intérieur comme de l'extérieur du cinéma, tend à en réduire la part. Le cinéma est l'art de la production et de la gestion du temps; la fiction, c'est tout simplement l'art, universellement pratiqué, de mettre imaginairement de l'ordre dans le monde. Leur rencontre n'a pas fini de nous poser des questions.
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L'image ; peinture, photographie, cinéma : des origines au numérique
Jacques Aumont
- Armand Colin
- Cinema / Arts Visuels
- 16 Juillet 2020
- 9782200628215
Actualisé à l'occasion de cette nouvelle édition, ce livre est une synthèse originale et passionnante des savoirs contemporains sur l'image, moyen d'expression et de communication, et plus profondément, manifestation de la pensée.
Les grands problèmes que pose l'image sont développés autour de six approches successives : l'image est un phénomène perceptif (physiologie de la perception), mais aussi l'objet d'un regard de la part d'un sujet spectateur (psychologie) ; elle établit un rapport avec ce spectateur par l'intermédiaire d'un médium et d'un dispositif spécifique (sociologie, médiologie) ; elle peut être utilisée à plusieurs fins et a des valeurs variables (anthropologie) ; son importance sociale a connu de grands moments de mutation (histoire) ; enfin, elle a des pouvoirs propres, qui la distinguent du langage et des autres manifestations symboliques humaines (esthétique).
Toutes les images - faites à la main ou produites automatiquement, immobiles ou mouvantes - sont prises en considération dans cette enquête où l'auteur s'est efforcé de n'oublier aucune théorie, aucune approche, et qui prend en compte les développements les plus récents.
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"Mes universités" est un récit de vie qui ne se prive pas de flirter avec le conte. C'est l'histoire d'un bon élève qui n'a cessé de faire l'école buissonnière. C'est le regret souriant d'un acteur manqué qui a mieux réussi comme professeur. C'est un oxymore pléonastique, une espièglerie sérieuse pleine de silences indiscrets. C'est un vibrant plaidoyer pour le plaisir de parler et le bonheur d'écrire, et c'est un retour ironique sur les toujours trop heureux hasards de l'existence. Au reste, voilà quelqu'un qui ne manque pas d'aplomb : affichant comme roman des morceaux de mémoire fatiguée, ne donnant même pas la liste des gens qu'il cite, il pense s'en tirer en mettant au pluriel le nom de son lieu de travail préféré, et en se l'appropriant. C'est qu'il y a eu vraiment rencontre, et que le mariage a été durable.
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Les oeuvres de l'esprit sont-elles simplement le réceptacle et le véhicule d'un sens qu'on y aurait déposé, et qui se transmettrait tel quel ? Il semble bien que non, et qu'elles aient au contraire, dans la production de significations et d'émotions, un rôle propre à jouer, par leur insertion dans des dispositifs socialement ajustés, mais aussi par leurs qualités propres, y compris et surtout leurs qualités formelles. C'est de cette capacité de faire sens qu'il est ici question, à propos des oeuvres de cinéma. La thèse centrale de cet ouvrage est que les films, s'ils ne «pensent» pas comme les humains, ont cependant, par leur jeu sur les propriétés des images mouvantes, la capacité de produire des sens neufs - et que la tâche première de toute théorie de l'analyse de film est de s'attacher à cette précieuse aptitude à l'invention.
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L'interprétation des films
Jacques Aumont
- Armand Colin
- Cinema / Arts Visuels
- 16 Août 2017
- 9782200617127
Interpréter un film est la manière la plus naturelle et la plus personnelle d'y réagir. Mais l'interprétation est souvent critiquée pour sa subjectivité, qui la rend invérifiable. Le propos de ce livre est de montrer que cette activité inventive peut aussi être pratiquée avec profit, autant que l'analyse ou la critique.
Il a existé plusieurs tentatives pour donner forme théorique rigoureuse aux procédures d'interprétation, toujours à propos d'oeuvres écrites. Ce livre expose les principales de ces traditions, de l'exégèse et de l'herméneutique jusqu'à la déconstruction, et montre comment elles ont été, souvent sans le savoir, utilisées pour l'interprétation des films. On verra également qu'elles répondent à de nombreux problèmes de théorie du film, auxquels elles permettent d'apporter des réponses fécondes. Il s'agit en fin de compte de réhabiliter une attitude mal considérée et cependant essentielle, en montrant qu'elle n'est pas condamnée à l'erreur ni à l'arbitraire, mais qu'elle est la source même de toute compréhension.
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Tarkovski Solaris 1972, Voyage au bout de soi-même
Jacques Aumont
- 202 Editions
- 9 Octobre 2023
- 9791094375044
On a souvent vu Solaris comme faisant tache dans l'oeuvre de Tarkovski, à commencer par le cinéaste, qui regrettait d'y avoir laissé trop de place à la science-fiction. Ce théâtre de chambre transposé dans la constellation du Verseau dit pourtant la même chose que tous ses autres films : « La connaissance éthique et morale de soi est l'unique but de la vie, et fait l'objet d'une nouvelle expérience subjective à chaque fois ». Autrement dit, on va plus loin en allant au bout de soi-même qu'en traversant des années-lumière. C'est ce que nous fait partager le héros du film, que la cosmologie n'enthousiasme pas, mais qui fait sur ce drôle d'astre si éloigné de notre vieille Terre une épreuve capitale : celle de sa capacité d'éprouver l'amour et le remords. Au terme du voyage, il se connaît enfin.
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Le cinéma a été inventé à la fin du siècle d'Alexandre Dumas, de Balzac et de Jules Verne ; très vite, il fut prêt à prendre la relève de toutes les formes de littérature, de l'invention de mondes possibles à l'histoire des choses advenues, en passant par l'exploration du monde réel et celle des sentiments humains. C'est ce qu'un lieu commun de l'histoire du cinéma a résumé par le partage entre une voie Lumière, réaliste et terre-à-terre, et une voie Méliès, imaginative et fantaisiste. C'est oublier que le cinéma a été aussi, à sa naissance, l'exact contemporain de l'homme invisible et de l'inconscient freudien, et qu'il allait être bientôt celui de la relativité et du surréalisme. Armé d'entrée de jeu pour la capture automate des apparences et pour la fabrication de mondes merveilleux, le cinématographe se découvrit de plus en plus attiré par cet équivoque mais séduisant moyen terme entre réalité et fantaisie : l'illusion. Il existe en cinéma tous les degrés de l'illusoire, depuis les plus simples (des vessies prises pour des lanternes). On s'est ici surtout intéressé à des constructions plus élaborées, jouant des prédispositions de l'esprit humain à se laisser entraîner dans l'irréel (par le rêve, le fantasme, l'hallucination et autres illusions matérielles), mais aussi, mettant en évidence qu'au fond, l'illusion n'est qu'une fiction qui se serait donné davantage de moyens pour convaincre son destinataire, lui souffler de faire un peu plus semblant de croire qu'il croit - et parfois, l'entraîner véritablement jusqu'au point où il ne sait plus où il en est.
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Le cinéma a été l'invention d'un siècle obsédé par la découverte et la maîtrise du monde visible et connaissable. De là à penser qu'il était une machine à enregistrer et à garder mémoire, il n'y avait qu'un pas, presque toujours franchi. Dans l'esprit collectif, c'est entendu : le cinéma, c'est la mémoire des choses passées (définition, par ailleurs, de l'Histoire).
Dans ce bref essai, on teste l'hypothèse contraire : et si le cinéma, au fond, était plutôt une grande machine à oublier ? Déguiser la réalité en la laissant envahir par des puissances d'image ; lui donner une forme lacunaire, qui en laisse de côté définitivement des pans entiers ; affronter la mémoire collective en la remodelant et en la vouant au grand récit, c'est-à-dire à la déformation ; jouer avec le temps à ses limites. Ce n'est peut-être pas un hasard si tant de films ont repris et varié le scénario de l'amnésie.
« Seule la main qui efface peut écrire le mot juste » : l'écrivain et linguiste Bertil Malmberg avait trouvé la formule frappante, que Godard a reprise et qui convient si bien au cinéma. C'est parce qu'il est instrument d'oubli qu'il peut, finalement, jouer vraiment son rôle de mémoire des choses du monde et des événements passés - tout simplement parce que la mémoire n'est pas un trésor qu'on accumule sans fin, mais un processus, interminable.
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Les theories des cineastes
Jacques Aumont
- Armand Colin
- Cinema Armand Colin
- 9 Février 2015
- 9782200602444
Le pari de ce livre est que, non seulement les cinéastes ont en général une réelle conscience de leur art et de leur métier, mais que beaucoup d'entre eux ont donné à cette réflexion la forme d'une véritable théorie.
On s'aperçoit à la lecture de cet ouvrage que les théories des cinéastes sont souvent très rigoureuses, toujours imaginatives, et que les entreprises théoriques des années vingt à nos jours, proposées par des cinéastes de tout genre, donnent une ouverture extrêmement suggestive sur les principales questions liées au cinéma.
Questions de société, d'idéologie et de politique ; questions d'art et d'esthétique ; questions de réalisme et de théorie de la représentation ; questions de langage et de sémiotique ; questions anthropologiques et historiques ; questions de poétique et de réalisation : il n'est guère de domaine de l'activité intellectuelle qui ait échappé à cette grande construction souterraine, que ce livre décrit sous le nom de « théorie des cinéastes ». La théorie du cinéma, lorsqu'elle est faite par ses praticiens, est infiniment vivante et utile. -
Doublures du visible : voir et ne pas voir en cinéma
Jacques Aumont
- Pu Du Septentrion
- Arts Du Spectacle ; Images Et Sons
- 29 Avril 2021
- 9782757432877
Le rôle historique du cinéma est de nous avoir donné le visible une seconde fois, en ajoutant le temps à l'image. Il reste pourtant dans tout film une large part d'invisible : c'est elle qui est ici décrite, et explorée.
Le cinéma en effet nous rend conscients de l'ambiguïté fondamentale de notre relation au visible. Sa force documentaire, comme son jeu inné avec la fiction, lui ont permis de convoquer les invisibles essentiels du monde, et aussi bien, des effets psychiques qui mettent en péril la visibilité du visible. Il nous autorise à croire que nous voyons vraiment quelque chose d'autre que le monde des apparences.
Ce livre ne fait ni la théorie, ni l'histoire de cette doublure du visible que transporte le cinéma, mais en donne un panorama complet, attentif à ne jamais trancher abstraitement, mais à toujours s'appuyer sur des exemples concrets, et nombreux.
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Ce manuel est devenu le classique des études cinématographiques. traduit en onze langues, il offre aux étudiants et aux cinéphiles un panorama complet de l'esthétique du cinéma et de l'audiovisuel, sous tous ses aspects : comme art, comme langage, comme écriture, comme récit et comme spectable.
Résolument interdisciplinaire, ce livre s'appuie sur l'histoire de l'art, la théorie littéraire, la sémiologie et la psychanalyse. il est conçu comme une introduction à ces disciplines et ne nécessite aucune connaissance spécialiste préalable.
à l'occasion de la 3e édition, un important travail de mises à jour, notamment bibliographique, a été mis en oeuvre.
Jacques aumont, alain bergala et michel marie enseignent tous les trois à l'université de paris 3 sorbonne nouvelle ; marc vernet à l'université denis diderot.
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Esthétique du film ; 120 ans de théorie et de cinéma (4e édition)
Jacques Aumont, Alain Bergala, Michel Marie, Marc Vernet
- Armand Colin
- Cinema Armand Colin
- 17 Août 2016
- 9782200616113
Traduit dans plus de 10 langues, Esthétique du film est l'ouvrage de référence sur le cinéma depuis plus de 30 ans pour tous les étudiants en cinéma et tous les cinéphiles. Considérant celui-ci à la fois comme un art, un langage, un spectacle et une forme de récit, l'ouvrage s'appuie sur de nombreux exemples cinématographiques ainsi que sur une analyse à la fois sémiotique, littéraire et sociologique, pour présenter l'essentiel des aspects théoriques, esthétiques et techniques du cinéma : le film comme représentation visuelle et sonore (espace filmique, techniques de la profondeur, notion de « plan », représentation sonore), le montage (principes et fonctions) et la narration (cinéma narratif et film de fiction, réalisme au cinéma). Une 4e édition entièrement refondue et actualisée.
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Tout le monde a vu au moins un film de bergman - différent selon l'âge et le degré de cinéphilie.
Son oeuvre, commencée après la guerre sous le signe du réalisme et pour filmer la fièvre de la jeunesse (monika, jeux d'été), devenue plus sophistiquée et plus grave avec le septième sceau ou les fraises sauvages, trouve son allure la plus personnelle avec des chefs-d'oeuvre comme le silence, persona ou une passion; après fanny et alexandre, il revient à une forme plus classique mais reste indépassé dans l'expression des sentiments.
Un essai sur bergman doit affronter la variété de cette oeuvre - mais pour en souligner l'extraordinaire obstination et la cohérence quasi obsessionnelle. comme beaucoup de grands créateurs, il ne parle au fond que de lui-même, puisant dans une enfance extraordinairement nourrie en sensations et en affects le matériau de ses scénarios, et les images qui les traduisent. des premiers films du jeune débutant, parfois maladroits mais souterrainement habités, aux grands films de la maturité et au classicisme flamboyant de la dernière période, une même tension se retrouve : celle du directeur d'acteurs (et d'actrices), bien sûr, mais aussi, celle du visionnaire, de l'homme qui a toute sa vie voulu accueillir, comprendre et expliquer par son oeuvre les images qui le hantaient.
Auteur de fables romanesques mariant le documentaire et le fantastique, inventeur d'images qui marquent l'esprit, il est aussi et surtout l'un des grands représentants du cinéma d'art à l'européenne - quelqu'un qui, dans chaque film, songe à affiner, à améliorer ou à changer la définition même de son art, le cinéma. bergman n'a peut-être jamais été " moderne ", mais à coup sûr, il a toujours été le contemporain de ses spectateurs.