Filtrer
Rayons
Prix
-
Par l'un des acteurs les plus emblématiques de l'histoire du cinéma, le récit étonnant, jalonné de révélations, d'une vie entièrement consacrée à la création. Pour le grand public, Al Pacino explose sur la scène telle une supernova. Il décroche son premier rôle dans Panique à NeedlePark, en 1971, et en 1975 il a déjà été la tête d'affiche de quatre films - Le Parrain et Le Parrain 2, Serpico et Un après-midi de chien- qui ne sont pas seulement des succès mais des monuments de l'histoire du cinéma. Ses interprétations deviennent légendaires, et changent à jamais sa vie. Depuis Marlon Brando et James Dean à la fin des années 1950, aucun acteur n'a eu un tel impact culturel.
À trente-cinq ans, Pacino a alors déjà vécu plusieurs vies. Figure du théâtre d'avant-garde à New York, il a mené une existence bohème, vivant de petits boulots pour financer sa passion. Après le départ de son père quand il est petit, il est élevé par une mère farouchement affectueuse mais souffrant de troubles mentaux. Il grandit
dans les rues du South Bronx, au milieu de la troupe de jeunes copains rebelles et déchaînés avec qui il traîne et dont le souvenir ne le quittera jamais. Le sort en est jeté le jour où une enseignante se rend compte que sa présence sur scène est prometteuse et l'envoie au célèbre lycée des Performing Arts. Jouer la comédie est devenu sa ligne de vie, sa communauté est devenue sa tribu, au cours de périodes fastes et moins fastes, de phases de pauvreté et de richesse, de moments de douleur et de joie.
Sonny Boy est l'autobiographie d'un homme qui n'a plus rien à craindre et plus rien à cacher. La part belle est faite à tous ses grands rôles, aux collaborations essentielles et aux relations importantes, mais aussi au mariage délicat entre la créativité et la célébrité au plus haut niveau. Le fil conducteur du livre, cependant, est la passion et la détermination. L'amour peut vous faire défaut, et vous pouvez échouer dans vos ambitions - les lumières qui brillent peuvent aussi pâlir. Mais Al Pacino a eu la chance de tomber amoureux de son art bien avant d'avoir la moindre idée des récompenses terrestres qu'il lui apporterait, et cet amour n'a jamais faibli. C'est ce qui a fait toute la différence. -
Réalisateur incontournable du cinéma français, défenseur amoureux et acharné du septième art, Bertrand Tavernier a entrepris en 2020 d'écrire ses Mémoires. Si sa mort un an plus tard, le 25 mars 2021, l'empêchera de mener la tâche à son terme, les quelque 700 pages de ce volume, qui couvre la vie du metteur en scène jusqu'au milieu des années 1980, n'en constituent pas moins un document unique et passionnant. De son enfance lyonnaise à l'aventure du Nickel Odéon, le ciné-club où commencera de s'exercer sa cinéphilie, de ses années d'attaché de presse à ses premiers pas en tant qu'assistant de Jean-Pierre Melville, de la mise en scène de L'Horloger de Saint-Paul à celle d'Un dimanche à la campagne, ces Mémoires interrompues racontent une vie dans et pour le cinéma.
-
Là où le vent revient, entretiens t.1 : de Nausicaaä de la Vallée du Vent au Voyage de Chihiro
Hayao Miyazaki
- Imho
- Photo/cinema
- 22 Novembre 2024
- 9782364811751
De gigantesques mais paisibles insectes, une cité légendaire flottant dans le ciel, un chat-bus, des héros et héroïnes au coeur pur... Depuis des décennies, les films du Studio Ghibli font rêver petits et grands à travers le monde. Mais comment Hayao Miyazaki, son plus grand représentant, a-t-il conçu ces chefs-d'oeuvre qu'on ne présente plus ?
À travers une série d'entretiens étalés sur douze ans, le célèbre réalisateur dévoile les coulisses de ses créations emblématiques, de Nausicaä de la Vallée du Vent au Voyage de Chihiro. Entre confidences et réflexions incisives de Miyazaki sur la société moderne, découvrez les motivations qui ont inspiré ces oeuvres intemporelles. -
Anatomie d'une chute : Scénario commenté
Justine Triet, Arthur Harari
- Gallimard
- Hors Serie Litterature
- 28 Novembre 2024
- 9782073075185
Sandra et Samuel, un couple d'écrivains, vivent isolés au milieu des Alpes avec leur fils malvoyant, Daniel. Lorsque Samuel est retrouvé mort dans la neige au pied de leur chalet, la police ouvre immédiatement une enquête : s'agit-il d'un suicide ou d'un meurtre ? Sandra devient la principale suspecte. Le procès qui s'ensuit revient en détail sur les circonstances de cette chute fatale tout en nous plongeant dans la profonde intimité du couple. À mesure que les parties s'affrontent, au rythme haletant d'un thriller procédural, la relation amoureuse de Sandra et Samuel est disséquée jusqu'à l'os pour révéler ses ombres et ses lumières. Présentant le scénario original commenté par ses auteurs ainsi qu'un ensemble de documents de travail inédits, ce livre-trésor nous dévoile les dessous et les secrets du film. Illustré de photogrammes et photos de tournage, cet ouvrage nous offre l'occasion unique de redécouvrir l'atmosphère électrique de la Palme d'or 2023.
-
Ceci est le portrait d'un instrument de travail. Un scooter de la marque Rumi. À ne pas confondre avec une Vespa, qui, à la suite de son succès, finit par devenir un nom générique, comme Mobylette pour vélomoteur. L'engin est typique des deux-roues d'après-guerre : rustique, robuste, mais avec une touche de modernité qui tient pour l'essentiel au profilage de son phare. Le Rumi était fabriqué en Italie, une des patries du design industriel où il fut rebaptisé Formicchino, en français « petite fourmi ». L'envie nous taraude de sauter sur sa selle comme sur le dos d'une bestiole à remonter le temps pour s'en aller « rumiser » le soir dans les rues de Rome au temps de la Dolce Vita.
Ce portrait du Rumi est aussi celui de son propriétaire, fatalement invisible puisque c'est lui qui prend la photo. On devine cependant son labeur à voir le barda posé sur le trottoir à côté : une sacoche et un appareil photo. Vavavoom ! Profession : reporter. Et sans casque, cela va de soi.
Gérard Lefort -
Voici le récit complet du film Totoro, montage en BD des images du film éponyme à la manière du roman-photo. On y retrouve la famille Kusakabe, arrivant à la campagne et s'installant dans une maison bucolique près de laquelle s'élève un arbre immense. Mais dans ce dernier, réside Totoro, esprit de la nature bienveillant et protecteur qui va prendre les deux petites filles de la famille sous son aile.
Emblème à plus d'un titre des studios Ghibli, Totoro est l'oeuvre tutélaire, maîtresse, de la pensée de Miyazaki. S'y incarnent son rapport au monde et à la nature, son sens inné de l'enfance, cet esprit quasi animiste qui traduit la vie en toute chose et qui a porté l'artiste à créer cette ode au retour à la terre.
Avec Totoro, nous débutons la collection Ghibli, où vous pourrez découvrir les plus grandes oeuvres du studio initié par Miyazaki, via de splendides art books, des anime comics et également des pictures books disponibles dans la collection Glénat jeunesse. -
L'oeuvre d'art à l'époque de sa reproductibilité technique
Walter Benjamin
- Allia
- Petite Collection
- 18 Octobre 2011
- 9782844854438
Dès son titre, l'ouvrage annonce le tournant opéré par la modernité. Benjamin montre dans cet essai lumineux et dense que l'avènement de la photographie, puis du cinéma, n'est pas l'apparition d'une simple technique nouvelle, mais qu'il bouleverse de fond en comble le statut de l'oeuvre d'art, en lui ôtant ce que Benjamin nomme son "aura". C'est désormais la reproduction qui s'expose, mettant en valeur la possibilité pour l'oeuvre d'art de se retrouver n'importe où. Capacité à circuler qui la transforme en marchandise. Benjamin met au jour les conséquences immenses de cette révolution, bien au-delà de la sphère artistique, dans tout le champ social et politique. Avec le cinéma, c'est la technique de reproduction elle-même qui désormais produit l'oeuvre d'art. Là, c'est l'image de l'acteur qui devient marchandise, consommée par le public qui constitue son marché. La massification du public de ces oeuvres a servi les totalitarismes. D'où "l'esthétisation de la politique" encouragée par le fascisme et la "politisation de l'art" défendue par le communisme.
-
Entretiens avec Jean Collet, Jérôme Prieur et José Maria Berzosa
-
Ecstasy and me : La folle autobiographie d'Hedy Lamarr
Hedy Lamarr
- Éditions Séguier
- 16 Janvier 2025
- 9782386360060
À l'occasion des 25 ans de la disparition d'Hedy Lamarr, la réédition de son autobiographie culte, Ecstasy and Me. La confession sulfureuse d'une icône d'Hollywood qui s'épuisa à être libre.
" Je me suis toujours sentie plus proche de la Bête que de la Belle du vieux conte pour enfants. Pauvre Bête : son visage effrayant masque à tous la vérité de son âme. Je suis comme elle, [...] mon visage est un masque que je ne peux ôter ; je dois vivre avec. Je le maudis. "
Qui se souvenait d'Hedy Lamarr il y a encore quelques années, au moment de la première parution française d'
Ecstasy and Me, son autobiographie explosive ? Pénélope Bagieu venait de lui consacrer un portrait dans ses
Culottées, tandis que s'apprêtait à sortir en salles
Bombshell: The Hedy Lamarr Story, un documentaire produit par Susan Sarandon retraçant son incroyable destin. Depuis, l'ancienne star déchue s'est vue propulsée au rang d'icône féministe et toute une nouvelle génération s'en est emparée.
À l'occasion des vingt-cinq ans de sa disparition, cette réédition de ses souvenirs de cinéma entend poursuivre ce travail de résurrection. D'une plume féroce, elle y révèle les détails de son ascension fulgurante et nous plonge dans les coulisses d'un Hollywood décadent où rôdent dangers, excès et plaisirs défendus... -
Werner Herzog, mémoires : Chacun pour soi et Dieu contre tous
Werner Herzog
- Éditions Séguier
- 3 Octobre 2024
- 9782840499176
Le réalisateur culte Werner Herzog revient pour la première fois sur son parcours hors normes.
" Cinéaste de l'impossible ", aventurier des contrées hostiles, metteur en scène virtuose, écrivain de la démesure... La vie de Werner Herzog n'a rien à envier au plus incroyable de ses scénarios. Dans cette autobiographie dantesque, écrite à l'instinct, le réalisateur revient pour la première fois sur les épisodes marquants de son parcours : les tournages chaotiques devenus légendaires (Aguirre, Fitzcarraldo...), la collaboration explosive avec Klaus Kinski, mais aussi son enfance dans les décombres de l'Allemagne d'après-guerre, son amitié avec Bruce Chatwin, les dizaines de fois où il a frôlé la mort, son travail avec la Nasa, son expérience de cavalier de rodéo dans les arènes mexicaines, les stratagèmes mis en oeuvre pour boucler in extremis le financement de ses films...
Au fil des pages, Herzog égraine ainsi, avec cet art du récit et du montage qui ont fait sa renommée, les clés d'une filmographie intransigeante et viscérale. Irrésistible enchevêtrement d'anecdotes savoureuses, de scènes d'action et de fulgurances poétiques, ces souvenirs sont une jungle dont personne ne sortira indemne. -
Non content d'être l'un des réalisateurs les plus talentueux et adulés de sa génération, Quentin Tarantino est peut-être le cinéphile qui sait le mieux parler de films et transmettre sa passion incandescente pour le cinéma. Ayant fréquenté dès son plus jeune âge les salles obscures, c'est au Hollywood des années soixante-dix, celui de ses années décisives de formation, qu'il consacre plus particulièrement Cinéma spéculations - un director's cut aussi intellectuellement rigoureux que joyeusement exubérant. Mêlant histoire personnelle, anecdotes truculentes, analyses et critiques de films, Cinéma spéculations offre au lecteur, entraîné par la verve unique et grisante de Quentin Tarantino, une fascinante leçon de cinéma et de vie.
-
John Carpenter : American horror stories
Nathalie Bittinger
- Hoëbeke
- Photographie / Cinema
- 7 Novembre 2024
- 9782073075512
1978, Halloween. À moins de trente ans, John Carpenter invente le croque-mitaine le plus glaçant de tous les temps. Ce carton planétaire le propulse dans la cour des grands. S'ensuit une pelletée de chefs-d'oeuvre, tout genre confondu : biopic musical du «King» Presley (Le Roman d'Elvis), dystopie sur une Amérique fascisée (New York 1997), horreur paranoïaque en Antarctique (The Thing), comédie de kung-fu à San Francisco (Jack Burton), western de suceurs de sang (Vampires). Si le public l'a parfois boudé, son empreinte sur le cinéma est indélébile. Réalisateur, scénariste, compositeur, Carpenter sait tout faire, avec une radicalité et une indépendance d'esprit qui lui porteront préjudice autant qu'elles lui vaudront le respect, voire la dévotion. Retour sur la carrière du pirate à la tignasse blanche, qui a pulvérisé les artifices du rêve américain.
-
Christophe Honoré : Des fantômes et des arts
Xavier Lardoux
- GALLIMARD
- Albums Beaux Livres
- 28 Novembre 2024
- 9782073040190
Au cinéma, au théâtre, à l'opéra et en littérature, Christophe Honoré est devenu, discrètement, l'un des artistes les plus prolifiques de sa génération, et a construit une oeuvre d'un éclectisme rare. D'abord considéré comme un écrivain faisant des films, il s'est transformé, au fil des ans, en un cinéaste mettant en scène des pièces et des opéras, pour être aujourd'hui tout à la fois cinéaste, metteur en scène et écrivain. Quelle que soit la forme qu'il privilégie, il réussit toujours à interroger, avec douceur, humour et grâce, nos enfances, nos familles, nos amours et nos disparus. Ce livre, richement illustré par ses oeuvres, par ses archives et documents de travail, rassemble un entretien au long cours avec Christophe Honoré, et des textes inédits d'une vingtaine de personnalités qui travaillent à ses côtés, dans les différents champs artistiques (cinéma, littérature, opéra et théâtre), parmi lesquelles Alex Beaupain, Catherine Deneuve, Marina Foïs, Louis Garrel, Vincent Lacoste, Laurent Lafitte, Chiara Mastroianni ou Serge Toubiana.
-
Quinze ans de rapports d'amitié ont permis à Noël Simsolo de faire ces entretiens qui couvrent l'ensemble des films de Leone, révélant une personnalité aux aspects inattendus. Riches d'anecdotes sur la fabrication de ses films, ils nous renseignent aussi sur ses méthodes de travail, ses rapports avec ses acteurs (dont on retient surtout Clint Eastwood, Charles Bronson, Lee Van Cleef, Henry Fonda, Claudia Cardinale, Robert De Niro) ou encore avec son compositeur fétiche Ennio Morricone.
Depuis sa première parution en 1987, Conversations avec Sergio Leone est devenu le livre de référence sur le grand cinéaste italien. Longtemps indisponible, il reparaît pour la première fois au format beau-livre, enrichi de nombreuses photographies, d'une nouvelle préface et d'entretiens inédits avec Leone. -
La formation de l'acteur
Constantin Stanislavski
- Payot
- Petite Bibliotheque Payot
- 17 Juin 2015
- 9782228913508
Le livre de chevet de tous les acteurs encore aujourd'hui. Publié en 1936, écrit de manière très vivante et pédagogique sous la forme d'un journal intime tenu par un élève de Stanislavski, il montre comment être un bon acteur. Tous les aspects sont abordés: l'action, la créativité, la concentration, la relaxation des muscles, le travail en groupe, la mémoire, etc. « Il n'est pas de comédien authentique qui n'ait, un jour ou l'autre, emprunté sciemment ou non quelques-uns des sentiers de cette analyse », écrit Jean Vilar dans sa préface.
-
Laissez libre cours à votre créativité avec ce luxueux carnet mettant en vedette des icônes inspirantes du film épique du Studio Ghibli, Princesse Mononoké.
-
Pour la première fois en français, les souvenirs de Monica Vitti, véritable icône du cinéma récemment disparue. L'autoportrait d'une femme résolument moderne restée assez mystérieuse sur sa vie privée.
Une silhouette élégante et mystérieuse, une voix rauque, un regard qui semble se perdre dans la plus abyssale des mélancolies... Pendant plus de trente ans, la grâce et le talent de Monica Vitti ont envoûté des générations de spectateurs, tombés sous le charme de
L'avventura, du
Désert rouge ou de
L'Éclipse. Face aux icônes de l'italianité, elle a incarné une femme moderne, troublante et surtout énigmatique, une façon d'être indéchiffrable, insaisissable, dont on lui laisse résumer la formule : " Comme toutes les femmes, j'ai deux visages. "
Ces Mémoires, rédigés en deux volumes dans les années 1990 et traduits pour la première fois, lèvent le voile sur l'une des figures les plus secrètes du cinéma. Son enfance pendant la guerre, ses débuts au théâtre à l'insu de sa famille, sa rencontre avec Michelangelo Antonioni... Monica Vitti fait le récit d'une vie qui semble placée sous l'influence de l'existentialisme, elle évoque ses succès, ses doutes et ses amours - celui du jeu, surtout, et de la comédie, où elle irradie par son sens de l'improvisation et de l'autodérision.
Entre souvenirs et rêveries, ces pages d'une sincérité désarmante révèlent une artiste complexe, fantaisiste et tourmentée, irrésistiblement drôle, à la soif absolue de liberté. " Je suis actrice pour ne pas mourir ", écrivait-elle. Pari réussi. -
L'oeuvre de François Truffaut est universellement connue. Ses vingt et un longs métrages sont considérés par un grand nombre de spectateurs comme des livres de chevet. Mais qui était cet homme, disparu en 1984 à l'âge de cinquante-deux ans, et qui voua sa vie au cinéma ? François Truffaut ne cessa d'entretenir le mystère et les malentendus, comme pour maintenir le secret. S'il est possible, de film en film, de retracer les contours de sa vie, à travers les personnages d'Antoine Doinel, l'adolescent des Quatre cents coups interprété par Jean-Pierre Léaud, puis le jeune homme de Baisers volés, le nouveau marié de Domicile conjugal, Ferrand, le metteur en scène de La Nuit américaine, Bertrand Morane, le séducteur de L'homme qui aimait les femmes, ou Julien Davenne, l'homme qui voue sa vie au culte des morts, l'ami inconsolé de La Chambre verte, la personnalité de François Truffaut est plus complexe et méritait une approche biographique.Établie à partir des multiples témoignages de ses amis et de ses étonnantes archives personnelles, cette biographie nous révèle les multiples facettes de François Truffaut. Voici un récit attentif et minutieux, un éclairage inédit sur un cinéaste sensible et chaleureux.
-
De John Wayne, on connaît la démarche chaloupée, les duels au soleil et bien sûr, les films. Mais bien avant de porter colts et Stetson, Duke fut Marion Morrison, un gamin de l'Iowa qui rêvait d'être footballeur et un jeune premier de série B. Seul un homme de la trempe de John Ford, père de substitution tyrannique, pouvait le rhabiller en super-héros à éperons. Cowboy presque malgré lui, John Wayne n'a jamais pris les armes ailleurs que sur grand écran. Il s'est rêvé en pilote intrépide comme en Gengis Khan, a rebâti le fort Alamo et défié Staline. Une chevauchée fantastique entachée par un conservatisme forcené dans un monde irrémédiablement appelé à disparaître
-
Les textes de la plus célèbre, la plus acerbe et la plus jubilatoire des critiques américains, réunis pour la première fois en un seul volume.
Pauline Kael (1919-2001) est certainement la critique de cinéma la plus célèbre et la plus controversée des États-Unis. Pendant près de quatre décennies, principalement dans les pages du New Yorker, elle a fait - et défait - les réputations de bon nombre de metteurs en scène et acteurs. Elle fut en particulier l'un des principaux artisans à la fin des années 1960 de la promotion d'un certain cinéma européen (celui de Jean-Luc Godard, de Bernardo Bertolucci...) puis de l'émergence des cinéastes du Nouvel Hollywood (de Francis Ford Coppola à Robert Altman en passant par Martin Scorsese). Ses critiques virulentes du système des studios, de ses travers mercantiles, et ses descentes en flammes de certains réalisateurs (comme Stanley Kubrick, Clint Eastwood ou encore Federico Fellini) sont restées célèbres dans le monde entier.
D'une plume jamais tiède, Pauline Kael porte aux nues, dénonce, égratigne, assassine, se passionne, toujours avec une insolence réjouissante, un enthousiasme communicatif et, plus que tout, un amour inconditionnel du cinéma. -
Membre du Group Theatre avec Lee Strasberg et Stella Adler, Sanford Meisner est l'un des grands pionniers de l'art dramatique aux États-Unis. Grâce à la technique d'apprentissage qui porte son nom, il a contribué à la transformation du théâtre et du cinéma américains de la seconde moitié du XXe siècle, comptant des élèves aussi prestigieux que Robert Duvall, Diane Keaton, Sidney Lumet, David Mamet ou encore Arthur Miller.
Écrit en collaboration avec Dennis Longwell, qui fut son élève, le livre reproduit le parcours d'une classe de comédiens formés par Meisner durant quinze mois. Sur le jeu d'acteur servira ainsi de livre de référence à toute personne désireuse d'en savoir plus sur la technique qui a inspiré des générations entières d'acteurs, de Steve McQueen à Emma Stone. -
"L'air est connu, Assault on Precinct 13 : la revanche des minorités ethniques. The Fog : Contre l'Amérique qui refoule son Histoire honteuse. New York 1997 : Contre l'Amérique sécuritaire. Halloween : Contre l'Amérique des banlieues bigotes. They Live : Contre l'Amérique reaganienne. The Thing : Contre l'Amérique paranoïaque des années guerre froide et SIDA... Tout cela est juste, irréfutable, et Carpenter lui-même a encouragé ces lectures, surjouant parfois le rôle de l'insurgé en son propre pays au moment de la promotion de ses films, tant il avait compris que cette posture critique valait pour nous laissez-passer. Mais en réduisant ainsi ses films à de simples fables politiques sans les mettre en regard de leur point aveugle (n'y-a-t-il pas un autre Mal que les maux sociétaux ?), on manque ce qui constitue, je crois, le coeur battant de ses films, et ce qui fonde leur profonde originalité à l'intérieur de l'écosystème hollywoodien des années 1970 et 1980, et en particulier du cinéma dit « d'horreur » dont il fut idéologiquement à contre-courant. Car quoi qu'on pense, quoi que Carpenter lui-même en dise, sa croyance en l'existence d'un Mal à l'état pur appartient à un imaginaire religieux, puritain même, à priori incompatible avec l'image de cinéaste agnostique qu'il s'agissait de fabriquer au moment de son retour en grâce, à partir de la fin des années 1990. Or tout John Carpenter tient dans cette ambivalence, dans ce conservatisme critique qu'il faut accepter de prendre en volume, par tous ses côtés en même temps : l'angle puritain et l'angle métaphysique, l'angle réactionnaire et l'angle critique, l'angle ontologique et l'angle politique ». JBT
Jean-Baptiste Thoret a commencé son travail d'auteur en consacrant au cinéaste sa première monographie en 1998 (avec Luc Lagier) : « Mythes et Masques ». 27 ans et quinze livres plus tard, le réalisateur de « We Blew it », figure incontournable de la cinéphilie contemporaine, revient sur l'un des totems de sa jeunesse : John Carpenter, une passion fondatrice et une matière toujours vivante. Comment revoir, en 2025, les films d'un cinéaste qu'on a tant aimé ? Y découvre-t-on autre chose que ce qu'on y avait déjà vu ? Et si les films eux-mêmes changeaient à mesure que notre regard change ? Dans cet essai, l'auteur de "Qu'elle était verte ma Vallée" revient sur l'origine de sa cinéphilie et arpente la filmographie d'un créateur de mythes intemporel; en nous invitant à voir et à revoir autrement un cinéaste dont l'héritage n'a pas fini de rayonner sur l'histoire des formes. -
Après Le musée imaginaire de Wes Anderson, visitez la ville imaginaire de Tarantino dans ce nouveau livre signé par l'équipe de Rockyrama.
Comme tant d'autres cinéphiles, peut-être avez-vous, vous aussi, déjà rêvé de vous immiscer dans l'esprit de l'un de vos cinéastes fétiches. Mieux encore, d'en découvrir la géographie secrète, de vous perdre dans ses ruelles, d'y dénicher les trésors, de l'arpenter et de le visiter comme un promeneur visite une ville... Parce que le cinéma de Quentin Tarantino, par son foisonnement de détails, par la richesse de ses références, par son pouvoir d'évocation, nous pousse à cette errance fantasmée, ce catalogue vous invite à faire halte dans cette petite ville imaginaire perdue au milieu des Etats-Unis, consacrée à son oeuvre. Il ne vous reste plus qu'à vous laisser guider par le plan détachable de Tarantino Town.
Depuis son modeste vidéo-club de la banlieue de Los Angeles, Quentin Tarantino s'est hissé jusqu'au sommet des collines hollywoodiennes. En une poignée de films seulement, il a façonné une oeuvre pop et iconoclaste et inventé un style visuel et thématique unique qui permet à des films, des disques, des livres underground de se faire une place aux côtés des plus grands chefs-d'oeuvre de leur genre.
Dans Tarantino Town, Camille Mathieu et Johan Chiaramonte vous invitent à une balade dans son univers, des banquettes en simili rose du diner, jusqu'aux rayons du vidéo-club, de sa friperie à son bookshop, sans oublier son disquaire, son cinéma, son drive-inn ou son motel, où se croise toute une galerie de personnages qui n'appartiennent qu'à lui. Construit comme une déambulation dans une petite ville, perdue au beau milieu du désert américain, ce livre, le premier du genre, se lance le défi de cartographier le "Q.T. universe', d'en dessiner les contours, d'en cerner les références et les enjeux, pour mieux appréhender l'oeuvre du maître.
Inclus dans l'ouvrage, un plan détachable vous guidera dans chaque recoin de la ville. -
« Léaud ne tient pas en place. Quand ce ne sont pas les doigts, les mains, les bras ou le corps entier qui bougent, ce sont les yeux qui regardent à droite à gauche, comme essentiellement indisciplinés. Résultat : une image dynamisée et un réjouissant climat de liberté, mais aussi le spectacle d'un personnage/acteur livré à lui-même, sans amarres, courant en permanence le risque d'une sorte de perdition. De là que malgré la vitalité physique et verbale, malgré la malice, la gouaille, le rire (souvent contenu), le sourire (éclatant, juvénile jusque dans le visage devenu vieux), on ressente chez Léaud un fond de détresse. »
Parmi les cinquante-quatre textes du cinéma de Léaud, dix-huit analysent le jeu de l'acteur, vingt-sept textes évoquent chacun un film (Les Quatre Cents Coups, Baisers volés, La Maman et la Putain, etc.), plus précisément une séquence dans le film, choisie parce que Léaud, révélé par François Truffaut, y est exemplairement lui-même, et neuf textes décrivent chacun un souvenir personnel dans la vie de l'auteur, un moment vécu dans la réelle compagnie de Jean-Pierre Léaud. Des Quatre Cents Coups (1959) à La Mort de Louis XlV (2015), les films évoqués se succèdent dans l'ordre chronologique, de même que les souvenirs. Ce parti-pris présente l'avantage d'une mise en perspective simple et claire : l'intemporalité des textes d'analyse traduit la permanence des oeuvres ; la chronologie, dans les deux autres types de textes, donne à ressentir le défilement des années et le vieillissement des individus - en particulier l'individu Léaud, bien sûr.