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Arts et spectacles
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Werner Herzog, mémoires : Chacun pour soi et Dieu contre tous
Werner Herzog
- Seguier
- 3 Octobre 2024
- 9782840499176
Le réalisateur culte Werner Herzog revient pour la première fois sur son parcours hors normes.
" Cinéaste de l'impossible ", aventurier des contrées hostiles, metteur en scène virtuose, écrivain de la démesure... La vie de Werner Herzog n'a rien à envier au plus incroyable de ses scénarios. Dans cette autobiographie dantesque, écrite à l'instinct, le réalisateur revient pour la première fois sur les épisodes marquants de son parcours : les tournages chaotiques devenus légendaires (Aguirre, Fitzcarraldo...), la collaboration explosive avec Klaus Kinski, mais aussi son enfance dans les décombres de l'Allemagne d'après-guerre, son amitié avec Bruce Chatwin, les dizaines de fois où il a frôlé la mort, son travail avec la Nasa, son expérience de cavalier de rodéo dans les arènes mexicaines, les stratagèmes mis en oeuvre pour boucler in extremis le financement de ses films...
Au fil des pages, Herzog égraine ainsi, avec cet art du récit et du montage qui ont fait sa renommée, les clés d'une filmographie intransigeante et viscérale. Irrésistible enchevêtrement d'anecdotes savoureuses, de scènes d'action et de fulgurances poétiques, ces souvenirs sont une jungle dont personne ne sortira indemne. -
Conquête de l'inutile (eroberung des nutzlosen)
Werner Herzog
- Capricci
- La Premiere Collection
- 1 Décembre 2009
- 9782918040026
Déjà traduit en plusieurs langues, Conquête de l'inutile (Eroberung des Nutzlosen) a été salué par la presse allemande et internationale comme un ouvrage de première importance. En 1979, Herzog publia un « journal » de marche intitulé Sur le chemin des glaces (P.O.L.), un des plus beaux textes jamais écrits par un cinéaste. Conquête de l'inutile est un second jalon dans la découverte de celui qui est autant un aventurier de l'écriture que de l'image.
Werner Herzog est célèbre pour ses tournages mouvementés et ses relations orageuses avec l'acteur Klaus Kinski. En 1981, le cinéaste se rend au Pérou pour tourner Fitzcarraldo, l'histoire d'un homme déterminé à construire un opéra en pleine jungle et prêt pour cela à hisser un bateau à vapeur de l'autre côté d'une montagne. Tout se passe mal, le climat est terrible, la santé du cinéaste de plus en plus fragile. Le campement est détruit, la guerre fait rage entre le Pérou et l'Equateur, l'acteur d'abord prévu doit être remplacé à mi-tournage par Kinski. Dans une écriture microscopique quasi-indéchiffrable, Herzog tient la chronique de ce désastre. Conquête de l'inutile est le témoignage unique d'un artiste qui, engagé dans le « délire de la jungle », médite et éprouve sans cesse la grande obsession de son oeuvre : le poids et l'adversité de la nature, seule divinité qui vaille.
« Conquête de l'inutile survivra à tous mes films. J'en suis sûr. Les films ont de toute façon une durée de vie limitée. Les gens doivent bien comprendre que ce livre est une oeuvre de prose, un rêve ou un délire en état de fièvre. A fever dream. A fever delirious. Ce n'est pas un journal de tournage. Seule la structure extérieure en adopte la forme et le ton. C'est un texte purement littéraire déguisé en journal de bord. A l'origine c'était bien sûr un journal, mais seule une toute petite partie de ce qui y est écrit est tiré d'événements effectivement survenus au cours du tournage de Fitzcarraldo (1982). Je décris avant tout des événements intérieurs. Je le redis, c'est le rêve d'un homme qui a la fièvre. C'est un livre de catastrophes inventées. Comme si, pendant que je tournais Fitzcarraldo, j'écrivais de la poésie sur ce que c'est que vivre dans la jungle. » Werner Herzog. Extrait du livre : Conquête de l'inutile, entretien avec Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau.
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Manuel de survie ; entretien avec Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau
Werner Herzog
- Capricci
- La Premiere Collection
- 1 Décembre 2009
- 9782918040040
Le 4 octobre 2008, de retour de La Nouvelle Orléans où il tournait son nouveau film, Bad Lieutenant : Port of Call New Orleans, Werner Herzog a reçu Hervé Aubron et Emmanuel Burdeau à l'opéra de Valencia alors qu'il préparait la mise en scène de Parsifal. Dans le long entretien qu'il leur a accordé, le cinéaste parle de ses films, près de cinquante-cinq à ce jour, et de ses nombreux projets. Il revient notamment sur Aguirre, la colère de Dieu (1972), Nosferatu - fantôme de la nuit (1978) ou Fitzcarraldo (1982), ainsi que sur certaines grandes oeuvres récentes, dont Grizzly Man (2005) et Encounters At The End Of The World (2007).
Le cinéaste décrit surtout les expériences humaines sans lesquelles son oeuvre n'aurait pas pu exister : une enfance de solitude et de fantaisie dans les montagnes bavaroises ; la marche à pied le long des frontières d'Allemagne, en Afrique et aux Etats-Unis ; la fascination pour le vol et pour la grotte de Chauvet ; la passion de l'Histoire, l'admiration pour Hannibal et pour Tite-Live ; la pratique de l'écriture, l'amitié avec Ryzard Kapuscinski et Bruce Chatwin ; le sentiment de l'avenir, du caractère éphémère de la race humaine et la proximité avec le danger, depuis toujours.
« De toute ma vie je n'ai jamais rien construit qui ressemble à une carrière. Je viens de finir un film, qu'est-ce que je peux faire maintenant ? Quelle est la liste des best-sellers ? Je n'ai jamais fonctionné comme ça. J'ai une métaphore pour décrire ma façon de travailler. Imaginez que vous invitiez deux personnes à la maison. Vous entrouvrez la porte, et tout à coup celle-ci s'ouvre en grand, les fenêtres volent en morceaux et vous vous trouvez en compagnie de quatre-vingts personnes que vous n'avez pas invitées. Comment s'en débarrasser ? Comment les faire ressortir par la porte, le sous-sol, les fenêtres, la cheminée ? Bad Lieutenant n'est toujours pas fini et il y a déjà cinq, peut-être six films de fiction que je n'ai pas invités et qui cherchent pourtant à s'imposer. J'ai également deux ou trois projets documentaires. Comme celui sur les langues mourantes : il exige, il exige... Avec toute cette pression sur moi, je ne sais pas quoi faire, je ne serai jamais assez rapide. Mais je ne suis pas du genre à m'agiter : je vais les faire ressortir un par un par la fenêtre. »