Depuis sa première édition en 1990, cet ouvrage, traduit en plusieurs langues, est devenu un texte de référence pour l'enseignement du son au cinéma. L'auteur y démontre comment une perception (le son) influence l'autre (la vision) et la transforme : on ne voit pas la même chose quand on entend, on n'entend pas la même chose quand on voit. Cette audio-vision fonctionne essentiellement par projection et contamination réciproques de l'entendu sur le vu, ou bien en creux, par suggestion. C'est donc, au sens technique du mot, un illusionnisme dont le cinéma a su exploiter les mille ressources.
À la fois théorique, historique et pratique, ce livre décompose le rapport son/image à l'aide d'extraits choisis dans le cinéma classique, de genre et contemporain, puis esquisse une méthode d'observation et d'analyse filmique.
Que font alors les nombreux films qui s'y déroulent, pour respecter ou contourner cette loi scientifique, et ne pas être silencieux ?
De La Femme sur la Lune de Fritz Lang à First Man en passant par Alien, Gravity, Interstellar ou encore 2001, l'Odyssée de l'espace, ce livre revisite sous l'angle inédit du son le genre du space opera. Il veut aussi donner l'idée d'une histoire du cinéma qui ne serait pas refermée sur elle-même, mais baignerait dans une histoire plus grande - celle des connaissances, de la science et des techniques, des conceptions de l'Univers et de l'aventure humain.
Puisant dans des films célèbres et très divers, sélectionnés dans toute l'histoire du cinéma, classique ou récent, ce livre rend compte d'une histoire du scénario au cinéma et décèle les tendances actuelles des cinémas américain, français et asiatique. Ces scénarios sont des modèles actuels et vivants, réservoirs d'exemples dans leurs irrégularités et par les aléas de leur écriture.
Le parti pris de cet ouvrage est qu'au fond, les histoires sont toujours les mêmes, ce dont se réjouit son auteur qui y voit le signe d'une solidarité de l'expérience humaine à travers l'espace et le temps. Ce qui est en revanche indéfiniment neuf, c'est l'art de la narration, l'art du conte, dont le scénario est une application particulière au cinéma.
Cette narration repose sur des techniques utilisées dans tout scénario, des « trucs », des procédés très pratiques.
Loin de les ériger en normes, l'auteur s'attache aussi à montrer comment il est possible de les retourner, les dévier ou les renouveler.
Michel Chion inventorie les éléments constitutifs d'un scénario, les ressorts dramatiques, les procédés de construction et de narration, les fautes possibles. qu'il est toujours permis de commettre.
Les quatorze films de référence sont Le Testament du Docteur Mabuse, Le Port de l'angoisse, L'Intendant Sansho, L'Invasion des profanateurs de sépulture, À travers le miroir, Taxi Driver, Pauline à la plage, Thelma et Louise, Chute libre, Pulp Fiction, Un jour sans fin, In the Mood for Love, L'Emploi du temps et Uzak.
Le titre de l'ouvrage le dit : une musique dans un film ne s'y dissout pas, mais elle en est modifiée tout en le modifiant. C'est dans le film même qu'il faut l'étudier. Ce retour aux oeuvres, à leur vision et à leur écoute à leur « audio-vision » fait apparaître, loin des professions de foi abstraites, la richesse des scènes, des effets, des situations. Le cinéma est, étymologiquement, ce mouvement que le mouvement de la musique tantôt entraîne et soutient, et tantôt immobilise et charme.
Depuis la première édition de cette somme, le quart de siècle écoulé a vu apparaître de nouvelles formules de présence de la musique au cinéma et de nouveaux auteurs ; l'intérêt pour le thème n'a cessé de croître, en même temps que l'accès aux oeuvres musicales et cinématographiques par câble, tablettes, « baladeurs » internet, vidéo à la demande s'est diversifié. Cette nouvelle édition de La Musique au cinéma, refondue et complétée, en tient compte et en montre l'impact dans les films eux-mêmes.
Elle propose aussi une chronologie réactualisée, se concentrant notamment sur soixante films marquants parmi des milliers.
Une ronde internationale de noms et de films, de chansons et de danses, d'images et de sons tourbillonne dans ces pages, du cinéma expérimental aux films-opéras, de Claude Debussy au Kasai Allstars du Congo, en passant par Ennio Morricone, Arvo Pärt et Hans Zimmer, de Bernard Herrmann à Michel Legrand, du Chanteur de jazz à Birdman, de Jean-Luc Godard à Jia Zhangke, et de Nino Rota à Federico Fellini.
Compositeur de musique concrète, réalisateur de films et d'oeuvres audiovisuelles, cofondateur de l'association Acoulogia qui se consacre à des formations, Michel Chion a publié une trentaine d'essais, dont plusieurs sur le son et le langage au cinéma, et, chez Fayard, sur l'oeuvre de Pierre Henry, la symphonie romantique et la musique à programme.
La première édition de cet ouvrage a reçu en 1995 le Prix du Syndicat français de la Critique de cinéma Deuxième édition revue et augmentée
La vie est pleine d'hommages à Tati. Sur les plages, dans les vieux quartiers ou les villes modernes, on retrouve les gags qui peuplent Les Vacances de Monsieur Hulot ou Playtime, et une silhouette qui passe au coin de la rue nous fait voir, en un éclair, Mon oncle.
Ce grand burlesque du cinéma, mis au même rang que Keaton ou Chaplin, a fait entrer, avec Hulot, un nouveau personnage dans la légende de l'écran, et chaque ressortie d'une de ses oeuvres rassemble un public de toutes les générations. Mais avant tout, Tati a été un auteur de cinéma exemplaire, qui prit tous les risques et mit tout de lui-même dans ses films : ceux-ci, de Jour de fête à Trafic et Parade, enferment dans leurs six faces un monde. C'est de ce monde, ici, qu'il est question ; c'est ce tati-World que le livre de Michel Chion invite à découvrir.
10 000 exemplaires vendus depuis parution (livre anciennement paru dans la collection " Auteurs ")
Depuis sa première édition en 1990, cet ouvrage, traduit en plusieurs langues, est devenu un texte de référence pour l'enseignement du son au cinéma. L'auteur y démontre comment une perception (le son) influence l'autre (la vision) et la transforme : on ne voit pas la même chose quand on entend, on n'entend pas la même chose quand on voit. Cette audio-vision fonctionne essentiellement par projection et contamination réciproques de l'entendu sur le vu, ou bien en creux, par suggestion. C'est donc, au sens technique du mot, un illusionnisme dont le cinéma a su exploiter les mille ressources.
À la fois théorique, historique et pratique, ce livre décompose le rapport son/image à l'aide d'extraits choisis dans le cinéma classique, de genre et contemporain, puis esquisse une méthode d'observation et d'analyse filmique. Repensée et actualisée, cette 4e édition s'enrichit de deux outils essentiels : une sélection chronologique commentée d'oeuvres de fiction témoignant de l'évolution du cinéma sonore, et un glossaire bilingue explicitant les concepts proposés.