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Antoine de Baecque
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L'oeuvre de François Truffaut est universellement connue. Ses vingt et un longs métrages sont considérés par un grand nombre de spectateurs comme des livres de chevet. Mais qui était cet homme, disparu en 1984 à l'âge de cinquante-deux ans, et qui voua sa vie au cinéma ? François Truffaut ne cessa d'entretenir le mystère et les malentendus, comme pour maintenir le secret. S'il est possible, de film en film, de retracer les contours de sa vie, à travers les personnages d'Antoine Doinel, l'adolescent des Quatre cents coups interprété par Jean-Pierre Léaud, puis le jeune homme de Baisers volés, le nouveau marié de Domicile conjugal, Ferrand, le metteur en scène de La Nuit américaine, Bertrand Morane, le séducteur de L'homme qui aimait les femmes, ou Julien Davenne, l'homme qui voue sa vie au culte des morts, l'ami inconsolé de La Chambre verte, la personnalité de François Truffaut est plus complexe et méritait une approche biographique.Établie à partir des multiples témoignages de ses amis et de ses étonnantes archives personnelles, cette biographie nous révèle les multiples facettes de François Truffaut. Voici un récit attentif et minutieux, un éclairage inédit sur un cinéaste sensible et chaleureux.
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Marin Karmitz : une autre histoire du cinéma
Antoine de Baecque
- Flammarion
- Biographie Flammarion
- 25 Septembre 2024
- 9782080432810
Jeune homme de la Nouvelle Vague, militant de gauche, producteur, distributeur, Marin Karmitz est né ailleurs, en Roumanie. De cette enfance-là, il a gardé une certaine mélancolie qui le suit à travers ses oeuvres, ses engagements et ses questionnements. Grâce à une mine d'archives inédites, Antoine de Baecque replace ce destin dans la longue histoire du XX? siècle. Le petit garçon juif de Bucarest, rejeton d'une riche famille échappant à la Shoah et au régime communiste, avant de se réfugier en France. Puis la vie d'un lycéen chahutée par une énergie politique précoce tournée contre les injustices. Sa formation comme opérateur et ses années de cinéaste seront à l'image de son militantisme contre la guerre d'Algérie et pour la révolution de Mai 68 : ses films gardent trace de cette volonté de témoigner de ce qui se joue dans la France d'alors. Épris de liberté, fer de lance de la contre-culture, Marin Karmitz s'engage également dans l'aventure de la distribution avec mk2, ce qui l'installe bientôt au coeur du cinéma français, non sans combats ni polémiques. En parallèle, il produit et accompagne dans leur création de grands auteurs, de Chabrol à Godard, de Varda à Resnais, de Kieslowski à Kiarostami, sans oublier les frères Taviani, Haneke ou Gus Van Sant. Voici l'un des plus beaux palmarès mondiaux : sept Palmes d'or à Cannes, trois Lions d'or à Venise, une trentaine de Césars. Rarement existence aura épousé à ce point les crises, les ruptures, les élans, rarement un homme aura souhaité être aussi «contemporain» de son temps.
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La Nouvelle vague ; portrait d'une jeunesse
Antoine de Baecque
- Flammarion
- Champs Arts
- 8 Mai 2019
- 9782081479418
Jean Seberg et Jean-Paul Belmondo déambulant sur les Champs-Élysées dans À bout de souffle, Jean-Pierre Léaud fuyant son enfance délinquante sur une plage de Normandie dans Les Quatre Cents Coups : autant d'images qui incarnent la mythologie de la Nouvelle Vague.La liberté scandaleuse de Brigitte Bardot dans Et Dieu créa la femme avait ouvert la voie en 1956. Entre 1959 et 1962, de jeunes cinéastes - François Truffaut, Jean-Luc Godard, Claude Chabrol, Éric Rohmer... - changent le visage du cinéma français. Ils imposent à l'écran, stylisés, des gestes, des attitudes, des apparences, des manières d'être, d'aimer, dans lesquels se reconnaissent d'emblée les spectateurs de leur génération.Mouvement de cinéma, mouvement de jeunesse : c'est ce moment unique de l'histoire culturelle française que retrace et analyse Antoine de Baecque.
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Claude Chabrol est un cinéaste à la fois célèbre et méconnu. Il fut, jusqu'à sa disparition en septembre 2010, un personnage public pendant un demi-siècle et il a, de lui-même, façonné un portrait de bon vivant gourmand, joyeux ou sarcastique. Il a attiré dans les salles françaises près de cinquante millions de spectateurs - ils ne sont pas nombreux à pouvoir en dire autant. Pourtant, son oeuvre proliférante - cinquante-sept films, vingt-trois téléfilms - n'a jamais permis à Chabrol d'entrer au Panthéon culturel du cinéma français. Aucun César, aucun prix au Festival de Cannes. Il faut donc redécouvrir Chabrol, immense metteur en scène, auteur d'une oeuvre, bien sûr inégale, mais beaucoup plus profonde et cohérente que sa réputation n'a bien voulu la dire. Claude Chabrol adorait les entretiens ; il parlait de lui, de son travail et de ses films mieux que personne, de manière juste et subtile, sans s'aveugler ni s'envoyer des fleurs. Loin de tout narcissisme et de toute mythomanie, il a toujours voulu dire la vérité. Pour un biographe, ces confessions forment un trésor. « J'ai trois masques, disait-il, derrière lesquels je me cache. D'abord le masque de bon vivant, puis celui de vieux rigoriste, enfin celui de l'intellectuel. » En reconstituant ces trois Chabrol, en tissant ensemble ces trois fils, cette biographie dessine un portrait de la France sur trois quarts de siècle. Chabrol a filmé sa « comédie humaine », comme il en avait l'ambition en regard de ses maîtres et alter ego, Balzac, Flaubert, Maupassant, Simenon.
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Dictionnaire de la pensée du cinéma (2e édition)
Antoine de Baecque, Philippe Chevallier
- Puf
- Quadrige ; Dicos Poche
- 12 Octobre 2016
- 9782130652939
Penser avec et par le cinéma, celui-là même qui nous émeut, nous effraie ou nous ravit : tel est le principe fondateur de ce travail collectif dont le titre résonne comme un manifeste. L'audace de ce Dictionnaire est de rassembler, de rapprocher et de susciter des passages entre des notions, des champs et des auteurs que nulle discipline académique n'a encore réussi à fédérer. A travers plus de 400 entrées rédigées par plus de 70 spécialistes, on arpente ici en autant de courts essais stimulants cette place centrale du film dans nos existences.
A quoi pensent ou font penser les techniques ("Caméra", "Montage", "Travelling"...) ? les critiques ("Bazin", "Daney", "Zizek"...) ? les films ("Blow-Up", "2001", "Still Life", etc.) ? les stars ("Bardot", "Bogart", "Charlot", "de Funès"...), les navets, qui ne sont pas des nanars ? les jeux vidéo, qui sont des films comme les autres ? les zombies, les vampires et autres monstres surgis du cinéma bis ?...
Installez-vous, livre en mains devant les yeux. Réalisé sur l'écran croisé de diverses disciplines (histoire, philosophie, psychanalyse, psychologie, sémiologie, etc.), ce Dictionnaire s'adresse autant aux cinéphiles qu'aux cinéphobes, à l'amoureux qu'à l'érudit, parce que la mise en mouvement de la pensée n'a jamais nui au plaisir esthétique, bien au contraire. Trois index (des noms, des thèmes, des films) offrent de précieux panoramiques sur cette entreprise inédite en français.
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Que sait-on d'Éric Rohmer, mis à part qu'il semble incarner une manière très française de faire du cinéma ? Le public connaît quelques titres, Ma nuit chez Maud, L'Amour, l'après midi, La Marquise d'O... Il lança quelques acteurs, qui ont fait leur chemin sans lui : Fabrice Luchini, Jean-Claude Brialy, Pascal Greggory....
Mais sait-on par exemple que l'ensemble de ses 25 longs métrages ont attiré en France plus de 8 millions de spectateurs, et quelques millions d'autres autour du monde ? Sait-on même qu'un autre homme, Maurice Schérer, se cachait derrière le pseudonyme d'Éric Rohmer, adopté à plus de 30 ans ? Cet homme si secret, qui s'inventait un double pour garder l'anonymat sur sa vie privée, est enfin dévoilé pour notre plus grand plaisir.
À partir d'un magnifique fonds d'archives personnelles (mais aussi d'autres sources, privées et publiques, ainsi que d'une longue série d'entretiens), ce livre propose la première biographie d'Éric Rohmer. Il fut l'un des critiques les plus estimés de son temps, rédacteur en chef des Cahiers du cinéma, mais aussi un jeune écrivain ambitieux.
Il parvint surtout à forger un cinéma très personnel, tant dans sa méthode, son style que son propos, enchaînant trois cycles de films d'une cohérence impressionnante, les " Contes moraux ", les " Comédies et proverbes ", les " Contes des quatre saisons ".
En plongeant dans la fabrique du film propre à Éric Rohmer, ce livre dresse le portrait d'un artiste qui fut non seulement un grand metteur en scène, mais également un photographe, un dessinateur, un concepteur de costumes, de décors, ou un compositeur de chansons pour ses films.
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Jean-Luc Godard est sans doute le cinéastes dont l'oeuvre a interrogé avec le plus de constance et de lucidité la place des machines dans le monde du cinéma et bien au-delà.
Godard devant la fameuse table de montage Steenbeck, Godard devant un banc de montage vidéo ou face à la machine à écrire des Histoire(s) du cinéma : nombreuses sont les représentions du cinéaste en technicien manipulant les appareils. Mais au-delà de la photogénie de Godard en artisan solitaire, ses films semblent parcourir et interroger sans cesse les liens entre cinéma et machines, de l'imposante caméra Mitchell NBC qui ouvre Le Mépris (1963) à l'installation vidéo de Numéro deux (1975), du ballet de caméras montées sur des grues devant les tableaux de Passion (1982) aux images de défilement de la pellicule qui ponctuent les Histoire(s) du cinéma (1988-1998). Quand dans Soigne ta droite (1987), il filme les Rita Mitsouko en plein enregistrement de leur nouveau disque, vingt années après avoir passer trois nuits avec les Rolling Stones à l'Olympic Studio de Londres pour One + One (1968), il s'agit encore pour Godard d'observer des musiciens face à des machines, fasciné sans doute par une forme d'autonomie qu'il va lui-même conquérir peu à peu jusqu'au Livre d'Image (2019), entièrement réalisé à partir d'images et de sons préexistants.
Si les relations entre machines et création font l'objet d'une attention particulière, la présence récurrente d'autres machines ne manque pas de susciter l'intérêt des auteurs. Parmi celles-ci, la voiture tient une place très ambigüe, à la fois symbole de la modernité et emblème d'une civilisation des loisirs dont Godard perçoit très vite les limites. Dans le même ordre d'idées, l'omniprésence des appareils d'enregistrement et de diffusion de la musique (tourne-disques, poste de radio) témoigne de l'avènement d'une société de consommation prête à tout pour soumettre la culture au capitalisme le plus débridé. Si la machine permet de penser ensemble techniques et esthétiques, elle nourrit aussi chez Godard, avec une remarquable diversité, une vision politique du monde.
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Le 20 octobre 1917 naissait Jean-Pierre Grumbach, alias Melville, l'un des plus grands cinéastes du xxe siècle. À l'occasion du centenaire de sa naissance, ce portrait en huit poses épouse les différentes faces, parfois contradictoires, souvent ambiguës, de la vie de cet homme insaisissable, à travers des recoupements féconds avec sa filmographie. Peu de livres existent sur Melville, réalisateur pourtant adulé à l'étranger, célébré en France, étudié à l'université. Ce beau livre sur son oeuvre et sa vie, croisant ses archives personnelles et des photographies en grande partie inédites, est un document d'importance pour la transmission cinéphilique et le rayonnement de son travail. Un livre trouble et haletant comme un «film noir», chaque chapitre devenant un nouveau rebondissement de cette existence - de la jeunesse de Jean-Pierre Grumbach, son engagement dans la Résistance, à l'invention d'une figure mythique au stetson, de la construction des Studios Jenner à l'incendie de son temple du cinéma, du précurseur de la Nouvelle Vague au maître du «polar». Un ouvrage pour comprendre celui qui, dans À bout de souffle, incarnant l'écrivain Parvulesco, répondait à la question de Jean Seberg «Quelle est votre plus grande ambition dans la vie?» par cette formule légendaire: «Devenir immortel. Et puis... Mourir.»
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La cinéphilie ; invention d'un regard, histoire d'une culture ; 1944-1968
Antoine de Baecque
- Pluriel
- Pluriel
- 21 Mai 2013
- 9782818503683
La cinéphilie fut une passion française dévorante et exigeante. Elle a, pour une bonne part, « fabriqué » Alfred Hitchcock, Howard Hawks, Roberto Rossellini, Jean Renoir et autres cinéastes, les consacrant comme artistes majeurs du XXe siècle. Ces jeunes mordus de cinéma s'appelaient André Bazin, Éric Rohmer, Henri Langlois, François Truffaut, Jean-Luc Godard, Jacques Rivette, Claude Chabrol, Serge Daney. Fondé sur l'étude de leurs archives privées et des revues qu'ils animèrent, cet essai propose la première synthèse sur la cinéphilie française en son âge d'or. Une manière d'illustrer une autre histoire culturelle de notre temps.
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L'ouvrage de référence sur Godard Première biographie de Godard, ce livre en analyse les facettes contradictoires, du cinéaste de génie à l'ermite du canton de Vaud, en passant par le provocateur misanthrope. Jean-Luc Godard a traversé le siècle. A chacune des étapes de son itinéraire, il a tenu son rang, exercé une influence, saisi le moment présent tout en laissant une empreinte d'artiste. Le nom de Godard est devenu pour tout le monde, au-delà de ses nombreux films, trop souvent ignorés, synonyme du cinéma lui-même. Raconter sa vie, c'est dire le monde à partir du septième Art. Ainsi, bien au-delà de l'homme lui-même et de son oeuvre, c'est l'histoire du cinéma que revisite cette biographie d'un contemporain capital. Paru en première édition chez Grasset en 2010.