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LES NOUVEAUTÉS POTEMKINE FILMS !!
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Billy, douze ans, vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre. Il ne supporte plus son univers : sa mère l'ignore, son frère le traite en souffre-douleur et à l'école, distrait et indiscipliné, ses camarades et professeurs lui sont hostiles. Un jour, il trouve un jeune rapace et décide dedresser l'oiseau. Son professeur lui demande d'exposer à la classe l'art de dresser un faucon. Billy réussit enfin à intéresser ses camarades...
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Une nuit, à Paris, Jacques sauve Marthe d'un saut tragique du Pont-Neuf. Alors qu'ils se livrent l'un à l'autre, ils décident de se revoir. Durant quatre soirées, Jacques réalise qu'il tombe profondément amoureux. Mais qu'en est-il des sentiments de Marthe à l'égard de Jacques ?
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Parcourant les abîmes, le chien des enfers Rainer raconte les six vies de Conann, perpétuellement mise à mort par son propre avenir, à travers les époques, les mythes et les âges. Depuis son enfance, esclave de Sanja et de sa horde barbare, jusqu'à son accession aux sommets de la cruauté aux portes de notre monde.
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Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor - Coffret 4 films
- Potemkine Films
- 20 Mai 2025
- 3545020090183
Anthropologues et cinéastes, Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor explorent le vivant, observent les connexions entre les êtres, questionnent le cosmos. Ils partent à la découverte du monde avec humilité, sans jugement, acceptant de voir chavirer leurs propres certitudes. La puissance de leur oeuvre, unique dans le cinéma contemporain, émerge de la force visuelle et sonore de leurs films, de l'intelligence avec laquelle ils manient la matière cinéma, de la beauté esthétique que leur approche singulière fait naître. Il y a un avant et un après la découverte des documentaires de Paravel et Castaing-Taylor. On en sort bouleversés, époustouflés, traversés par une multitude de sensations et d'émotions, mais aussi grandis, éveillés. Contient : - Leviathan (2012) : En embarquant sur un chalutier pour dresser le portrait d'une des plus vieilles entreprises humaines, Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor témoignent, dans un flot d'images sidérant, de l'affrontement qui engage l'homme, la nature et la machine. Tourné à l'aide d'une dizaine de caméras numériques ballottées au gré du vent et des vagues, sanglées aux corps des pêcheurs, aux cordages du bateau, gommant tous repères, et où la mer et le ciel finissent par se confondre, ce documentaire nous avertit des menaces de la pêche intensive autant qu'il révèle la beauté foudroyante des entrailles de l'océan... - somniloquies (2016) : Une ville de nains à louer, une invasion d extra-terrestres, une séance d exorcisme, une orgie impromptue, un meurtre de sang-froid, une noyade collective, un concours sexuel, une dépressurisation soudaine qui cause une envolée de vernis à ongles... tels étaient les sujets des spéculations nocturnes du plus illustre et volubile des "sleep-talkers", Dion McGregor. Parolier américain, homosexuel, qui rêvait en vain de Broadway, ses rêves furent enregistrés par son colocataire New Yorkais durant sept ans dans les années 70. - Caniba (2017 - Interdit aux moins de 18 ans) : En 1981, Issei Sagawa, alors étudiant à Paris, défraya la chronique après qu'il ait - littéralement - dévoré le corps d'une de ses camarades de la Sorbonne. Affaibli par la maladie, il habite désormais avec son frère, Jun, qui prend soin de lui. Véréna Paravel et Lucien Castaing-Taylor, cinéastes et anthropologues, sont partis à leur rencontre. Caniba est le fruit de ce face à face remarquable. - De Humani Corporis Fabrica (2022 - Interdit aux moins de 12 ans) : Il y a cinq siècles l'anatomiste André Vésale ouvrait pour la première fois le corps au regard de la science. "De Humani Corporis Fabrica" ouvre aujourd hui le corps au cinéma. On y découvre que la chair humaine est un paysage inouï qui n'existe que grâce aux regards et aux attentions des autres. Les hôpitaux, lieux de soin et de souffrance, sont des laboratoires qui relient tous les corps du monde...
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Il y a cinq siècles, l'anatomiste André Vésale ouvrait pour la première fois le corps au regard de la science. De Humani Corporis Fabrica ouvre aujourd'hui le corps au cinéma. On y découvre que la chair humaine est un paysage inoui qui n'existe que grâce aux regards et aux attentions des autres. Les hôpitaux, lieux de soin et de souffrance, sont des laboratoires qui relient tous les corps du monde.
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Billy, douze ans, vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre. Il ne supporte plus son univers : sa mère l'ignore, son frère le traite en souffre-douleur et à l'école, distrait et indiscipliné, ses camarades et professeurs lui sont hostiles. Un jour, il trouve un jeune rapace et décide dedresser l'oiseau. Son professeur lui demande d'exposer à la classe l'art de dresser un faucon. Billy réussit enfin à intéresser ses camarades...
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Le film, qui constitue une préquelle à la série télévisée, s'ouvre sur la découverte du corps de Teresa Banks et l'enquête sur son assassinat, se poursuit avec la prémonition, par l'agent Cooper, qu'un autre meurtre aura lieu, puis "un an plus tard", raconte les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer.
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Fred Madison a tout pour être heureux, y compris une épouse magnifique, Renée. Les jours défilent, sans surprise... Un jour, ils reçoivent d'étranges cassettes vidéo, contenant de brèves prises de vues de l'extérieur et de l'intérieur de leur maison. A leur grande surprise, ils se découvrent même, sur ces images, en train de dormir. Leur vie rangée commence à vaciller. Un matin, Fred se réveille à côté de Renée : elle est morte...
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Fred Madison a tout pour être heureux, y compris une épouse magnifique, Renée. Les jours défilent, sans surprise... Un jour, ils reçoivent d'étranges cassettes vidéo, contenant de brèves prises de vues de l'extérieur et de l'intérieur de leur maison. A leur grande surprise, ils se découvrent même, sur ces images, en train de dormir. Leur vie rangée commence à vaciller. Un matin, Fred se réveille à côté de Renée : elle est morte...
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Un mois dans une ville, mai 1962, Paris filmé au plus près du pavé et des visages par Chris Marker et son équipe. "En ce premier mois de paix depuis sept ans", car la guerre d'Algérie s'achève avec les accords d'Evian, que font, à quoi pensent les Parisiens ? La guerre et la politique ? On évite d'en parler, l'interviewer s'en étonne même : les Français qui aiment tant discuter seraient-ils muets ?
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Le film, qui constitue une préquelle à la série télévisée, s'ouvre sur la découverte du corps de Teresa Banks et l'enquête sur son assassinat, se poursuit avec la prémonition, par l'agent Cooper, qu'un autre meurtre aura lieu, puis "un an plus tard", raconte les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer.
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Le film, qui constitue une préquelle à la série télévisée, s'ouvre sur la découverte du corps de Teresa Banks et l'enquête sur son assassinat, se poursuit avec la prémonition, par l'agent Cooper, qu'un autre meurtre aura lieu, puis "un an plus tard", raconte les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer.
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Le film, qui constitue une préquelle à la série télévisée, s'ouvre sur la découverte du corps de Teresa Banks et l'enquête sur son assassinat, se poursuit avec la prémonition, par l'agent Cooper, qu'un autre meurtre aura lieu, puis "un an plus tard", raconte les sept derniers jours de la vie de Laura Palmer.
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Au coeur des volcans : Requiem pour Katia et Maurice Krafft
- Potemkine Films
- 18 Mars 2025
- 3545020092309
En s'emparant des captivantes archives cinématographiques des illustres volcanologues Katia et Maurice Krafft, Werner Herzog célèbre avec force et poésie la vie, brutalement interrompue en 1991, de deux chercheurs et preneurs d'images à l'oeuvre unique. Trente ans plus tard, ce film redonne vie à leurs images époustouflantes et rend hommage à ce couple légendaire.
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Choquant, fascinant, cruel et barbare, ce voyage aux confins de l'horreur ne vous laissera pas indemne. Découvrez la folie et la violence d'un animal monstrueux : l'homme. Oserez-vous accepter la vérité de notre monde ?
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Considéré comme le Citizen Kane des mondo movies, Africa Addio a nécessité, tout comme son prédécesseur Mondo cane, plusieurs années de tournage afin de témoigner des guerres d'indépendance africaines et de la décolonisation. Apocalyptique, visionnaire et viscéral, le film mêle le style reportage et une grandiloquence cinématographique devant un déchaînement de violence sanguinaire. Immortalisant sur pellicule le massacre de Zanzibar en 1964 ou la révolte Mau Mau au Kenya, on trouve ici des images stupéfiantes sur une partie de l'histoire qu'on a invisibilisée dans le climat politique tendu du milieu des années 60. Accusés puis innocentés pour "crime de guerre", les réalisateurs offrent ici un opéra visuel d'une barbarie déstabilisante qui a mis littéralement le feu aux poudres et dont l'impact se ressent encore aujourd'hui.
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Le nihiliste Paolo est un réalisateur de documentaires-chocs qui parcourt le monde avec une petite équipe pour ramener des images sensationnelles. Il n'hésite pas à falsifier la réalité pour la rendre plus spectaculaire et pousse ses partenaires à bout afin de montrer la nature humaine dans son aspect le plus brutal et insane. Lors d'un voyage, il séduit une femme mariée et a pour ambition de la faire participer à une des plus folles séquences de sa carrière... Cavara, ancien réalisateur de mondos (Mondo cane, I malamondo), règle ses comptes avec son ancien collègue Jacopetti. Des années avant Cannibal holocaust, La Cible dans l'oeil (The Wild Eye/L'occhio selvaggio) propose la première critique, sombre et froide, des excès du genre, et de la fantasmatique immorale qu'il a suscité suite au tournage d'Adieu Afrique. Glaçant.
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Réalisé dans la foulée du succès de Face à la mort (1978), The Killing of America figure parmi les mondos les plus fascinants et controversés des dernières années du genre. Analyse de la culture des armes à feu, de la paranoïa urbaine et de la montée de folie meurtrière qui a suivi l'assassinat de JFK, le film se focalise sur le déclin de l'Amérique et propose une expérience de cinéma documentaire terrifiante, où les massacres de masse et les tueurs en série ont le premier rôle, avec notamment des entretiens (exclusifs au film) avec Elmer Wayne Henley, Sirhan Sirhan ou le nécrophile Ed Kemper. Des sectes de Jim Jones et Charles Manson au sadisme de Ted Bundy, le film est une des plongées les plus puissantes qui soient dans le cauchemar américain, entre étude sociohistorique, exploitation et expérience pure.
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Constatant que l'Allemagne se prépare à envahir la Tchécoslovaquie et persuadé d'avoir du sang germanique, Karl Kopfrkingl, un employé modèle du four crématoire de Prague, se hâte de mettre en application la théorie raciale des nazis, en commençant par sa femme et ses enfants qu'il soupçonne d'avoir du sang juif...
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NOSFERATU - LES DEUX NOSFERATU REUNIS
HERZOG WERNER,MURNAU FRIEDRICH WILHELM
- POTEMKINE FILMS
- 15 Janvier 2025
- 3545020068403
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Au XIVe siècle, la guerre entre les samouraïs ruine le pays. Une femme et sa belle-fille subsistent difficilement en vendant les armes des soldats qu'elles ont tués. Apprenant un jour que sa bru a une liaison avec une déserteur, la belle-mère se déguise en démon pour la terrifier.
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Gintoki, un samouraï engagé dans l'armée, découvre les corps de sa mère et de son épouse violées et assassinées. Il rencontre deux femmes qui leur ressemblent étrangement. Il s'avère bientôt que ces deux créatures sont les fantômes des défuntes qui cherchent à se venger...
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1918. Blessé, le jeune docteur Giorgio Volli est rendu à la vie civile et part aussitôt retrouver le groupe d'enfants dont il s'occupait avant la guerre. Il arrive dans une région perdue aux habitants hostiles et ne trouve qu'un vieil orphelinat vide : les enfants ont disparu dans des conditions mystérieuses. Terrifié et anéanti par ce qu'il apprend, Giorgio fait alors la rencontre de Catherine, une étrange jeune fille dont il s'éprend...
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Mondo Movies - Coffret 4 films : Mondo cane + Adieu Afrique + La Cible dans l'oeil + The Killing of America
- Potemkine Films
- 3 Décembre 2024
- 3545020091548
Le genre Mondo a marqué les annales du cinéma des années 60 et 70. À mi-chemin entre documentaire et exploitation, on attribue son acte de naissance à la projection du film Mondo cane de Gualtiero Jacopetti, Franco Prosperi et Paolo Cavara au festival de Cannes en 1962, séance qui aurait causé la mort du peintre Yves Klein selon certains. Succès de scandale et succès planétaire, cet objet filmique nouveau va générer des centaines de copies dans les deux ou trois décennies à suivre, qu'elles viennent du Japon, de France, d'Allemagne ou d'Australie. Aux États-Unis, les drive-in vont vite s'emparer du concept : ramener des scènes "documentaires" spectaculaires ou insolites du monde entier autour de thématiques, de pays ou de villes et les assembler à l'aide d'un montage dynamique, d'une voix off et d'une musique souvent majestueuse (les plus grands compositeurs italiens de l'époque y ont contribué, d'Ennio Morricone à Riz Ortolani). De nombreux artistes et cinéastes vont être profondément marqué par ces documentaires-choc, de Pier Paolo Pasolini (qui avait un projet avec Jacopetti au moment de mourir) à Nicolas Winding Refn (qui a utilisé la musique du Mondo Les Négriers dans Drive) jusqu'à l'influent écrivain J.G. Ballard qui a dédié son roman La foire aux atrocités à ce type de films. Sur un plan historique, les films Mondo ont aussi permis, en s'aventurant en dehors des règles du beau et du respectable, d'immortaliser sur pellicule des faits marquants de l'Histoire contemporaine (on peut juste citer le génocide au Zanzibar en 1964 dans Adieu Afrique). Le but de ce coffret est de proposer l'objet le plus complet possible sur les enjeux esthétiques, culturels et sociologiques du Mondo, en conjuguant les contenus et les approches afin de questionner un style de cinéma, parfois proche des avant-gardes, qui a été invisibilisé dans les anthologies cinématographiques du XXe siècle. Nous y trouverons d'une part le livre le plus complet écrit sur le genre, Reflets dans un oeil mort de Sébastien Gayraud et Maxime Lachaud, épuisé depuis 2010 et dont les cinéastes Hélène Cattet et Bruno Forzani se sont inspirés pour le titre de leur dernier long-métrage Reflets dans un diamant mort. Il s'agit d'une version revue, corrigée et augmentée, dans son texte et son iconographie, et de nouveaux participants y ont contribué : Franck Lubet et Frédéric Thibaut, directeurs de programmation à la cinémathèque de Toulouse, ou encore Eric Peretti, critique et programmateur, ou le cinéaste belge Thierry Zéno, auteur du classique Mondo Des morts, qui livre un entretien inédit, publié à titre posthume. Quatre films seront présents en format Blu-ray : l'oeuvre fondatrice Mondo cane, le "Citizen kane du Mondo" qu'est Adieu Afrique (1966), et deux films plus critiques de l'approche parfois excessive et racoleuse de ce style de cinéma : La Cible dans l'oeil (1967) de Paolo Cavara et The Killing of America (1981) de Sheldon Renan. Il est important de préciser que peu de films Mondo ont passé la transition de la VHS au DVD, donc ils sont très difficilement accessibles ou dans des copies très médiocres qui circulent sur les réseaux. De fait, ces restaurations permettront de mesurer l'ambition photographique de certains de ces films qui bénéficient parfois d'un souffle opératique des plus vertigineux (Adieu Afrique). Un large appareil critique sera fourni sous la forme de suppléments : historiens, cinéastes, critiques apporteront leurs éclairages sur le phénomène. Parmi ceux-ci, on trouve l'artiste chercheur spécialiste des zones négligées de l'histoire coloniale et post-coloniale Mathieu Kleyebe Abonnenc ainsi qu'un document inédit sur les cinéastes Mondo italiens décédés Alfredo et Angelo Castiglioni qui représentent le versant le plus ethnographique de ces "chocumentaires". L'essayiste et historien du cinéma Maxime Lachaud revient, quant à lui, au travers d'une exposition filmée créée spécialement pour cette édition sur les affiches, la promotion et les musiques qui ont marqué l'histoire du Mondo alors que l'enseignant en cinéma et romancier Sébastien Gayraud se prête à des analyses de séquences pour chacun des films proposés. Le cinéaste Gaspar Noé et le directeur de programmation de la Cinémathèque française Jean-François Rauger participeront à un entretien qui sera diffusé sur internet lors de la sortie. Ainsi, ce coffret Mondo offre un décryptage approfondi de l'art subversif, bizarre, parfois complaisant et provoquant, des Mondos et un éclairage contemporain et rétrospectif afin de voir ce que ce cinéma dit de nous et de l'époque où il a été réalisé pour un public qui se rassemblait en masse pour assister à ces "documents interdits" dans les salles dédiées au septième art. Un vinyle avec deux morceaux des bande-originales cultes des films Mondo cane et Adieu Afrique ainsi que deux affiches de ces deux films complèteront ce coffret. Contient : - Mondo Cane (1962) : Présenté en sélection officielle à Cannes en 1962, Mondo cane (Cette chienne de vie) inaugure une nouvelle forme de langage documentaire où la vie humaine est un spectacle absurde peuplé de figurants comme dans une pièce de théâtre. Rassemblant des pratiques culturelles insolites, macabres ou exotiques filmées aux quatre coins du monde, les réalisateurs ont provoqué le scandale, flouté la limite entre le vrai et le faux et ont annoncé des décennies de documentaires-choc nommés mondos qui peuvent être vus comme des ancêtres de la téléréalité. Accompagnées d'un commentaire mi cynique mi moralisateur, les séquences, non dénuées d'angoisse et de poésie, bénéficient aussi de la sublime partition de Riz Ortolani (Cannibal holocaust) nommée aux Oscars. Le peintre Yves Klein ne s'en remettra pas et mourra moins d'un mois après l'avant-première. Plus qu'un film, un phénomène culturel.- Adieu Afrique (1966) :Considéré comme le Citizen Kane des mondo movies, Africa Addio a nécessité, tout comme son prédécesseur Mondo cane, plusieurs années de tournage afin de témoigner des guerres d'indépendance africaines et de la décolonisation. Apocalyptique, visionnaire et viscéral, le film mêle le style reportage et une grandiloquence cinématographique devant un déchaînement de violence sanguinaire. Immortalisant sur pellicule le massacre de Zanzibar en 1964 ou la révolte Mau Mau au Kenya, on trouve ici des images stupéfiantes sur une partie de l'histoire qu'on a invisibilisée dans le climat politique tendu du milieu des années 60. Accusés puis innocentés pour "crime de guerre", les réalisateurs offrent ici un opéra visuel d'une barbarie déstabilisante qui a mis littéralement le feu aux poudres et dont l'impact se ressent encore aujourd'hui. Inconfortable et essentiel.- La Cible dans l'oeil (1967) : Le nihiliste Paolo est un réalisateur de documentaires-choc qui parcourt le monde avec une petite équipe pour ramener des images sensationnelles. Il n'hésite pas à falsifier la réalité pour la rendre plus spectaculaire et pousse ses partenaires à bout afin de montrer la nature humaine dans son aspect le plus brutal et insane. Lors d'un voyage, il séduit une femme mariée et a pour ambition de la faire participer à une des plus folles séquences de sa carrière... Cavara, ancien réalisateur de mondos (Mondo cane, I malamondo), règle ses comptes avec son ancien collègue Jacopetti. Des années avant Cannibal holocaust, La Cible dans l'oeil propose la première critique, sombre et froide, des excès du genre, et de la fantasmatique immorale qu'il a suscité suite au tournage d'Adieu Afrique.- The Killing of America (1981) : Réalisé dans la foulée du succès de Face à la mort (1978), The Killing of America figure parmi les mondos les plus fascinants et controversés des dernières années du genre. Analyse de la culture des armes à feu, de la paranoïa urbaine et de la montée de folie meurtrière qui a suivi l'assassinat de JFK, le film se focalise sur le déclin de l'Amérique et propose une expérience de cinéma documentaire terrifiante, où les massacres de masse et les tueurs en série ont le premier rôle, avec notamment des entretiens (exclusifs au film) avec Elmer Wayne Henley, Sirhan Sirhan ou le nécrophile Ed Kemper. Des sectes de Jim Jones et Charles Manson au sadisme de Ted Bundy, le film est une des plongées les plus puissantes qui soient dans le cauchemar américain, entre étude sociohistorique, exploitation et expérience pure.